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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 10:16

Les 7 caractéristiques qu’il faut connaître lors de l’entretien d’embauche.

Seconde partie

PRINCIPALES COMPETENCES

Une fois que l’on a repéré une compétence, l’entourer et donner un exemple vécu.

DECIDER

GERER

DIRIGER

ADMINISTRER

PRODUIRE

Arrêter

Acquérir

Animer

Classer

Appliquer

Choisir

Amortir

Commander

Compter

Effectuer

Conclure

Budgéter

Conduire

Enregistrer

Exécuter

Déterminer

Assainir

Confier

Etablir

Faire

Eliminer

Comptabiliser

Définir

Gérer

Réaliser

Fixer

Consolider

Déléguer

Inventorier

autres activités à

Juger

Economiser

Gouverner

Ranger

caractères

répétitif à base de technicité

Opter

Enrichir

Guider

Recenser

Régler

Equilibrer

Impulser

Régir

 

Résoudre

Exploiter

Inspirer

Répertorier

 

Trancher

Gagner

Instituer

 

 

 

Investir

Manager

 

 

 

Optimiser

Piloter

 

 

 

Rentabiliser

Présider

 

 

 

 

 

 

 

ORGANISER

COMMUNIQUER

DEVELOPPER

CHERCHER

FORMER

Aménager

Dialoguer

Accroître

Analyser

Animer

Anticiper

Discuter

Améliorer

Calculer

Apprendre

Arranger

Echanger

Augmenter

Consulter

Conduire

Coordonner

Ecouter

Commercialiser

Enquêter

Développer

Distribuer

Exprimer

Conquérir

Etudier

Eduquer

Etablir

Informer

Elargir

Examiner

Entraîner

Planifier

Interviewer

Etendre

Expérimenter

Eveiller

Préparer

Négocier

Déclencher

Observer

Instruire

Prévoir

Partager

Implanter

Prospecter

Sensibiliser

Programmer

Rédiger

Lancer

Rechercher

Transformer

Répartir

Renseigner

Progresser

Sonder

 

Structurer

Transmettre

Promouvoir

 

 

 

 

 

 

 

CONTROLER

CREER

NEGOCIER

CONSEILLER

AUTRES

Apprécier

Adapter

Acheter

Aider

préciser......

Enquêter

Améliorer

Arbitrer

Clarifier

 

Eprouver

Concevoir

Argumenter

Comprendre

 

Evaluer

Construire

Conclure

Diagnostiquer

 

Examiner

Découvrir

consulter

Eclairer

 

Expérimenter

Elaborer

Convaincre

Ecouter

 

Mesurer

Imaginer

Démontrer

Guider

 

Prouver

Innover

Discuter

Inciter

 

Superviser

Inventer

Influencer

Orienter

 

Surveiller

Renouveler

Persuader

Préconiser

 

Tester

Transformer

Placer

Proposer

 

Valider

Trouver

Proposer

Recommander

 

Vérifier

 

Sélectionner

 

 

 

1)           Les capacités ; Dans cette rubrique, nous allons retrouver certaines, sous forme d’aptitude ou de compétence. J’ajouterai ici certaines capacités d’ordre physique comme la force, l’endurance à la fatigue, au travail, à dormir peu… , être gaucher etc. J’ajouterai également à avoir plusieurs cordes à son arc avec le VAKO. Pour un musicien avoir l’oreille parfaite peut être un atout supplémentaire. Autres qualités comme savoir s’intégrer au sein d’un ballet, d’une chorale peut être une qualité recherchée. Sur le plan intellectuel, la concentration ou avoir le pouvoir suivre deux ou trois dossiers différents simultanément comme Napoléon capable de dicter plusieurs lettres différentes à autant de secrétaires différents….

 

2)         L’Expérience. Ici on peut répertorier toutes les expériences que la vie nous a fait connaître au cours de notre parcours professionnelle. Ce que nous en avons appris. Pour soi, l’on peut aussi indiquer les expériences acquises lors de notre vie associative par exemple. Par exemple : on est comptable dans une PME et aussi chef d’orchestre de la musique municipale …. et avoir son patron sous ses ordres….comme premier tambour.

 

3)           Les connaissances.

 

a)    Les connaissances techniques recensées lors de notre parcours professionnel, qu’elles soient directes ou périphériques.

b)  Les connaissances relationnelles. La connaissance relationnelle prend de plus en plus d’importance. Les réseaux sociaux en témoignent. Pas seulement.

Dans l’étude des phénomènes naturels où émergent, à partir d’un ensemble complexe – et le psychique en est un - cf la PNL – d’évènements nouveaux, de nouveaux concepts, une nouvelle logique s’impose, appelée « Logique de la Production Conditionnée que nous fait découvrir Pierre Basso. À la notion classique de règles de production la LPC substitue la production par un potentiel, conséquences possibles impliquées par la présence de chaque élément d’une solution donnée. Nous pouvons imaginer que pour l’individu, c’est la source de sa créativité. Nous le découvrons dans une étude marketing par exemple. Lorsque deux équipes sont chargées d’étudier les forces et faiblesses d’une implantation, ces deux études vont différer l’une de l’autre à cause de l’interprétation de chacun des individus qui composent l’équipe chargée du dossier. Chacune d’elle va émettre des possibilités différentes tout en étant convergentes.

Un individu est composé d’un savoir, d’un psychisme, de deux oreilles, de deux yeux et va exprimer, par la parole – une seule bouche -, un concept différent d’un autre individu ayant un savoir différent, ayant vu et entendu et donc compris autre chose, même si le sujet étudié est le même. Cette richesse potentielle est toujours en expansion.

Cette logique moderne, par rapport à la logique classique, permet donc de sortir des difficultés par le « haut » et d’admettre que 1+1 n’égale pas deux mais plus. La Vox Populi n’affirme-t-elle pas qu’il y a plus d’intelligence dans plusieurs têtes que dans une seule, fut-elle bien faite ? Je vous suggère de lire Pierre Basso, l’inventeur du LPC, jeune scientifique français, pour plus d’informations.

7 la personnalité. La personnalité est un ensemble de modalités stables d'interaction entre le corps-esprit d'un individu et son environnement physique, social et intellectuel.

On considère qu'une personnalité saine est capable de s'adapter à toutes les situations ainsi que de pouvoir se ramener rapidement dans un état d'équilibre entre les différents pôles des caractéristiques de la personnalité. Dans cette rubrique on notera la confiance en soi ou la peur et la manque d’assurance, esprit introverti ou extraverti, égoïste ou empathique, triste ou joyeux, consciencieux ou insouciant, ouvert ou fermé.. etc.

Une fois passé en revue tous ses talents, un individu extraverti aura plus de mal qu’un solitaire à trouver une place de comptable et un introverti sera certainement recalé pour un poste de commercial. Il faut des talents multiples pour faire un monde et certains seront plus efficient dans tel domaine et d’autres dans tel autre. Chacun doit trouver sa place afin d’avancer dans la vie avec confiance.

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 09:59

Les 7 caractéristiques qu’il faut connaître lors de l’entretien d’embauche

1ère partie

Chacun d’entre nous avons 7 talents ou critères de qualité qui nous distinguent des uns des autres. Il est important de se connaitre si l’on veut être reconnu.

Ces talents se décomposent en :

1.     Les aptitudes

2.    Les compétences

3.    Les capacités

4.    L’expérience dans un domaine d’activité

5.    Les connaissances :

a.    Techniques

b.    Relationnelles

7.    La personnalité

 

1)    Les aptitudes. Généralement ce sont des qualités qui sont innées qui se développeront au cours de la vie.

QUALITES (caractère) et APTITUDES INTELLECTUELLES

Voici une liste de qualités et d’aptitudes intellectuelles

Noter 1 pour un peu, 2 pour vrai et 0 pour pas du tout.

QUALITES

actif

adaptable

agressif

aimable

ambitieux

attentif

autonome

autoritaire

calme

charismatique

chanceux

communicant

consciencieux

coopératif

courageux

débrouillard

dévoué

digne de confiance

direct

diplomate

économe

efficace

endurant

énergique

enthousiasme

équitable

esprit souple

 

exact

fait confiance

franc

fiable

goût du commandement

gai

imaginatif

indépendant

individualiste

influent

innovateur

intelligent

juste

loyal

meneur d’hommes

méthodique

négociateur

ordonné

ouvert

participatif

patient

perceptif

persévérant

pragmatique

précis

prend l’initiative

prend des risques calculés

professionnel

prudent

psychologue

rapide

réaliste

réceptif

réfléchi

régulier

réservé

résistant

résout les conflits

résout les problèmes

responsable

sait déléguer

sens de l’équipe

sens de l’urgence

sens des priorités

sérieux

se tient au courant

sociable

soucieux de la qualité

souple / s’adapte facilement

sûr de soi

sympathique

tenace

travailleur

voit loin

 

APTITUDES INTELLECTUELLES

analyse / synthèse

attention

capacité d’écoute

communication écrite

communication orale

conception

coordination / liaison

contrôle

déduction / induction

décision

habileté manuelle

imagination

intuition

impact

jugement

logique

mémoire

négociation

observation

ordre

organisation

orientation vers les résultats

originalité

planification

pédagogie

pouvoir

qualités de gestion

recherche

sens artistique

sens critique

sensibilité aux autres

relations humaines

 

2)   Les compétences sont généralement des qualités que l’on acquiert au cours de son parcours professionnel dans un ou plusieurs domaines.

S’il fut un temps, où une dactylo ne savait QUE taper à la machine, aujourd’hui elle a développé d’autres compétences qui correspondent à un poste dans l’entreprise.

Suite dans la seconde partie.

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 15:30

L’Habitus secondaire

L’importance de L’Ecole face aux inégalités sociales.

Depuis toujours l’homme vit dans l’arbitraire qui a évolué du système tribal à la Démocratie au fil des siécles.

Le groupe le plus fort impose sa loi et tend à renforcer son hégémonie. Il élabore une Action Educative où la violence symbolique n’est pas exclue, bien au contraire, pour inculquer les groupes dominés afin de perpétuer, par la reproduction, le groupe où la Classe Sociale est dominante.

Celui qui sait, domine toujours l’ignorant.

Au départ de notre Civilisation française deux forces, d’égale détermination, s’affrontent : la francisque et le goupillon. Ne pouvant se départager, ils vont collaborer et fonder la Classe Sociale dominante dont Charlemagne est le symbole. La francisque invente l’Ecole, le goupillon garantit l’Action Educative. Maintenant qui peut contester l’hégémonie de la Classe Sociale dominante naissante ? Les deux parties ont passé un contrat d’assistance mutuelle et l’Ecole assure la pérennité du Pacte.

Il faudra attendre le XVIII° Siècle pour ébranler l’édifice, grâce à Jules Ferry, pour que la République démocratise le Savoir, permette au Peuple d’avoir accès à cette Classe Sociale dominante.

L’Ecole perpétue ce que la Classe Sociale dominante exige. Cela explique qu’elle se singularise par la sélection mais aussi qu’elle contribue, par son action, à augmenter sensiblement le nombre des constituants des Classe Sociale supérieures, améliorant sans cesse le niveau du Savoir.

Actuellement nous allons vers une crise des systèmes d’éducation parce que :

1.   la qualité due à la sélection de la Classe Sociale dominante fait place à la sélection démocratique.

2.  du fait que la démocratisation entraîne un mixage des sexes, d’ethnies, des niveaux différents de l’intelligence.

3.  du fait du baby boom et de l’augmentation de la demande d’enseignants, le recrutement se fait à un niveau qualitatif moins rigoureux sur la valeur pédagogique : période de crise oblige.

4.  la qualité statutaire du Prêtre fait que la responsabilité de l’échec ne retombe ni sur Dieu ni sur lui mais sur le dévot. Remplacez le terme Prêtre par Enseignant et celui de Dieu par Ecole... certains enseignants rejettent sur l’élève la responsabilité d’un désintérêt de leurs cours pour cause d’incapacité tant que leur autorité statutaire n’est pas contestée. La fréquentation de l’Eglise baisse comme l’implication des élèves : même cause, même effet.

(Observations de Max Weber, un des fondateurs de la Sociologie).

Aujourd’hui perce quelque expérience originale chère au partisan de la propagation de la psychologie comportementale.

Par un projet d’éducation incluant un Conseil de classe élargi instituant ainsi une légitimité.

·     Les parents délèguent aux Enseignants ce qu’ils ne savent ou ne peuvent pas faire : l’apprentissage du savoir, le constructum culturel.

·     Les parents mandatent leurs représentants.

·     Les élèves délégués représentent leurs condisciples.

Ce sont les 3 composantes qui sont le répondant de l’Autorité du Système d’Education. Ils cautionnent implicitement et explicitement par leur participation active, l’inculcation de l’arbitraire culturel et de l’ethos de la Classe Sociale dominante.

Cette méthode permet d’espérer un taux de réussite en fin de la scolarité obligatoire comparable ou supérieur à la loi de Pareto * : 20/80, pour 100 élèves, 80 réussiront (*économiste et sociologue).

Selon la qualité, la force, l’imprégnation de l’Habitus primaire, l’enfant va démonter son ouverture d’esprit, sa réceptivité à l’Habitus secondaire.

L’Ecole apporte à l’individu carencé pendant la phase d’Habitus primaire une seconde culturation. Le rendement de cette nouvelle inculcation sera renforcé si la valeur qualitative de l’Habitus primaire et de l’Ethos sont stimulés par les parents.

L’Ecole s’enorgueillit, à juste titre de réussir une reculturation pour certains élèves d’une éclatante manière. Certains se hissent au degré de compréhension et de maîtrise comparable au niveau obtenu par les enfants des Classe Sociale dominantes.

L’Ecole permet, par sa structure, de mettre à la disposition de tous, des éléments compensateurs que nous allons énumérer ci-dessous. Il est bon d’établir une comparaison avec l’Habitus primaire.

1° Localisation de l’Ecole

·     son lieu géographique  dominant, rural, urbain, excentré

confort, accès, espace

environnement social

l’image, la représentation symbolique perçue par les parents

Il y a une identification inconsciente à cette représentation comme le montre l’image paradigmatique de l’expérience de Rosenthal. Au travers de l’appartenance à tel ou tel établissement, l’individu projette ce que l’on appelle « l’image de Soi ».

2° Encadrement

·     est ce une grande unité ? une petite unité ?

·     quelle est la pyramide des âges de l’encadrement ?

·     quel est le style de management : sévère ? ou Athéna

                                                            stressant ? ou Damoclés (cours Hattemer)

 humain ?  ou Apollon

 détendu mais exigeant ? ou Zeus

·     les adultes se laissent-ils facilement aborder ?

·     la politesse, le respect mutuel sont-ils de règle ?

·     quel style, quelle qualité d’enseignements prévalent ?

·     les élèves aiment ils leurs enseignants ?

Les sobriquets sont-ils sympathiques, dénotent-ils de l’irrespect voire un rejet de tel ou tel enseignant ?

Selon les réponses, l’enfant fuira ou recherchera plus tard une entreprise comparable ou différente, un même style ou non de management.

3° Conditions matérielles

·     l’importance des locaux,

·     l’accueil, la propreté,

·     les accès à l’intérieur des locaux, les couloirs, les salles de cours,

·     quantité et qualité des plateaux sportifs,

·     qualité, quantité et diversités du matériel pédagogique,

·     l’agencement repousse ou invite et sécurise les usagers.

Il est important que chacun retrouve les normes qui sont définies pour la Société. L’école doit être une reproduction de la vie civile et de la cité réservée aux élèves : organisation administrative, lieu de travail, de loisirs, de détente sans oublier le téléphone et l’infirmerie.

4° Capital culturel

·     quelle est la disponibilité et la qualité pédagogique des responsables éducatifs vis à vis des élèves ?

·     quels sont les moyens, les instruments éducatifs mis à la disposition des élèves en variété et quantité ?

·     l’accès de ces instruments physiques et moyens humains sont-ils

prioritaires ?

suffisants ?

encouragés ?

par les agents de l’Autorité Educative ?

L’accès, l’utilisation des instruments physiques doivent être incitatifs pour conforter le travail de retransposition de l’Habitus secondaire dans le milieu de l’Habitus primaire. L’élève prend, ici, l’habitude de consommer du culturel. Tout rejet d’élève de ce lieu est condamnable parce que tout élève est éducable.

Il faut rappeler :

que plus l’Habitus primaire et l’Ethos sont sommaires, plus l’élève est pénalisé par rapport à ses condisciples !

à contrario, plus l’Habitus primaire et l’Ethos seront élevés dans les Classe Sociale, plus l’Habitus secondaire sera productif.

plus l’Habitus primaire conserve son attachement aux valeurs traditionnelles et plus l’influence aux manières d’être du passé empêchent l’évolution naturelle de s’exprimer, moins l’Habitus secondaire est productif.

L’écart entre les deux Habitus s’accroît entraînant le « décrochage » scolaire. L’élève ne comprend pas le Système Educatif. Il est incapable d’embrasser l’utilité, le raisonnement, la diversité, la complexité des disciplines proposées, l’Habitus primaire ne l’ayant pas préparé à cette étape.

L’élève se trouve entre deux systèmes antinomiques.

Il doit faire un choix entre :

  1. un concept fait de certitudes simples auxquelles il obéit sans réfléchir ou
  2. un concept où l’intelligence, la réflexion,- voire le doute -sont mis à contribution.

Nous retrouvons ces deux concepts dans les Classe Sociale différentes et connues dont par exemple, la Classe Sociale, issue de la France profonde, de mœurs traditionalistes, tend à disparaître. Le patois ou les langues régionales décroissent sensiblement, seules subsistent encore le Breton, l’Alsacien, le Corse et le Basque. Partout, l’Ecole apprend à l’élève à élever sa curiosité et il fait, ainsi, l’apprentissage du doute et de la critique en comparant les différents auteurs de la langue française et les différentes découvertes scientifiques.

que notre arbitraire culturel choque, heurte d’autant plus que nos mœurs ne sont pas basées sur les mêmes valeurs ou n’ont pas les mêmes priorités. Dans certains Etablissements, la Classe Sociale dominée peut se sentir en position de force, de par le nombre, et chercher à inverser l’hégémonie légitime locale au nom de la Démocratie. Cette tentative d’acculturation nuit, bien entendu, aux résultats de l’Habitus secondaire.

Certains sous-groupes dominés, dont l’imprégnation traditionaliste est fortement ancrée, se sentent violentés symboliquement et même parfois physiquement

·     Soit cette violence est importée dans une école, quartier ou dans un stade, lieu privilégié de remise en cause, combien symbolique. L’Ecole, quartier ou le stade sont des lieux dénommés, reconnus par tous mais, surtout, endroits bien délimités voire clos,

 

·     soit la Classe Sociale dominante est fragilisé par une concentration excessive d’un sous-groupe devenant, alors, Classe Sociale dominante locale, imposant un arbitraire culturel tribal ou de clan étranger à l’Habitat secondaire initial.

 

Laisser se multiplier ces ghettos ou, et, les manifestations ostentatoires peut se révéler très dangereux.

Les travaux de l’I.R.E.D.U - C.N.R..S de  Madame DURU-BELAT démontrent bien les risques d’augmentation d’inégalité due à cette concentration.

Nous constatons que si le Système Educatif peut être un moyen d’exclusion par la sélection due aux différents facteurs reconnus, il est aussi, grâce à une retraduction (dans le sens de transposition du langage trivial en langage académique) source d’accès pour des élèves à une Classe Sociale supérieure de celle de leurs parents.

L’Ecole permet à l’individu de :

·     se familiariser avec nos échelles de valeurs,

·     bénéficier d’une retraduction,

·     d’améliorer sa condition catégorielle au sein d’un nouveau groupe ciblé.

 

La réussite d’insertion est fonction de la valeur différentielle entre :

·       L’Habitus primaire plus l’Ethos correspondant

et

·       La valeur inculquée par l’Action éducative de la Classe Sociale dominante au cours de l’Habitus secondaire.

Il faut toujours avoir en mémoire que l’Action éducative et l’Autorité familiales priment sur l’inculcation du groupe dominant durant l’inculcation de l’Habitus secondaire. A l’âge adulte, l’action due à l’école n’existe plus. l’Action éducative revient en terme de frein en cas de formation imposée à l’adulte (problème de « l’élastique » en psychologie comportementale.

On n’insistera jamais assez sur :

·       l’inculcation du constructum linguistique élaboré et sa complexité syntaxique le plus tôt possible.

·       la promotion de nos valeurs qui apportent les satisfactions personnelles tant physique, qu’intellectuelle, émotionnelle ou spirituelle. L’individu est un tout. Chaque action de sa part a des répercussions dans un, ou, tous les domaines précités, qu’il en soit ou non conscient.

Conclusions

On n’assistera jamais assez sur l’importance de la qualité d’apprentissage linguistique pendant la prime enfance. C’est au cours de ces 36 premiers mois que s’élaborent la construction linguistique, l’acquisition de la complexité syntaxique de la langue maternelle.

C’est grâce à celle-ci que l’enfant va former ses armes et son devenir. Il va acquérir les dispositions logiques prédisposant à la maîtrise symbolique.

L’Habitus primaire est le tremplin vital de l’Habitus secondaire.

S’il est important pour les acteurs de l’Habitus secondaire d’être conscients de leurs influences pédagogiques, il est certaines familles où les langues parlées sont vulgaires, triviales tout comme dans les familles d’immigrés - quelle qu’en soit l’origine - d’un niveau élémentaire, d’un vocabulaire restreint. Lors de la confrontation avec l’Habitus secondaire, ce bilinguisme de fait favorise l’anomie et l’exclusion. L’enseignant ne peut en éviter toutes les conséquences.

Ce n’est que plus tard, hors circuit scolaire, que l’adulte peut, s’il le désire, remettre en cause son enfance au sein d’un groupe structuré et adapté à son cas. Le travail sera productif dans la mesure où le destinataire du message en possède la clé. Le groupe peut lui permettre d’espérer en retrouver une en s’appuyant sur les acquis de l’Habitus secondaire.

L’enseignant de l’Ecole et le Meneur de Jeu du groupe jouent le même rôle de pédagogue. Là où le second réussit quand le premier trébuche - avec certains - vient de l’approche, de la méthodologie étudiée et de la résolution des problèmes.

Appendice.

J’ai arrêté ma réflexion au Collège.

Mais je tiens à attirer le lecteur sur le fait que l’Ecole a pris modèle sur le Système Educatif hérité de Charlemagne.

Il y a eu d’abord sélection de la Classe Sociale Dominante qui alliait la Force et le Pouvoir, elle bénéficia seule du Savoir. Ensuite les Jésuites poussèrent la sélectivité pour l’élitisme par le savoir faisant du Darwinisme avant la lettre. La concurrence, pour départager le meilleur rhétoriqueur d’abord par Province puis, au Siècle des Lumières, sur le plan national, modela notre Système Educatif. Il fonctionne encore aujourd’hui sur ce modèle. Cette méthode de sélections sévères donna d’excellents résultats au temps où 80% de la population trouvait du travail au sortir de l’Ecole sans le Bac et pouvait espérer progresser dans l’échelle sociale, en cette fin de siècle cela ne se peut plus.

Aujourd’hui ce Système, hérité du Système Educatif religieux du passé, commence à craqueler. Il faut inventer d’autre forme d’enseignement pour que la majorité puisse accéder aux Classes Sociales supérieures comme l’on fait nos aînés.

Nous avons toujours une Classe Sociale intellectuelle mais elle ne ressemble plus à celle qui donnait « Salon » depuis le XVIII° Siècle, où l’éloquence pure était la règle (relire les notes de Chateaubriand par exemple).

Cette Tradition persiste dans le fait que seuls ceux capables d’Ecriture et, ou, de Culture Gréco-latine peuvent accéder au Pouvoir Professionnel - Politique (il y souvent amalgame). Elle est surtout d’actualité dans le milieu Universitaire. Les Maîtres transmettent l’héritage qu’ils ont appris à leurs élèves, le contenu comme le contenant. Notre France, berceau de la Révolution et des Droits de l’Homme, dispense son message que tous les Pays Démocratiques vénèrent, mais le contenant n’est plus perçu par le futur récipiendaire.

Celui-ci a vu le jour lors des premières crises économiques et a passé son Bac au moment où, dans chaque famille française, on dénombrait une ou plusieurs victimes de ces crises successives. Ce n’est pas le cas, en général et tant mieux, pour ses Maîtres à l’Université.

Nous assistons à un déphasage entre l’Emetteur et le Récepteur.

Combien de Bac + 3 4 ou  5 sont inscrits à l’A N P E parce qu’ils ont suivi des filières sans débouchés ?

Il semblerait que le futur diplômé soit, lui modelé par cette Crise économique et que celle-ci influence son comportement.

Une nouvelle révolution silencieuses est-elle en train d’éclore sous nos yeux ou bien l’ascendance des Jésuites reprendra t-il son cours ? La laïcité en dépend mais aussi la Démocratie comme notre influence économique faite de Savoir-faire techniques et commerciales. Nous écartons nous de la rhétorique et renforçons nous notre pragmatisme ? Nos enfants, aujourd’hui Collégiens, nous le dirons, à condition que leur culture de la langue française et son respect soient maintenus ou ils ne pourront être crédibles. Les qualités de nos philologues feront que nous gagnerons ou pas cette nouvelle bataille.

Fait à Nice le 18 février 1995

Louis PEYE

 

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 15:27
Les différentes Classes Sociales

 

Il est très difficile d’en donner une définition.

Doit-on classifier les individus objectivement par la position dans un processus de production et d’acquisition ou, subjectivement, par leur façon de se déterminer les uns par rapport aux autres au sein d’une même communauté ?

Les professionnels de la mercatique doivent se contenter de mesurer une Classe Sociale d’une manière empirique par une combinaison d’une série de variables sur le(s) :

·     revenu

·     lieu et type d’habitation

·     signes extérieures de richesse

·     niveau d’éducation

·     religion

et, quand cela est possible, la prise en compte de l’Ethos (moeurs) social et pédagogique.

Les études de « styles de vie » effectuées par la COFREMCA font apparaître une carte des sociostyles fluctuante de 4 mentalités / 12 sociostyles en 1980 à 5 mentalités / 14 sociostyles où les « hédonistes » se sont transformés en « entreprenants » à la fin de la décennie.

Chacune des catégories sociales a des habitudes de vie variables en fonction de ses :

·     appartenance sociale,

·     lieu géographique d’habitation,

·     fluctuation du milieu.

Passer d’une classe sociale inférieure à la supérieure - l’inverse est également vrai - dépend de variables telles que :

·     la personnalité

·     le caractère

·     l’image que projette l’individu mais aussi

·     des opportunités relationnelles, matérielles ou professionnelles qu’il sait saisir. Une suite de facteurs aléatoires...

Depuis 30 ans, on constate une formidable évolution dans les grandes catégories sociales admises :

·     les salariés agricoles ont pratiquement disparu dans les campagnes

·     les ouvriers se muent en techniciens ou ont tendances à disparaitre.

·     les cadres moyens profitent de la formation continue et de la promotion interne

·     les petits patrons bénéficient de programmes de formations et s’entourent de compétences

·     l’élite - la Classe Dominante

·     les professions libérales

·     les cadres supérieurs

·     les grands industriels

·     les capitaines d’industries

·     les grands commis de l’Etat

Ses éléments sont tous issus des grandes Ecoles ou Universités. Ils élèvent le niveau du Savoir du plus grand nombre et tendent à augmenter les compétences professionnelles, le capital intellectuel de l’ensemble des Classes Sociales.

L’élite est représentée par un petit pourcentage d’individus - néanmoins en constante progression -. Elle se partage le Savoir et le Pouvoir :

·     Savoir intellectuel et culturel par la réussite scolaire au plus haut niveau,

·     le Pouvoir par la concentration :

·     des responsabilités

·     des décisions

·     de l’argent.

La caractéristique essentielle de cette Classe Sociale est interchangeabilité des individus au niveau du Pouvoir.

Seul le Vouloir appartient à chacun.

·     Enfin apparition dans les années 80 d’une nouvelle Classe Sociale les exclus de l’expression professionnelle

Bien que leurs origines soient hétérogènes, leur habitude de vie est homogène : restriction d’expressions pouvant aller jusqu’à traduire la perte morale de leur conscience de la persistance de leur « moi » par une perte matérielle de la carte d’identité.(par exemple)

Les raisons sont multiples et non exhaustives :

·     baises des marges (jusqu’en 1993) mais stabilité relative des coûts salariaux,

·     progrès techniques, robotisation,

·     déplacements des compétences professionnelles,

·     capital scolaire et qualification déplacés par rapport à la demande,

·     délocalisation de la fabrication industrielle,

·     recherche d’accroissement du taux de rendement,

·     restructurations et fermetures d’entreprises,

·     non mobilité géographique de la population.

font que derrière un EXCLU peut se cacher :

·     un ex ouvrier ou employé dont le métier a disparu,

·     un ex cadre d’une entreprise fermée ou délocalisée,

·     un ex patron victime d’une O P A malveillante,

·     un ex patron failli victime de la récession,

·     un immigré qui n’a pas eu le temps de s’insérer,

·     un immigré qui n’a pas su ou pu s’insérer,

·     un jeune qui se retrouve sans ressources ni recours.

Tous les individus de par leur Ethos (mœurs) s’identifient aux symboles inhérents à leur Classe Sociale , développant un réseau relationnel plus ou moins restreint.

Pour les exclus, les paramètres actuels heurtent l’Ethos de la classe sociale d’origine et accélèrent l’anomie de l’individu.

Plusieurs variables expliquent l’appartenance à une Classe Sociale

la classe d’origine

 

·       Habitus primaire       : style d’imprégnation par la famille pendant la prime enfance.

 

·       L’Ethos             : étude des mœurs et des règles sociales inhérentes à cette

                            Classe Sociale .

 

le comportement scolaire

·       Habitus secondaire   : étude de l’influence de l’inculcation de l’action

éducative de la Classe Sociale dominante et de l’acculturation possible due au choc entre les deux Habitus et dont l’Ethos peut être le catalyseur.

L’Habitus primaire

L’Habitus primaire peut se comparer au capital génétique de l’individu ou, en autres termes, l’Habitus primaire est au mental, à la psychologie, ce que le capital génétique est au physique.

La pression comportementale de la Classe Sociale d’appartenance des parents est telle qu’elle exerce une contrainte psychologique. Pressions et contraintes déterminent la diachronique de l’enfant en le maintenant dans cette même Classe Sociale. Chacune d’elle fonctionne avec ses codes, ses outils culturels qui sont plus ou moins élaborés, diversifiés, nombreux.

C’est à l’Autorité parentale qu’incombe l’apprentissage des ces préceptes afin que l’enfant n’arrive pas démuni à l’Ecole.

Il est important de déterminer les principes qui vont permettre à l’individu de se situer dans une Classe Sociale. S’il ne veut subir l’Habitus primaire et l’Ethos qui en découle, à lui de modifier consciemment le choix des critères qu’il veut légitimer pour lui-même (Dans la mesure où il en a le choix et la possibilité).

Les questions à prendre en considération sont :

1 -   la Résidence

·       est-elle située  en zone rurale ?

semi rurale ?

urbaine ?

dans un quartier populaire ou résidentiel ?

dans un ensemble H.L.M. ou de villas ?

·       l’habitat est-il  exigu ?

obscur ?

confortable ?

cossu ?

·       l’accès aux lieux de culture est-il inaccessible ou facilité ?

·       la fréquentation avec l’intelligentsia est-elle ignorée ou permise ?

·       les loisirs culturels sont-ils abondants et pratiqués ?

·       les équipements scolaires et universitaires sont-ils accessibles ?

La résidence met en avant l’expression de l’Etre et de son « image » soumise au pouvoir de l’argent qui évolue, devient le signe visible de reconnaissance du niveau social.

2 -   la Famille

Il est certain que lorsque l’enfant paraît, il grandit dans une famille dont l’Ethos de l’appartenance sociale le marque profondément et le conditionne inconsciemment, vraisemblablement toute sa vie.

·       les parents

sont ils mariés ?

séparés ou divorcés ?

vivent-ils en bonne harmonie ?

les enfants ont-ils été désirés ?

qui prend les décisions dans le couple ?

connaissent-ils des problèmes tels que l’alcool, la drogue, le Sida ?

·       La fratrie

quelle est la place occupée par l’enfant par rapport aux autres

enfants ?

quel est le rôle social joué par chacun ?

quel est l’écart d’âge entre eux ?

quelle est l’importance de l’interaction des conflits, de la jalousie entre           eux ?

                    quelle est l’importance affective vis à vis de la mère ?

                    quelle est la qualité des rapports avec le père ?

·       mode de vie

quelle est la surface disponible pour chacun des habitants de la

résidence ?

                    chacun des enfants a t-il une chambre ?

                                                           un ordinateur ?

                                                           pratique t-il un sport ?

une activité  artistique ?

                                                           lit-il souvent de lui-même ?

les discussions familiales sont-elle courantes ?

l’apprentissage de la politesse, du respect, de l’hygiène, est-il naturel ?

L’épanouissement personnel de l’adulte est tributaire de son vécu familial. La résistance psychologique aux aléas de la vie sera d’autant plus forte que la qualité du climat familial sera meilleure.

3 -   Conditions d’existence

Elles permettent d’évaluer le positionnement dans l’échelle sociale, pérenniser la qualité psychologique.

·       les parents       travaillent-ils ?

un des deux seulement, le père, la mère ?

est-ce par convenance, par obligation ?

à temps plein, partiel ?

quel est le lieu de travail

usine, bureau ?

dans une grande unité, une petite unité ?

style de travail

travail normal,

en Contrat Emploi Solidarité ou en stage ?

sont-ils exclus ? (R.M.I)

assistés ?

désocialisés ?

sous tutelle ?

·       les revenus       sont-ils

irréguliers ?

des indemnités des ASSEDIC ?

réguliers, abondants ?

proviennent-ils :

de petits boulots ?

du salaire du privé ?

du salaire de l’administration ?

de rentes mobilières ?

·       qualité de l’emploi

          sédentaire ou nomade

le père a t-il un travail de nuit ? pénible ?

a t-il souvent des mutations, des déménagements ?

·       temps libre       les hommes ensemble, écartant le reste de la famille ?

 en famille ?

les loisirs sont-ils

café, P.M.U. ?

consommation immodérée de la télévision ?

sports, voyages ?

théâtres, concerts, musées ?

l’appartenance à des associations ou clubs divers ?

La qualité des mœurs conditionne l’enfant vers l’aventure, la stabilité ou le « train-train ».

4 Capital culturel (principes primaires)

Monsieur Célestin Bouglé écrivait en 1938 dans « Travaux de l’Ecole Normale Supérieure »

« Il est formellement entendu que, même pour la dissertation d’histoire, qui suppose un certain nombre de connaissances de fait, les correcteurs doivent apprécier surtout la qualité de composition et d’exposition » Près de soixante ans plus tard, cela reste vrai intrinsèquement.

·       quelle est la disposition des parents vis à vis de la vie scolaire de l’Enseignement, de son importance ?

·       quelle est l’espérance subjective d’ascension sociale créditée à l’Ecole ?

·       quel est le niveau culturel et linguistique originel des parents ? la capacité à en développer la propension ?

·       quelles est l’importance accordée par les parents immigrants à la langue d’accueil ?

·       quel est le mode de transmission de la langue maternelle ?

de la langue d’accueil ? infantile ? adulte ?

·       quel est le degré de motivation à vouloir se fondre dans la culture d’accueil ?

·       quelle est la force inconsciente de l’Ethos catégoriel d’origine ?

5 Pré savoir

·       quelle est la possibilité de se constituer un réseau relationnel culturel et professionnel ?

·       l’individu recherche t-il seulement des personnes de son origine régionale ou ethnique, élargit t-il le cercle de ses connaissances à l’extérieur ?

·       l’individu recherche t-il l’appui de l’encadrement scolaire,

l’appui des relations professionnelles ?

La qualité de l’Habitus primaire détermine :

·       le comportement social

·       l’appartenance sociale

·       les repères du confort de vie

·       le désir ou pas de maintenir dans la Classe Sociale des parents

·       l’ambition sociale plus ou moins développée.

L’Ethos

La diachronique prévisible d’un individu est la résultante de l’action continue des facteurs constituants l’Habitus primaire (que nous venons de voir) et de l’Ethos (ou moeurs inhérentes) de la Classe Sociale d’appartenance. Ils exercent sur son comportement une causalité structurale inconsciente et sont source de réussite ou d’exclusion.

Nous constatons, autour de nous, des générations d’artistes, de médecins, de notaires mais aussi de jardiniers, de maçons.

Parfois nous ne comprenons pas la différenciation d’un enfant. Il faut en recherche l’explication dans la parentèle : grands-parents, oncles, tantes, qui peuvent peser sur le déterminisme.

Bien qu’appartenant à la même Classe Sociale, la même lignée, un Louis XIV n’a rien à voir un Louis XVI.

L’Habitus primaire et l’Ethos peuvent se quantifier, seul, l’individu peut donner une qualité nouvelle à son action.

L’Ethos détermine :le magazine préféré

                              les émissions regardées sur telle ou telle chaîne de télévision

                              le type de véhicule d’usage

                              la chaîne de magasins d’alimentation

                              le parti politique

                              etc.

Les critères de choix librement - croit-on - utilisés sont si nombreux que les étudiants de Hautes Etudes Commerciales vont avoir des cours de psychiatrie.

Le Père

Le « Père » représente le pouvoir de notre Société en tant que force dans le groupe domestique (Goody). Cet emblème est si puissant que toute personne investie d’Autorité (maître, professeur, cadre, patron, mais aussi gendarme ou policier) réinstaure cette communication archétypale. Paul Rancoeur attribue le symbole paternel à « son potentiel de transcendance. Le Père figure moins comme géniteur égal à la mère que comme donneur de lois ». Il est source d’institution. Il représente, aussi, le Soleil, celui qui réchauffe, qui éclaire, qui sécurise en chassant la nuit.

Sans concéder à l’homophonie, la mère se rattache à la mer, mais aussi, à la terre comme étant réceptacle et matrice de la vie. C’est elle qui nourrit tant sur le plan physique que sur le plan symbolique. Elle est souvent représentée comme symbole, les seins découverts, nourrissant la liberté, la vérité…

Si, sous nos cieux, il existe une harmonie des pouvoirs entre la bonté du Soleil qui communie à la fécondité de la terre pour donner une abondante récolte variée, ce n’est pas le cas sous des cieux où la prépondérance du Soleil sur la terre est telle que l’image de la terre semble ingrate, stérile. Dans ce cas de figure la symbolique de la mère, de la femme est pauvre, la valeur accordée à celle-ci est blessante à nos moeurs. Sur le fronton de l’Eglise de l’Evêché, à Marseille, « Fils Roi » couronne sa Mère. Chacun peut interpréter ce symbole. Il est indéniable que l’Homme (ici représenté par le Christ) couronne la Vierge symbolisant la nature. Tous s’accordent quant au respect dû à la Femme sous tous ses aspects.

Deux mondes issus de la Méditerranée dont la sémantique n’a pas la même valeur.

que pense l’enfant – issu du sud de la Méditerranée - lorsqu’il quitte ses parents, sa fratrie pour être instruit par la maîtresse d’Ecole ?

que pense le père lorsque l’enfant devient plus savant que lui, à cause d’un Habitus secondaire imposé par le pouvoir économique (les allocations familiales sont subordonnées à la présence de l’enfant à l’école). Que devient le symbole originel ? Seul le respect de la Tradition lui confère encore la puissance, seul espace incontesté d’autorité ; jusqu’au moment où les effets de la retraduction de l’Habitus secondaire amènent à un climat conflictuel entre institution réelle (l’Ecole) et institution symbolique (le Père).

Que pensent la mère ou les sœurs devant ce nouveau statut familiale et sociale de la femme.

L’élève se sent écartelé entre deux cultures, deux représentations de l‘Habitus dont, l’un primaire et originel freine le second. Comme il y a primauté affective à l’Habitus primaire, d’une part et que l’enfant prend fait et cause pour l’élément le plus faible, en l’occurrence les parents, par rapport à l’institution d’autre part, l’élève va se liguer au premier pour contester le second d’où, souvent, frustration des parent et des enfants.

Il en va ainsi dans tous les sous-groupes de Classe Sociale défavorisées.

que penser des familles monoparentales maternelles ou du style matriarcal où la représentation ou l’identification au Père sont absentes ?

Cette carence se traduit souvent par un manque de confiance en Soi et dans les autres :

·       qui le remplace ?

·       qui peut se substituer à lui ?

 

Celui qui est désigné de fait      l’Autorité pédagogique ?

                                                 L’émetteur éducatif ?

·       chez qui l’enfant peut il trouver un modèle ou s’identifier ?

·       chez la fille cette absence peut se traduire par une absence de confiance dans l’homme (c’est celui qui abandonne, on ne peut compter sur lui quand on a besoin de lui !)

C’est celui ou celle qui s’arroge ce pouvoir à condition qu’il contrôle l’inculcation, qu’il puisse sanctionner légitimement, légalement. C’est à dire qu’il soit crédible - n’est pas chef qui veut - et que la Classe Sociale à qui cette autorité est destinée soit prédisposée à le reconnaître.

que pensent les enfants des classes moyennes ou dominantes dont les parents représentent, maintenant, la nouvelle Classe Sociale des Exclus ?

Nos traditions d’origine Judéo-chrétienne sont toujours vivaces, notre Civilisation toujours basée sur ces valeurs, l’Ecole Laïque véhicule toujours la catéchèse comme valeurs morales et humaines. Cette scolie permet de comprendre ces enfants au travers du mythe d’Adam, la Chute, la Perte de jouissance du jardin d’Eden dont même les enfants seront privés. Enfants qui vont développer, à leur insu, un complexe de culpabilité. et une perte de confiance en Soi et chez les  autres. Combien vont-ils arriver à transcender le Père ? Hier la Religion y trouvait son compte mais aujourd’hui ?

Pour une autorité Educative soit exercée il faut qu’elle soit reconnue comme légitime par celui qui la subit. Si ce n’est pas le cas, une acculturation des classes dominantes condamne à la réévaluation de l’Autorité paternelle avec des reniements, des refoulements ou des accommodements.

C’est dire que ces publics sont particulièrement vulnérables. Il y a bien là une inégalité des chances.

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 15:24

 

 

 

Pourquoi un enfant ayant un QI supérieur à 120 peut être en échec scolaire

alors que son condisciple réussira son parcours scolaire.

Comment expliquer cela ?

 


Le Groupe

L’homme est un animal grégaire et donc agit comme tel. Peu d’entre eux sont capable de vivre seul. Il a besoin de l’autre pour se découvrir.

Cependant, selon que son intelligence émotionnelle sera fort ou pas, selon ce qu’il aura engrammer durant son enfance, selon son évolution et ses expériences personnelle, le groupe aura ou pas d’importance.

N’oublions pas qu’il est « formaté », dès sa petite enfance par son entourage familial – l’habitus primaire -, l’apprentissage à la vie sociale – l’habitus secondaire – et que tout cela va agir et le faire réagir d’une manière inconsciente sur le groupe et va avoir une incidence sur la Démocratie.

Le groupe va avoir sur lui une influence interactive sur ses membres. L’individu répond au besoin d’appartenance décrit par A. Maslow dans sa pyramide des besoins.

Chacun vit en interaction avec ses semblables. Il a tendance, par essence, à se regrouper par affinités (généralement par Classe Sociale, corporation professionnelle).

Lorsque le groupe est constitué :

Syndicats

         Corporations

         Groupe d’intérêt commun (associations par exemple, parti politique ou appartenance à une religion)

Une pression s’exerce sur l’ensemble de ses membres tendant à :

·     homogénéiser leur habitude de pensées de vie,

·     leur faire rechercher une structure hiérarchique pouvant composer une organisation complexe.

Le personnel éducatif des Collèges le vérifie tous les jours. Les 6° et 5° forment spontanément des bandes parfois destructrices, heureusement faciles à canaliser vers des buts plus louables. Si ce phénomène persiste au-delà de 13-14 ans et que la bande reste essentiellement masculine, on peut remarquer un manque de maturité de ses membres qui recherchent auprès du leader un substitut du père.

Tout groupe institué va avoir son identité, sa propre vie par ses lois et ses coutumes. Ce groupe devient une personne morale qui a son ou ses représentants physiques qui parle(nt) en son nom. L’influence du groupe se fera :

·     en interne, à l’intention de ses membres (on parlera de culture d’entreprise, de communication interne),

·     en externe, à l’intention de la société, des autres Classe Sociale (on parlera de publicité qui généralement se doit être le reflet de cette Classe Sociale. Par exemple la publicité faite par Ferrari est différente de celle qui veut atteindre les possesseurs de la marque Renault).

Les coutumes correspondent à la culture du groupe. Les membres se conforment selon des normes qui déterminent le statut :

·     1° ceux qui ont un statut basique se conforment sans déroger aux normes du groupe au sein de celui-ci.

·     2° ceux qui ont un statut moyen, agissent et pensent comme le groupe, en privé et en public.

·     3° quant à ceux ayant un statut élevé, ils se conforment aux normes du groupe tant qu’elles ne les entravent pas mais sont disposés à les enfreindre s’ils y trouvent avantage, ce sont eux qui font ou créent les normes du groupe, c’est la Classe Sociale dominante, soit du groupe, soit de la société.

Pouvoir du groupe

L’adulte, selon comment il aura vécu sa jeunesse, ses fréquentations, sa Classe Sociale d’origine, celle dans laquelle il se trouve aujourd’hui, les groupes dont il sera membre, seront plus ou moins nombreux. Selon son adhésion aux normes comportementales de ceux-ci, il aura une position sociale plus ou moins élevée jouant d’une position sociale dans un groupe pour compenser une autre position sociale dans un groupe différent comme il le pratiquait avec le « groupe-matière » enseignée.

Tant que l’Adulte conserve un statut productif justifiant d’un salaire ou de revenus, il poursuit les expériences de la vie à sa convenance. C’est encore, au sein d’un groupe, ou de son relationnel au sein d’une Classe Sociale reconnue, qu’il se fera déposséder de ses idées personnelles ou /et originales

Nous pouvons, au sein d’un groupe, enseigner et faire prendre conscience du relativisme culturel à toute personne qui a été éduquée conformément au schéma arbitraire d’une classe ou d’une culture donnée. Le relativisme culturel est volontiers admis par le jeune ou par celui qui entre dans un nouveau groupe – qu’il soit Ecole, Organisme économique comme une entreprise, Parti Politique, etc. - puisque ce dernier accepte de se remettre en cause par rapport à ce nouveau groupe.

Tout arbitraire culturel dominant subit le rapport de force et la concurrence d’arbitraires culturels périphériques dont les particularismes n’apparaissent que si l’on rapporte d’autres formes d’éclectismes ou de pensées syncrétiques. Une méthode dite « douce », puisque apparemment non directive :

·     faite de dialogues, de comparaisons, de participation,

·     basée sur les relations humaines,

·     codifiée et observée strictement par les participants, ce qui sous-entend l’implication de tous,

elle va,

·     compenser les rapports de force subis par l’Habitus primaire,

·     les comprendre,

·     les relativiser tout en acceptant toutes les violences symboliques comme tout arbitraire.

1°- La productivité spécifique de ce processus se mesure par le degré que l’Habitus produit, transportable dans un plus grand nombre de champs différents (cognitif, affectif ou conatif dont le symbolisme est un outil).

C’est pour cela qu’il ne faut pas attaquer une croyance de front : il est plus facile de déplacer le problème sur le plan affectif-sentiment. La croyance appartient à l’individu : on peut critiquer une idée, un comportement, non l’individu, donc la croyance. Par contre, cette croyance peut évoluer par l’action du groupe.

Pourtant chacun sait que la croyance est le siège de connaissances factuelles qui peuvent être erronées ou, et, imprécises : l’Homme est d’abord un être d’émotions où siègent les sentiments mais aussi le vouloir dont le moteur est la motivation. (Cette caractéristique de l’Homme est malheureusement mal exploitée.)

2° - L’équilibre psychologique suppose une stabilité relative, une cohérence interne. D’autre part on tolère difficilement sa propre incohérence devenue évidente lorsque deux faits contradictoires sont présents dans la conscience. Il résulte de ces axiomes une tension, un malaise qui pousse l’individu

soit : - à agir en fonction de choix possibles et reconnus

soit : - à paralyser celui-ci si ce sont des apories

3° - Chacun connaît le paradoxe du savant, plus il avance dans la connaissance de sa discipline, plus il découvre qu’il a encore beaucoup plus à apprendre et à comprendre. Le libre arbitre, l’espace de liberté se base : sur l’interrogation, sur l’incertitude, de ce qui est, sur le possible, exemple : ce qui est respecté est-il respectable ?

4° - Il est certain qu’une David Neel a eu beau s’approprier la culture arbitraire, au sens plein, d’un Tibétain, avoir été admise par eux et heureuse de les fréquenter, elle n’en demeure pas moins Française.

Toute déculturation visant à déterminer une conversion pour engendrer un Etre neuf par un nouvel Habitus ne peut réussir qu’en tenant compte des Habitus précédents ; et est à l’homme ce que le papillon est à la chenille. C’est dire que la qualité des Habitus antérieurs a son importance.

Lorsque le charisme du « Meneur de Jeu » est suffisamment estimable, estimé et reconnu par le groupe, ce dernier est prédisposé à recevoir l’arbitraire culturel du « ‘Prophète’ - Meneur de Jeu ». La réussite est fonction de la capacité de celui-ci à expliciter et systématiser les principes que le groupe détient à l’état pratique. Ce meneur de jeu – ce « Prophète » instaure une hiérarchie acceptée par l’individu.

Il va jeter un pont entre lui et l’autre, opérer une synchronisation : rencontrer l’autre sur son propre terrain, utiliser son cadre de références, son vocabulaire, se faire reconnaître, admettre et ensuite le guider pour l’amener là où il devrait être.

La Démocratie

Régime Politique où la Souveraineté est exercée par le Peuple.

Que nous l’acceptions ou pas, nos démocraties ne nous protègent pas de l’arbitraire, bien au contraire.

Sur quels fondements, droit, moral, le Peuple appuie sa raison ? Son Pouvoir ?

·     Toute définition objective de la culture d’un Régime Politique est arbitraire donc le régime démocratique l’est.

Elle ne peut inférer d’un principe universel et, de ce fait, ne peut être reliée à la nature humaine ou des « choses ».

·     La culture démocratique s’appuie sur un pouvoir « arbitraire culturel » qui impose sa vision, sa symbolique.

·     Toute catégorie ou Classe Sociale évolue en fonction du rapport de force exercé les uns par rapport aux autres. Cette force peut provenir d’un leader, d’une mode, d’une contrainte guerrière, voire d’une manipulation de masse (média).

·     La Classe Sociale est légitimée par l’adhésion de ses éléments, ce qui suppose une prédisposition à accepter sa prédominance sur l’ensemble : on s’allie toujours au gagnant potentiel.

·     Toute Classe Sociale  dominante fait que chaque constituant contribue à reproduire l’arbitraire culturel qu’elle inculque : c’est l’Action Educative.

·     Toute Classe Sociale. dominante qui détient le pouvoir arbitraire se maintient tant que son autorité reste licite, reconnue par tous, surtout par les sous-groupes ou Classe Sociale. dominées, et tant qu’elle se pérennise.

·     La reconnaissance de la légitimité de l’arbitraire culturel de la Classe Sociale dominante constitue une force légale qui prospère au détriment de toutes les Classe Sociale dominées interdisant à ces dernières une prise de conscience de leur propre valeur.

·     Toute Classe Sociale dominante légitimée impose sa loi et exclut les dissidents (individus ou sous-groupes).

Notre Démocratie, malgré ses imperfections, autorise ses enfants à jouir d’un important espace de Liberté. Notre système est ouvert même s’il privilégie la classe dominante. Chacun peut accéder à la Classe Sociale à laquelle il aspire s’il honore les principes démocratiques, c’est à dire, s’il respecte les règles de l’arbitraire culturel et qu’il accepte comme étant bonnes pour lui et la Société.

Cependant, si l’individu accepte une règle qu’il considère bonne pour lui, le groupe dominant considère la règle comme étant le bien ou le  mal par rapport à la ligne qu’il est nécessaire de suivre pour sa propre survie.

La Démocratie couronne celle ou celui dont la valeur intrinsèque symbolise les qualités culturelles dominantes : A. Lincoln, Y. Montant, Ed. Leclerc, John Major, par exemple. Ces célébrités ne cachent pas les fils de paysans qui, il y a encore une cinquantaine d’années, communiquaient en patois, les fils d’immigrés dont les parents baragouinaient à peine la langue et dont, aujourd’hui, beaucoup font partie des classes dominantes. Un de ces principes est le mérite personnel.

Il faut raison garder. L’arbitraire culturel permet la Démocratie. Sans celle-ci le mot Paix n’existerait pas. Pas plus que le mot Tolérance qui n’est autre que l’acceptation d’autres arbitraires, d’autres intolérances. C’est cette tolérance qui autorise les éléments d’un groupe dominé ou d’une minorité culturelle à ne pas renier leur origine sociale ou ethnique, à ne pas apostasier leur croyance.

Notre Démocratie, quand elle est forte, soutenue, valorisée, permet la perpétuation des coutumes et traditions des allochtones, quitte à les adopter pour enrichir notre République. Cependant jusqu’où ne pas aller trop loin et mettre cet équilibre en déséquilibre. « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres ». Winston Churchill. Or celle-ci nous nous trouvons face à la théocratie, la dictature….

Ne pas admettre ou combattre les principes démocratiques :

·     c’est se reléguer et vivre dans un ghetto intellectuel,

·     c’est s’interdire toute possibilité d’insertion dans la Société,

·     c’est refuser d’adhérer au principe de Tolérance,

·     c’est avoir un comportement perdant-perdant ; perdant jusqu’au boutisse pour soi ainsi que pour la Société,

·     c’est concrétiser une violence due à l’intolérance jusqu’au néant :

C’EST INTOLERABLE.

 

Le droit à la différence

peut rapidement conduire à la différence des droits

Montesquieu

 

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 08:56

Les émotions influencent fortement les décisions de chacun. Cela peut paraître une évidence mais aussi ne pas aller de soi. Ne dit-on pas que l’homme se fie à sa raison et que les sentiments sont le propre de la gente féminine ?

 

Arrêtons-nous un moment sur ce chapitre.

 

En 1848, Phinéas Gage, chef d’équipe des dynamiteurs chargés d’ouvrir la voie de chemin de fer « transcontinentale » américain était en train de creuser un trou dans la roche. Un moment d’inattention fut dramatique. Son pic transperça sa joue et ressortit au sommet du crane perforant le néocortex préfrontal entre les deux yeux. A la stupéfaction de tous, Phinéas se relève, parle, bouge, il est vivant, il est parfaitement lucide. Miracle ! Seul son comportement est différent : non-respect de tout et de tous allié à des prises de décisions ineptes et incompréhensibles. Les médecins chargés de le soigner ne peuvent que noter les différentes phases de ses attitudes et les comparer avec celles qu’il avait avant l’accident.

 

Dans les années 70, Monsieur Eliot est opéré d’une tumeur située sur le néocortex préfrontal. Son comportement est similaire à celui de Phinéas.

 

L’un et l’autre conservent l’intégralité de leurs facultés intellectuelles. Les différents tests effectués ne démontrent aucune perte du Q.I essentiellement porté sur les intelligences logico-mathématiques et léxico-sémantique. Les mémoires courtes et longues ne sont absolument pas perturbées, les capacités d’apprentissages sont intactes.

Pourtant, l’un et l’autre sont incapables de gérer leur emploi du temps journalier selon un plan logique et rationnel. S’il leur est demandé d’effectuer une tache particulière, celle-ci sera accomplie dans la mesure où celle-là ne demande pas de choix dans l’exécution. Dans le cas d’Eliot par exemple, si on lui demandait de faire le classement de documents, il était perdu. Fallait-il le faire dans un ordre chronologique ou d’une manière alphabétique ? Cette réflexion était perturbante, la prise de décision presque impossible.

Par ailleurs, les deux sujets montrent une absence totale d’émotions aussi bien devant leur drame personnel que devant l’exposition de photos dramatiques (incendies, crimes horribles, mutilations, etc….)

 

Le Professeur DAMASIO, Directeur du Département de neurologie de l’Etat de l’Iowa aux USA, explique ce phénomène après avoir mesuré, testé, comparé les humains et expérimenté des travaux sur des singes, pendant près de vingt ans,  que « la capacité d’exprimer et ressentir les émotions fait partie des rouages de la raison ».

 

 Il est admis aujourd’hui que les émotions peuvent perturber la décision, le passage à l’acte : le trac de parler en public par exemple. Est aussi troublant, d’une manière inconsciente, la non-expression de l’émotivité. Celle-ci se cristallise et agit à l’insu de l’individu. De ce fait, elle altère le jugement et l’aptitude au raisonnement. Raisonnement et émotivité sont liés comme le démontrent les expériences malheureuses de Phinéas Gage et d’Eliot.

 

En France, pays de Descartes et de la logique par excellence, l’Education Nationale base son instruction sur les intelligences qui permettent de mesurer le Q.I. et laisse de côté tout ce qui concerne le relationnel et les affects. C’est une erreur manifeste au vu du vécu des deux hommes précités. Encore aujourd’hui, l’élève ne peut exprimer loyalement son ressenti devant le Professeur. Il sait que s’il ne répond pas à l’attente personnelle et émotionnelle du professeur, il sera sanctionné par une mauvaise note. Il sait que l’Ecole dépend d’un Ministère intitulé Education Nationale mais qui n’est en réalité qu’un « dressage éducatif ». Fort de sa position « d’éducateur (?) » chargé d’une instruction déterminée en fonction de paramètres arbitraires d’une part et de sa position symbolique du « Père », le Professeur va énoncer des vérités qu’il sera impossible à l’élève de contredire. J’ai été témoin, en tant que « Parent d’élève » d’une cabale envers un élève, que je qualifierai de « rebelle », parce qu’il remettait en cause la chose énoncée et surtout révélait les manques pédagogiques et humains de certains professeurs. Ces derniers n’hésitèrent pas à demander son renvoi pour « ….faire de l’agressivité un principe de comportement…. Considérant qu’il cherche de façon répétée à provoquer les autres pour les conduire à un geste qui lui permettrait de se poser en victime… » Les parents de l’élève durent lui faire passer un examen psychiatrique pour le disculper et justifier la légitimité de son comportement. Devoir prouver que leur enfant était d’une agressivité normale et ne présentait pas de dysfonctionnement psychique. Quelle hérésie !

Que dire du nombre d’élèves qui, depuis le plus jeune âge, apprennent à prendre pour vrai ce que l’adulte leur enseigne comme étant vérité incontournable alors que ces élèves demandent à apprendre à réfléchir par eux-mêmes ? Quand on apprend à douter et à se méfier de ses sensations, de ses raisonnements, de ses intuitions peut-on construire la confiance en soi légitime et exigée par la Société ? Peut on se fier à son jugement propre ? Peut-on avoir envie de s’instruire après avoir quitté les bancs de l’Ecole ? Peut-on acquérir un sens critique, construire sa personnalité réelle ? Pourtant le corps professoral, dans sa majorité, sait qu’il faut une bonne assise émotionnelle pour qu’un élève puisse engrammer l’enseignement dispensé. La preuve, lorsqu’un élève baisse brutalement sa moyenne, l’enquête auprès de ses parents et ses condisciples met à jour une épreuve affective (décès, accident, divorce). Un Professeur de Sorbonne m’avoua que les jeunes qui sortent du cycle secondaire et entrent en Université sont incapables, pour la plupart, de faire travailler correctement la créativité ET la logique. La formation du néocortex préfrontal est inachevée. Un nombre, non divulgué, de professeurs du secondaire refusent de se remettre en question et donc de progresser. Pour la plupart, ils ont été des élèves soumis et attendent que leurs élèves le soient. Tant pis pour la qualité de l’enseignement, tant pis pour l’avenir de la jeunesse. Actuellement, la qualité du savoir acquis est en régression par rapport à celui dispensé au début du siècle.

 

Le travail intellectuel est souvent une représentation imaginaire, une construction virtuelle mentale. Dans nos prises de décisions présentes et futures, les sentiments (joie, tristesse, colère, peur), qui ont généré les émotions plus ou moins fortes et que nous avons enfoui dans notre subconscient mais dont l’inconscient conserve une mémoire positive ou négative, vont fortement influencer ces prises de décision, le plus souvent à notre insu. Combien de fois, le raisonneur, le « matheux », le pragmatique, le disciple de Descartes va décréter une action inconforme à sa seule logique. Que peut faire cette logique devant la complexité des rapports humains et de leurs incertitudes ? Les sources d’indécisions procurent une angoisse présente à chaque pas que nous faisons. Celle-ci nourrit l’intelligence de l’Homme, sa créativité et le motive à élaborer des solutions nouvelles pour y faire face et se procurer le plaisir de la vaincre.

 

Que se passe-t-il avant de prendre l’ultime décision ? Nous projetons mentalement la solution possible. Souvent une sensation physiologique nous renseigne sur notre état mental. Une bonne nouvelle programmée dilate les vaisseaux sanguins, une catastrophe annoncée peut provoquer des crampes d’estomac. L’émotion ressentie accroît l’efficacité de la décision – positive ou négative.

 

Peut-on définir le mot é-motion ? Motion à la même racine que motivation qui est un ensemble de critères, conscients ou non, déterminant une action future. « é »- , préfixe, indique un mouvement vers le dehors. L’é-motion est donc un ensemble de ressentis qui va de l’intérieur vers l’extérieur. Au cours d’une première rencontre entre deux êtres, l’émotion dégagée par les deux personnes en présence déterminera le futur. Elle commande la communication non-verbale. Elle est colorée par l’habitus primaire et l’Ethos de chacun des protagonistes en présence.

 

L’émotion sert à signaler l’événement signifiant pour l’individu et de motiver les comportements permettant leur gestion. Une émotion se déclenche consciemment et peut, aussi, apparaître à la suite d’une pensée subconsciente. Lorsque le cadre observe son subordonné lors d’entretiens professionnels, ce dernier – par rapport au fait évoqué – va avoir des réactions en relation avec son vécu, son imaginaire. Le fait est toujours rattaché à une émotion antérieure qui sera renforcée ou inhibée.

Quand il y a déphasage entre le fait et la réaction prévisible, on peut évoquer une cristallisation émotionnelle inconsciente dont l’individu n’a plus la maîtrise. Il est nécessaire d’agir soit en recherchant la cause première par évocation d’émotion et de sentiments, soit en modifiant le comportement ultérieur sur des critères se rapportant à cette cristallisation émotionnelle en effectuant un travail de désensibilisation consciente.

 

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 16:24

 

L’Homme est un être de désir, de pulsion et d’affect. Le travail ne peut qu’assouvir ses besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premiers. Henri Laborit.

 

Les différentes découvertes neurobiologiques nous font découvrir que la seule raison de l’être est d’être, que la fonction du système nerveux est d’agir sur l’environnement afin d’en contrôler les caractéristiques au mieux de son intérêt, de son équilibre biologique afin d’en maintenir la structure. Pour cela, il hérite de l’avoir biologique de ses deux parents selon les lois de Mendel et de l’apprentissage à la vie de son entourage. Ce que l’Homme engramme dans son système nerveux depuis sa naissance, à son insu - parce qu’il ne peut tout savoir et tout décoder -, ce qu’il en fait, en fait un être unique.

 

La seule certitude que l’exploration du comportement humain fait acquérir, c’est que toute pensée, tout jugement, pseudo analyse logique n’expriment que nos désirs inconscients, la recherche d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains. Parmi les relations qui s’établissent à chaque instant présent entre notre système nerveux et le monde qui nous entoure, le monde des autres hommes surtout, nous en isolons préférentiellement certaines sur lesquelles se fixe notre attention ; elles deviennent pour nous signifiantes parce qu’elles répondent ou s’opposent à nos élans pulsionnelles, canalisés par les apprentissages socioculturels auxquels nous sommes soumis depuis notre enfance.

 

Lorsque l’enfant paraît, il ne sait pas qu’il existe. Pourtant son cerveau bien qu’immature possède déjà une structure pulsionnelle répondant à ses besoins primaires fondamentaux et une structure nerveuse qui permettra l’apprentissage des automatismes de son habitus primaire et de l’éthos d’appartenance des ses parents. A sa naissance l’enfant est inculte, il est énergie, un potentiel qui s’ignore. Alors qu’il pourrait se développer à sa guise, l’adulte se préoccupe avec surtout l’habitus secondaire de sa mise en “ culture ” conforme à celle définit par l’idéologie dominante : le sacre de l’alliance du goupillon et de l’épée. Celle de notre vision judéo-chrétienne mercantile Observons par opposition les habitudes de vies des Américains face à ceux issus des pays de Moyen Orient et des Chinois Chaque génération de parents va donc enseigner à sa progéniture ce qu’ils pensent être le meilleur pour leur enfant, leur conception à eux du bonheur.

Par ailleurs nous savons que ce système nerveux vierge de l’enfant à sa naissance, s’il n’est pas mis en contact avec ses semblables ne deviendra jamais un système nerveux humain. Quelques cas d’enfants sauvages ont été relatés par la science et la littérature qui nous démontre qu’à chaque stade du développement de notre système nerveux, l’enfant doit acquérir des données de l’éducation et de connaissance intellectuelle propre à son éthos sous peine de non acquisitions ou du moins de grandes difficultés. J’ai entendu cette réflexion à propos d’adulte : “ cet individu n’est pas fini ”.  D’autres cas d’enfants observés ayant une origine d’un pays lointain élevés par des parents européens dès leurs plus jeunes âges, acquièrent la mentalité des enfants d’origine européennes.

 

Le programme génétique chez l’Homme aboutit à un système nerveux, instrument de ses rapports avec l’environnement inanimé et animé, instrument de ses rapports sociaux, de ses rapports avec les autres individus  de la même espèce peuplant la niche où il va naître et se développer. Dès lors il se trouvera soumis entièrement à l’organisation de cette dernière.

Le système nerveux répond d’abord aux nécessités urgentes qui permettent le maintien de la structure d’ensemble de l’organisme. Ce faisant, il répond à ce que nous appelons les pulsions, principe de plaisirs, de la recherche de l’équilibre biologique. Il permet ensuite, du fait de ses possibilités de mémorisation, donc d’apprentissage, de connaître ce qui est favorable ou non à l’expression de ces pulsions. Les motivations pulsionnelles transformées par le contrôle social, des apprentissages, des automatismes socioculturels seront à l’origine de la mise en jeu de l’imaginaire. L’imaginaire, fonction spécifiquement humaine permet à l’Homme de transformer l’environnement.

 

Ce que nous pouvons admettre est que nous naissons avec un instrument, notre système nerveux qui nous permet d’entrer en relation avec notre environnement et que celui ci est semblable à celui de notre voisin.

 

Rester normal est resté normal par rapport à soi-même et pour cela il faut conserver la possibilité d’agir conformément à nos pulsions, transformées par nos habitus primaire secondaire et notre éthos.

 

Nous rappellerons que la fonction du système nerveux consiste essentiellement dans la possibilité qu’il donne à un organisme d’agir, de réaliser son autonomie motrice par rapport à l’environnement  de telle façon que la structure de cet organisme soit conservée. Pour cela deux sources d’informations lui sont nécessaires : l’une le renseigne sur les caractéristiques changeantes de l’environnement qui sont captées par les organes des sens –vue, ouie, odorat, toucher, et le goût, l’autre le renseigne sur l’état  interne de l’ensemble de la communauté cellulaire organique dont il a mission de protéger la structure en en permettant l’autonomie motrice – système neurovégétatif.

Les structures les plus primitives du cerveau, l’hypothalamus et le tronc cérébral, suffisent à assurer un comportement simple répondant à un stimulus interne que nous appelons pulsion. Ce comportement inné permet l’assouvissement de la faim, de la soif, et de la sexualité.

Chez les premiers mammifères apparaît le système limbique qui autorise les processus de mémoires à long terme. Dès lors toutes expériences avec l’environnement ne se perdront plus et seront mise en réserve et leur évocation à l’intérieur de cet organisme pourra survenir sans relations de causalité évidente avec les variations survenant dans le milieu extérieur. Elles seront enregistrées comme agréables ou désagréables et donc comme permettant le maintien de la structure ou étant dangereuse pour celle-ci. Les premières auront tendance à être répétées – phénomènes de renforcement, les secondes à êtres évitées –phénomène de l’élastique. Ces actions résultent de l’apprentissage. La motivation fondamentale des êtres vivants semble être le maintien de leur structure organique, elle dépendra soit des pulsions en réponse à des besoins innés ou à des besoins acquis par apprentissage.

Avec le cortex on accède à l’anticipation à partir de l’expérience mémorisée des actes gratifiants ou nociceptifs, et à l’élaboration d’une stratégie capable de les satisfaire et de les reproduire ou de les éviter respectivement.

Il semble exister trois niveaux d’organisation de l’action :

1.    Le plus primitif, à la suite d’un stimulus interne ou/et externe organise l’action d’une manière automatique et est incapable d’adaptation : fuite, colère noire etc.

2.    Celui-ci organise l’action en prenant en compte l’expérience antérieure grâce à la mémoire limbique. Ce niveau cache souvent la pulsion primitive et enrichit la motivation de tout l’acquis du à l’apprentissage.

3.    Ce niveau est celui du désir. Il est lié à la construction imaginaire et anticipative du résultat de l’action entreprise

Cette action se situe dans un espace ou se trouve des objets et des êtres qui permettent un apprentissage gratifiant assurant le renforcement de l’équilibre de l’organisme. L’appropriation de cette espace gratifiant peut devenir source de conflit d’intérêt avec d’autres hommes. Apparaît ici l’établissement d’une hiérarchie de dominance, la notion de dominant et de dominé.

L’expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l’hypophyse et de la corticosurrénale aboutit si elle dure dans le temps à des pathologies viscérales (ulcère d’estomac, impuissance sexuelle, hypertension artérielle par exemple). C’est souvent du au stress supporté

1.    par les dominés

2.    par les dominés qui cherchent à asseoir leur dominance

3.    par les dominants dont la dominance est contestée et qui tente de la maintenir

 

L’agression est une quantité d’énergie capable d’accroître l’entropie d’un système organisé, i.e capable de le détruire. Il existe les agressions directes (physiques ou chimiques) qui s’en prennent à la personne physique et l’agression psychique qui passe par la mémoire et l’apprentissage de ce qui peut être anxiogène pour l’individu. Si cette agression ne trouve pas de solution adaptée immédiate elle débouche chez l’Homme sur un comportement d’agressivité défensive pouvant aller jusqu’au suicide en passant par l’autopunition en mettant en jeu le système inhibiteur de l’action

 

Animal, l’Homme l’est. Dans l’action nous l’avons vu il agit selon trois niveaux qui lui viennent de ces ancêtres - premier niveau. Il possède la possibilité de mémorisation qui permet l’apprentissage et surtout l’imaginaire qui autorise l’anticipation. Ce qui le différencie de l’animal est la possibilité de transmettre par le langage l’information aux générations suivantes. L’enfant qui naît bénéficie ainsi de l’expérience acquise (habitus secondaire) depuis les premiers âges humains surtout lorsque l’écriture vient compléter la transmission orale facilement déformable.

 

L’Homme est le seul animal qui sache qu’il doit mourir. C’est le seul que l’on connaisse qui enterre ses morts. C’est le seul qui pense – quand on lui en laisse le loisir – à sa mort.  Dans notre civilisation, l’Homme est considéré comme une usine à consommer sa propre production (culturelle et matérielle) et tout est organisé pour l’empêcher d’envisager sa décadence, la maladie et sa disparition. C’est dommage car l’angoisse qui en résulte est sans doute une motivation très forte à la créativité. Combien d’Homme souhaite laisser à leur postérité une trace : culturelle, scientifique, politique etc.

Ce que laisse l’Homme à la postérité dont il soit sûr au moins pour une ou deux générations, sont les idées, l’énergie qu’il a émis pendant sa vie. De la somme de ces découvertes scientifiques, philosophiques font ce que nous sommes aujourd’hui, héritage de tous ceux qui nous ont précédés sur cette terre, alors que l’animal ne semble pas avoir évolué, se conformant depuis la nuit des temps à ses instincts d’animal.

 

L’angoisse fait partie intégrante de l’Homme, elle est liée à son devenir, à sa capacité d’anticiper l’action. Mais qui de l’angoisse ou de la Foi, fit son apparition la première chez l’Homme ? Il est possible que la première engendre la seconde. Si la première inhibe, la seconde peut fournir une raison d’avancer. Les deux sont de toute façon des facteurs motivationnels. La sublime gratification ne peut s’obtenir que par le risque – calculé – et la victoire sur l’angoisse que cela procure. Empêcher d’action l’Homme met en place l’entropie, la mise en danger de sa vie surtout, en plus, si on lui interdit l’imaginaire. La cause première de l’angoisse chez l’homme est l’impossibilité de réaliser l’action gratifiante qui permet le maintien de l’équilibre de l’organisme. Le fait de combattre par l’action l’agression ou le fait de pouvoir fuir dans l’imaginaire sont des moyens d’échapper à l’angoisse.

Le déficit informationnel, l’ignorance provoquent l’angoisse et ceux qui en souffrent auront tendance à faire confiance à celui qui dit savoir et se prétendent compétent. Par paresse, mais aussi par acceptation d’une position de dominé, celui-ci ira se faire paterner par le dominant au lieu de faire sa recherche d’information.

A contrario, la surabondance d’informations qui envahie l’Homme sans que celui –ci puisse réagir crée l’angoisse qu’aucun acte gratifiant ne peut sécuriser.

Autre facteur anxiogène pour l’homme de se rendre compte de l’impossibilité de réaliser l’acte gratifiant envisagé. Cela peut déboucher sur l’agressivité et la violence. Ce phénomène se rencontre souvent chez les jeunes en réaction de l’ordre admis.

La raison la plus fréquente qui nous empêche d’agir est le conflit qui s’établit dans nos voies nerveuses entre les pulsions (sources de désirs) et l’apprentissage de la punition, de l’interdit du à l’environnement socioculturel ambiant. Autre source d’angoisse la notion de relativité des jugements : le manque de certitude sur lequel se reposer. C’est cela qui motive l’Homme dans sa quête de sa connaissance de l’inconnu scientifique.

Dans un premier temps, le cerveau essaie de contrôler l’objet anxiogène et de le neutraliser (comportement défensif agressif – les muscles se raidissent, yeux deviennent fixes…) ou selon choisit la fuite (évitement actif souvent irraisonné). Le cerveau enregistre le résultat de cette action : succès ou échec. La répétition de cet apprentissage va induire des “ élastiques ” dans le cas d’échec et l’individu deviendra dépendant d’un processus de mémoire qui agira à son insu. Nous avons vu précédemment que nous utilisons le faisceau de la récompense le plus souvent possible. Il existe un processus identique inhibiteur à l’action.  Quand un événement survient indiquant que l’individu devrait recevoir un acte gratifiant à son action mais que sa mémoire antérieure (l’apprentissage) lui rappel quand répondant à sa pulsion il sera puni, apparaît l’angoisse.

 

 

Liberté, quel sens peut elle avoir ? Si nous discutons avec un nord américain nous nous apercevons vite qu’elle s’arrête au dessus de la ceinture. En France, elle signifie de pourvoir jouir de quelque chose interdit à l’autre. Je fais référence à notre antériorité culturelle remontant en septembre 1620 pour les Américains et 1789 pour les Français. Tout est conditionné par notre inconscient personnel, notre histoire. Nous agissons sans connaître les motifs de notre choix. En 1870, Thiers récompensa les Communards de leur échec en les exilant à l’autre bout du monde, en Nouvelle Calédonie. Que pouvaient-ils faire une fois sur place ? Aller étudier les mœurs des Kanaks et adopter leur mode de vie ? Elaborer le projet de vie pour lequel ils s’étaient battus ? Non, seuls, loin de leurs repères, ils bâtirent une société identique à celle qu’ils avaient combattue ! En sommes-nous conscient ? Lücher nous le démontre lorsqu’il nous demande de hiérarchiser le choix de 8 couleurs. La combinaison obtenue permet au psychologue de pénétrer l’inconscient de l’expérimentateur. Alors comment prendre conscience des pulsions qui sont contrôlées par nos automatismes socioculturels ? La grande manipulation de notre civilisation est d’avoir convaincu chacun que la liberté était dans l’obéissance au Droit institué par la Classe Dominante et à sa hiérarchie qui fonde notre Société, respectueux de ce précepte, c’est le seul moyen de s’élever dans la hiérarchie. Churchill disait que de toutes les institutions politiques, la démocratie était la moins pire de toute.

 

Pourtant nous pouvons opposer “ liberté ” et “ déterminisme ”. Le déterminisme implique un principe de causalité linéaire, alors que celui de liberté accepte la dichotomie, sous tendant la part d’aventure qu’a l’Homme à découvrir les lois du déterminisme et à les comprendre. C’est ce qui lui permet de les utiliser à son avantage.

 

Il est curieux de constater combien l’Homme de notre Civilisation est attaché au terme de Liberté Chez nous, ce concept sécurise. Les grandes surfaces alimentaires ont basé leur fortune sur cette particularité. Nous bâtissons de nos mains notre destinée individuellement, du moins nous en sommes convaincus. Maslow lui nous démontre que nous recherchons à satisfaire notre besoin d’appartenance au groupe qu’il soit familial, professionnel, régional etc, pour ce faire nous allons imiter celui qui est représentatif de ce groupe, faisant cela, nous admettons sa dominance sur nous et acceptons le principe de hiérarchisation.. De ce fait, nous sommes confrontés à la liberté de ceux qui occupent notre environnement. De cette confrontation naîtra le principe de hiérarchisation des individus, des uns par rapport aux autres. Le chef, le leader, le dominant et puis les autres.

 

Dans le concept de liberté l’individu va trouver le concept de “ responsabilité ”. Celle ci s’accroît avec le niveau atteint dans la hiérarchie de l’organisation. Mais s’il n’existe pas ou peu de liberté à la décision (celle-ci étant le résultat de nos pulsions inconscientes), peut-il exister une responsabilité ? Ce que l’on peut dire est que l’accomplissement d’une fonction demande un niveau de connaissances techniques et d’informations professionnelles.

On comprend mieux pourquoi, le chef peut faire parfois de la rétention d’informations ou bien utilise des moyens de coercitions afin qu’un qui est moins bien loti que lui, lui fasse de l’ombre et l’oblige ensuite à acquérir des connaissances que son subordonné possède. Pour cela l’individu doit avoir une certaine motivation pour rester dans le coup. Cette motivation à…, il va la trouver dans les mécanismes nerveux central où siège la volonté, celle-ci le poussant à la recherche du plaisir le plus trivial d’être le plus fort, donc d’être toujours un dominant. La remise en cause de cette place dans la hiérarchie peut provoquer, à terme, des dysfonctionnements dans les systèmes nerveux, végétatifs, endocriniens chez l’individu. C’est une question de survie.

 

Ce raccourci nous montre que le concept de Liberté est rarement analysé et favorise l’établissement des hiérarchies de dominance qui sont librement consenti et accepté par tout un chacun. Elle est la base de notre Société.

Si nous admettions que le concept “ Liberté ” utilisé dans notre société est une tromperie langagière cela nous permettrait, peut-être, d’accepter et de comprendre la notion de tolérance. Etre tolérant est accepté que, alors depuis notre enfance nous sommes mis sur les rails de la liberté de nous conformer en Homme libre et responsable de vivre dans notre Société telle qu’elle est instituée par la Classe Dominante et acceptée par les dominés , certains “ déraillent ” et vont se faire soigner dans des services psychiatriques ou vont en prison calmer leur pulsion inassouvie ou leur désaccord.

 

Les plaisirs ou les pulsions sont des phénomènes qui sont chargés de nous maintenir en vie et sont donc naturellement nécessaire. Sa recherche est le moteur a toute motivation de l’Homme qui dépend d’abord de notre cerveau reptilien mais aussi mammalien et de notre cortex. Le plaisir est lié à l’accomplissement d’un acte gratifiant qui donne un bien-être. L’individu recherche l’assouvissement de cet acte gratifiant, bien qu’il soit passager – il disparaît dès que consommé, mais le bien-être demeure puis lui-même s’estompe. Apparaît un état de manque et réapparition du besoin pulsionnel. La recherche de l’accomplissement du besoin pulsionnel est canalisée par l’apprentissage des codes et valeur en vigueur par l’environnement socioculturel ambiant. Dans notre monde mercantile à dominance hiérarchisante, la recherche de l’acte gratifiant sera orientée vers la production de marchandises, ou la promotion sociale. Ce cycle étudié par KARSKY est la base du phénomène motivationnel. Chez l’homme la récompense ne s’obtient que par l’action sur l’environnement. Néanmoins attention à la sémantique culturelle ambiante. Nos automatismes donnent une connotation négative au terme plaisir auquel on associe souvent la sexualité. Sexualité trop souvent encore perçu au travers de la “ morale ” Chrétienne comme très nocive. Or chez les Juifs, la femme a une image divine supérieure à l’homme, l’image de la sexualité s’en trouve modifiée. Mais cette recherche du plaisir n’est il pas la joie, s’accompagne-t-il pas de satiété, de félicité. N’est-il pas chez l’Homme la recherche d’un acte ou d’une réponse gratifiante ? Pendant deux millénaires, il était de bon ton de souffrir afin de s’élever. Il nous sera donné au centuple dans l’autre monde. 1789 renversa tout cela. Les automatismes sont dur à mourir, heureusement pour les dominants qui grâce à l’imaginaire, au respect de la hiérarchie, aux règles établies continuent de perpétuer l’idéologie de la souffrance pour conserver leur statut de dominant sans être obligé de se remettre en question. Seules les satisfactions d’élévation hiérarchiques sont honorables. Cette élévation sera d’ordre numéraire dans une économie libérale, d’ordre d’un grade plus élevé dans une économie socialiste. Hors ces deux principes, point de salut. Toute la créativité de l’Homme va soit se diriger vers l’accroissement de son compte en banque, ou gravir les échelons de la hiérarchie de son organisation pour bénéficier des bienfaits aux autres refusés, soit tout faire pour conserver son état de dominant en se servant de tous les artifices inventés par la religion par exemple (meilleure vie dans l’au-delà, dans une vie future). En attendant ce qui est pris dans cette vie là, n’est plus à prendre.

En 1954, deux chercheurs américains, Olds et Milner découvrent, au niveau des centres cérébraux des voies neuronales le « médial forebrain bundle » que H. LABORIT appellera « faisceau de la récompense » En effet les tests de laboratoire démontre que ce faisceau qui unit les pulsions, la mémoire, de l’affectivité, de l’asociabilité est mis en jeu entraîne une stratégie aboutissant au plaisir, à la répétition de l’acte gratifiant.

Cette recherche de l’action gratifiante fait des envieux. Et pour cause, elle est source du bien être, de notre survie. Il suffit de suivre des chômeurs et des retraités d’office pour s’apercevoir, chez ces publics, où se procurer du plaisirs leur est limité voire interdit – à cause un compte en banque exsangue, ou par une position sociale respectable qu’ils ont du quitté d’office et sans espoir de retour – une déperdition plus ou moins sensible de leur tonus vital, ils vieillissent plus rapidement et sont plus fragiles que la moyenne de leur concitoyens en activité par une production de radicaux libres et autres méfaits biologiques biens connus des médecins.

 

Nous arrivons dans notre société d’hyper consommation, de rentabilité à outrance, de la recherche du grand profit à une concurrence sans merci de la recherche du plaisir, de la satisfaction de nos pulsions. Cette motivation à assouvir ces pulsions iront dans le respect des règles établies par la société ou dans le non respect de ces règles. Ici aucune morale n’entre en considération. Je vis, j’ai des pulsions à satisfaire qui me viennent de mes instincts du cerveau reptilien, de mon éthos, de mes automatismes socioculturelles et comme tout un chacun je mets toute mes intelligences, mon imaginaire, toutes mes forces vives pour les réaliser. Si je suis ainsi, et étant baigné dans cet environnement qui est le tien aussi, il y a des chances pour que toi pareillement, ami lecteur, tu réagis ainsi. Si cette recherche de l’action gratifiante se heurte à l’action gratifiante identique à mon voisin, s’ensuivra une compétition où tout est permis.

 

Nous possédons comme tous les mammifères, nos instincts primaires. Par contre notre avantage est que nous avons la faculté d’apprentissage, la faculté d’engrammer les expériences. Nous vivons en société car cette société nous renvoie l’image de nous même et que, sans elle, nous sommes perdus et donc exclus. Tous nos actes se font en fonction de cette société. Comme dans les troupeaux, il y a un meneur, un dominant, un chef. Dans nos sociétés nous avons aussi des chefs. Dans un groupe d’animaux, la dominance se base sur la force, l’expérience. Dans la communauté humaine, nous avons le même type d’organisation. Sauf que la force pure “ thermodynamique ” est remplacée par quelque chose que l’animal n’a pas. Nous avons la faculté, grâce à notre cortex, d’associer, d’imaginer à partir de notre base de donnée née de l’expérience, de nouvelles stratégies.

 

Comme tout animal, notre système nerveux nous permet d’entrer en contact avec notre environnement, d’agir sur lui pour notre épanouissement. Dans celui-ci tout ce qui permet notre bien être physiologique, mental existe et s’offre à nous. On appropriation donne le plaisirs, le plaisirs apporte bien être et félicité qui répare et entretien l’organisme. Lorsque nous ne pouvons nous approprié le plaisir convoité, nous entrons en lutte pour son acquisition. Soit nous gagnons l’objet et tout va bien, nous sommes un dominant, soit nous ne pouvons le posséder et devrons laisser à l’autre la jouissance de ce bien. Pour éviter les luttes incessantes de dominance, l’organisation inventa la hiérarchie de dominance, le dominant imposant sa loi.

 

Chez les humains, la force fait place à des critères autres. Dans un monde libérale, c’est le montant du compte en banque qui désigne le dominant, le un monde socialiste, c’est la valeur du grade qui l’indique. Lorsque surgit un objet gratifiant désiré par deux individus, celui qui le prend est le dominant, l’autre le reconnaît comme tel. Si cet objet représente une valeur réelle pour un dominé, il y a risque de confrontation qui implique lutte ou fuite.

Pour qu’il y ait lutte, il faut que la mémoire n’est pas enregistré une réponse punitive à cet acte en cas d’échec, il faut une motivation forte. Si la lutte n’est pas possible, reste la fuite.

 

Dans certaines situations, lorsque un dominant impose sa loi à un subordonné et que celui ci la réfute, il lui reste à fuir sous peine de subir des dysfionnements organiques.

 

Inhibition est un blocage au passage à l’acte dû soit à la morale ou des règles acceptées, soit d’un apprentissage dû à une répétition, donc apprentissage de l’échec. Chez l’animal, la frustration – diminution de la récompense attendu voire sa suppression – touche les mêmes cellules cérébrales que l’apprentissage de la punition. Chez l’humain, on constate que la suppression de la récompense et semblable à recevoir une punition et inhibe l’action gratifiante espérée.

Si nous plaçons un animal dans une situation inconfortable mais qu’il lui est possible de fuir celle-ci ou de pouvoir décharger son agressivité, il ne gardera aucune trace dans sa mémoire et restera alerte et dynamique. Par contre si cette position inconfortable perdure sans qu’il puisse fuir ou décharger son agressivité – par réaction – il va se recroqueviller sur lui même et perdra son dynamisme. Cette agressivité non extériorisée il va la retourner contre lui même et il fabriquera ulcères, hypertension, maladies cardio-vasculaire ou autres maladies psychosomatiques. Lorsque le corps est victime une agression thermodynamique externe, il s’ensuit des lésions plus ou moins importantes qualifiées de primitives. Mais dans l’expérience de l’animal précitée, le stress supporté ne fait pas apparaître la lésion qui n’est pas primitive mais secondaire à la réaction. Cette réaction est la conséquence de l’apprentissage de “ l’inefficacité de l’action ” à contrôler l’environnement. Comme tout apprentissage, elle fait appel à la mémoire

 

L’entraînement à l’agression verbale, à la déconsidération publique, finit par devenir un désespoir appris et, devant l’absence de réponse à cette agression, une impuissance apprise. Cette impuissance apprise inhibe toute la volition de se surpasser, de progresser.

 

Mais l’interprétation du phénomène d’impuissance apprise va au-delà d’un modèle purement comportemental, pour s’articuler à une dimension cognitive. L’individu ainsi traité acquiert au cours du temps une nouvelle conception de la causalité : à savoir que l’environnement agit sur lui mais que lui ne peut agir sur l’environnement. Agir ou ne pas agir revient au même!

 

L’impuissance se réinstalle. Un sujet dépressif face à un échec procède à un jugement de causalité internal, global, stable et permanent. C’est à dire qu’il s’attribue toute la responsabilité de l’échec et considère que celui-ci est définitif et qu’il peut s’étendre à tous les domaines de son existence.

 

La colère de tout individu, devant une agression de l’environnement, quel qu’il soit, est en droit de réprouver est légitime et salutaire. Cette attitude, inconciliable avec le rôle de responsable, amène un subalterne à devenir amorphe et non participatif. Le professeur WOLPE propose comme thérapie « l’affirmation de soi » qui permet à l’individu d’apprendre et de se réapproprier des sentiments positifs ou à extérioriser un sentiment négatif (opposition, refus ou colère devant une agression). A tout prendre, cela vaut mieux que les produits chimiques dont les effets à long terme peuvent aggraver le diagnostic dépressif.

 

Cette acceptation par des adultes de « l’impuissance apprise » vécue par des enfants, adolescents ou adulte amène soit à :

un suicide pur et simple de l’individu

2. une atonie, un état dépressif permanent voire, plus tard une cassure de la personnalité pouvant amener une faillite psychologique de l’individu

3. une rébellion - Cf. « Moi, Phoolan Devi, reine des bandits » - Edition Fixot, qui en est une illustration

- « La Révolution de 1789 en est un autre exemple dans la mesure où la Royauté absolue permettait à la Noblesse et au Clergé de jouir des privilèges aux dépens du Tiers Etat.

 

Quand une source provoque une perte locale ou diffuse de la structure, elle amène une lésion (au niveau cellulaire)  Dans le cas d’un stress psychosocial, la lésion n’est pas apparente, ni primitive, elle est secondaire à la réaction. Elle mise en jeu par l’apprentissage et fait appel à la mémoire. La mémoire de l’inefficacité de l’action aboutit à l’inhibition, à l’attente en tension du moment d’agir. Le cerveau essaie de contrôler l’agent anxiogène, de le neutraliser (agressivité défensive) ou de le fuir (évitement actif). Le cerveau enregistre le résultat, succès ou échec de cette action. Cet apprentissage influera le comportement ultérieur de l’individu. Quand le contrôle de l’événement est efficace, on ne constate pas ou peu de perturbations biologiques, comportementales. C’est quand l’individu ne peut plus assurer le contrôle de l’événement anxiogène que les perturbations apparaissent.

 

Le Non respect de l’autre est destructif.  Dans les deux premiers cas, on joue perdant pour l’autre et gagnant pour soi, dans le dernier cas perdant pour l’autre et perdant pour soi.

 

Ce qui est connu, est ce carré. Là, nous sommes la proie d’un dominant si nous sommes dominé, or de ce carré, points de repères, si ce n’est que celui que nous imaginons être, là est notre champs d’expérience. Si ce carré est absolu, pas de fuite, nous subissons. Si je parviens à trouver une issue, alors je suis libre de rester ou de partir, le dominant n’a plus de moteur.

 

Le système hiérarchique.

Refuser allégeance à un groupe, donc refuser son mode de vie, ses valeurs et ses récompenses, est refusé aussi sa protection en cas de danger. C’est refuser d’être reconnu, à être ignoré par tous, d’être critiqué, d’être exclus, de vivre en solitaire. Accepter de mourir pour les autres est accepter de mourir pour soi. Qui, quelle personnalité peut espérer fleurir dans la solitude. Ce besoin d’appartenance est si forte, impérieuse qu’elle est notre talon d’Achille : tu fais ceci ou cela ou bien tu démissionnes, tu t’en vas. Qui n’a entendu ce chantage ? Voilà la base de l’esprit maison tant recherché par les dominants. Alors que l’entreprise devrait être un champs d’action à la créativité, l’Homme, chez ce producteur, reste un maillon de la production, objet comme la machine qu’il utilise. A cet Homme s’il veut survivre, doit produire comme la machine qu’il manie. La plus grande richesse que l’Homme puisse offrir n’est-il pas le plaisir de travailler selon ses désirs ? Si le propre de l’Homme est de créer et la réalisation de ses pulsions, quelle énergie va-t-il déployer dans ce domaine pour s’accomplir ! L’entreprise n’est-elle pas une mine de richesse par le capital humain qu’elle possède ? Ce capital humain n’est-il pas un capital de créativité ? On parle de la Recherche et Développement, en France. Regardons en Orient, chacun est créateur et chacun peut apporter une idée. C’est une des forces du management japonais. Tout être qui est dans cette entreprise, dans cette organisation est une source potentielle de richesse pour tous.

 

Si l’homme se sert de son imaginaire pour accéder au plaisir, il faut se rendre à l’évidence, le plaisir peut être gâché par le système hiérarchique créé par l’Homme. L’action gratifiante de l’un – même s’il sert l’intérêt de tous - ne peut aller à l’encontre du système s’il ne s’accompagne pas du rituel d’allégeance au système. Pour éviter le conflit, l’agressivité non exprimée reste la fuite. Nous savons qu’une montée d’adrénaline favorise la circulation sanguine dans les organes, elle favorise aussi l’anoxie dans les organes abdominale. Trop souvent répétée, cette montée d’adrénaline causera des lésions dans ces organes, et favorisa aussi les situations d’évitement allant à l’encontre des résultats recherchés. Il faut le reconnaître, parfois la hiérarchie est aliénante, source d’angoisse et perte de créativité. Quand un système nerveux ne trouve plus dans son environnement, dans son territoire la possibilité d’effectuer des actes gratifiants, il ne lui reste plus que la fuite, la soumission ou la dépression avec ses conséquences « psychosomatiques ».

 

N’est-il pas temps de changer la vision de nos syndicats tant des salariés que du patronat ? Tous avons à y gagner : l’entreprise et ses salariés.

 

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 09:27

L'Action des forces d'habitudes de l'esprit sur l'homme.

  

Si nous portons notre regard sur la matière, nous avons l'impression qu'elle est inanimée et donc que la matière ne s'exprime pas. C'est ce que nous disent nos yeux. Pourtant, comme nous le démontre la physique quantique, le mouvement est intense en ses profondeurs. Un bloc de pierre subit les modifications de température et de pression du milieu ambiant : les industriels savent aujourd'hui reproduire ce phénomène pour fabriquer du faux diamant. Un matériau se constitue toujours dans les mêmes formes dépendant des dispositions atomiques relatives aux systèmes qui sont siennes. Nous avons donc une expression des forces intérieures du champs atomique vers une représentation du matériau à l'extérieur.

En est de même dans le règne végétal, où la sensibilité qui est plus grande, autorise une modification plus intense, plus rapide sur le cycle de l’année. Dès le printemps, il y a le bourgeon, la feuille, la fleur, puis le fruit et ce en l’espace de quelques mois et le cycle recommence. Pour l’animal, du fait de sa mobilité dans l’espace, il gagne en indépendance. Darwin nous a démontré son évolution en fonction du milieu. Parfois l’animal nous surprend par sa capacité d’adaptation à celui-ci lorsqu’il s’agit de survivre. Il a été constaté que des oiseaux herbivores sont devenus d’abord suceurs de sang ou mangeurs d’œufs avant de devenir carnivores, ne trouvant plus sur leur lieu de vie suffisamment de leur nourriture habituelle. 

Le minéral se soumet à sa structure atomique, le végétal, tout comme l’animal obéissent aux conditionnements et spécificités de chacune des espèces qui la composent, seul l’homme n’a pas choisi de se spécialiser. Tout animal court, saute, nage et a les sens plus aiguisés que n’importe quel Homo Sapiens-sapiens. Chez l'homme, il faut diriger nos regards vers un autre domaine d'évoution : celui de la psyché. Le développement, chez l’homme, est maintenant plus psychique que physique. L’homme est un être vivant qui tient ses facultés et aptitudes y compris ses connaissances, d’un mouvement évolutif à croissance géométrique. C’est pouvoir dire que ce processus qui s’étend sur des millions d’années, au cours duquel tous les organismes se sont trouvés confrontés aux données de la réalité du milieu, s’y sont adaptés. L’homme en est l’héritier. Il s’agit donc de comprendre l’activité des connaissances en tant que phénomène vivant et avancer sur l’entendement de notre esprit. C’est dans ce domaine que l’homme ira vers plus d’autonomie et plus de liberté.  Si le règne de la force de l’habitude semble étendre sa puissance dans le domaine de la matière, tout autant que notre psychique, il  est pourtant possible à l’homme, d’échapper à son emprise. Nous savons médicalement que nos cellules naissent et meurent donc se renouvellent sans cesse. Pour preuve, je suis fumeur, et suis addicté, mes cellules sont donc celles d’un fumeur. Si je décide d’arrêter de fumer, tout le corps médical, vous dira qu’au bout d’un certain temps, les cellules sont celles d’une personne saine. Le fait d’arrêter de fumer provient du psychisme et non du physique. C’est dire que l’esprit a le dessus sur la matière. En a-t-on conscience ? Tout thérapeute vous confirmera du caractère soudain de la délivrance de forces d’habitudes. Cela s’appelle la catharsis, c’est un choc émotionnel important. C’est le prix à payer pour se débarrasser de la paresse due aux forces d’habitudes. Nous voyons bien qu’ici et très, voire trop, souvent notre histoire d’homme est une lutte au cours de laquelle s’affrontent deux tendances : l’inertie des forces d’habitude et le dynamisme de la force de vie.

 

Il ne faut pas que les forces d’habitude polluent notre mental. Prenons l’exemple du biologiste Baker de l’Université de Londres. Si nous plongeons des cellules d’un tissu vivant dans une solution colorante, les tissus vivants résistent à la pénétration. Dès qu’une action électrique violente entraine la mort du tissu vivant, la solution colorée pénètre immédiatement dans les tissus. Par analogie, si nous voulons que la Vie s’exprime dans le domaine de la pensée, nous devons nous affranchir des contraintes psychologiques du milieu ambiant anxiogène dans lequel on se sent être agressé. Il y a nous et il y a l’environnement – et par environnement j’entends l’univers politique, religieux, économique, Maçonnique, notre voisinage, notre parentèle, etc.,  dans lequel nous sommes. Ce sont deux choses bien différentes. Ce que veut l’environnement n’est pas forcément ce que nous voulons pour nous. Un mental réellement vivant ne se laisse pas envahir par les colorants mentaux qui l’entourent.

 

Les expressions de ces courants d’habitudes sont multiples et en constante évolution : ce sont mon église qui me fait croire que…, le marketing qui me fait croire que…, mon parti politique qui me fait croire que… une secte ou une autre qui me persuade que… Certaines Obédiences Maçonniques qui trouvent leurs sources et leur vitalité dans les Ateliers et qui, sous couvert d’amélioration de la société (selon leur slogan), font croire que ….. Les habitudes mentales, telles que les dogmes, systématisations, orientation et vision unique de la pensée en usage ici ou là, les croyances, idées fixes, distorsions cognitives, etc., jouent le rôle de colorants mentaux dont il est indispensable que le psychisme s’affranchisse s’il veut être disponible et choisir en conscience ce qui est bon pour lui et pour les autres.

 

D’où l’intérêt de nous remettre en question, de conscientiser nos peurs, nos désirs, ce que nous sommes réellement, de répondre à ces questions, d’où je viens, qui suis-je, où vais-je et pourquoi.

 

Maintenant, à la lumière de ce qui précède, nous allons résumer les particularités des trois phases de l’évolution psychologique de l’homme. La 1ère est la période de l’enfance où le « moi-je » se forme, la deuxième est la période où le « moi-je », s’étant constitué, se développe jusqu’à son complet épanouissement que l’on peut identifier à l’adolescence et enfin la troisième où le « moi-je » cède la place devant l’individu parvenu à maturité. (Période où justement l’individu brise son moi comme nous le verrons afin qu’il accède à ce qu’il est.) Pour mieux préciser ma pensée, chacun a été parent ou a été ou est entouré d’enfants pour comprendre.

   

Lors de la première période, c’est la naissance du « moi ». L’enfant, de quelques jours, ne fait pas encore la distinction entre lui et sa mère. Au bout de quelques semaines pourtant, sa personnalité s’ébauche et va se renforcer au fil des mois, des années. Les 36 premiers mois sont primordiaux disent les psychologues. Le petit de l’homme imite, copie, il ne pense pas encore par lui-même. C’est là que les « colorants mentaux du milieu ambiant : préjugés, croyances ou systématisation de pensées rigides » sont les plus absorbés puisque l’enfant n’est pas capable de savoir ce que son environnement lui donne, lui apprend et il prend sans savoir si c’est bon ou mauvais pour lui. Pour lui, papa – maman sont les archétypes du dieu vivant qui veulent son bien. Inconsciemment, il sait qu’il leur doit la vie, sa nourriture, son existence et son devenir. A ce moment tout ce qui provient de ses parents est un acte d’amour qu’il n’est pas prêt à remettre en cause. Penser que ses parents peuvent être anxiogènes est un non-sens. Dés que le parent délègue son autorité à l’école, la garderie, au voisin, tel le mouton de Panurge, l’enfant suit. Il subit l’enseignement culturel ambiant, aucune liberté, aucune initiative ne lui est accordée, il doit adhérer aveuglement aux opinions prédominantes du moment et du lieu où il se trouve. Si cet environnement est ouvert, initiatique, ce manque de liberté apparent lui permet de structurer ses apprentissages comme l’acquisition de la grammaire permet par la suite à l’écrivain de se manifester dans sa liberté d’expression. Où se trouve la limite entre une structuration de la personnalité et une déviance psychologique dont la puissance oblitère le jugement individuel de l’enfant, de l’apprenant ou en Maçonnerie, de l’Apprenti ? Tout se trouve dans la qualité du don sans arrière-pensée, voire dans la volition de l’éducateur. Notions bien abstraites qui cachent bien les intentions tout en restant dans la Vérité dont la couleur est changeante selon l’orientation de l’observateur et donc de l’initiateur, comme chacun le sait.

 

Que se passe-t-il dans un Atelier ? La similitude est grande.

 

Pendant les premières années de la vie, l’adulte s’installe dans le mariage, « fait son trou » dans la société économique puis, parfois, il se dit qu’il lui manque quelque chose ? Quoi ? Il se bat dans le monde matériel avec plus ou moins de bonheur et, un déclic, un manque se précise au niveau de la psyché. Il prend conscience que le spirituel est présent dans sa vie mais non suffisamment mis en valeur et qu’il faut en tenir compte. Certains entrent dans les Ordres, d’autres vont livrer bataille dans un Parti Politique, enfin quelques-uns frappent, par exemple, à la porte du Temple. C’est un nouveau départ, une remise en question : l’initiation n’est pas anodine, elle marque à jamais l’individu : il y a une manière de pensée différente de celle dont il a l’habitude. C’est un choc émotionnel certain.

 

1° Comme pour l’enfant, c’est la naissance du « moi ».

La personnalité maçonnique s’ébauche. Cependant la force d’habitude qui est sienne exerce son emprise toute puissante. L’Apprenti se trémousse sur sa chaise au septentrion. Il doit se taire. Il écoute, observe et petit à petit son comportement se modifie. L’Apprenti imite, copie mais ne pense pas encore par lui-même. Que connaît-il de la spiritualité maçonnique ? du symbolisme opératif ? S’il a la volonté de poursuivre, il  n’a aucun savoir et le pouvoir est détenu par le Vénérable Maître sis à l’Orient. Il n’est pas encore « Maçon », même s’il a droit au titre de Frère. Il cogite sur les Morceaux d’Architectures des Orateurs, sur les observations des Frères lorsque la Parole circule…. L’apprenti comme l’enfant peut subir l’envahissement des colorants mentaux du milieu ambiant (il semblerait que malheureusement certaines loges abritent des Frères qui, plutôt que rechercher la Vérité, se servent de leur Tablier pour chercher à palier inconsciemment (?) leur frustration ou un manque de reconnaissance dans le monde profane et trouver ainsi une compensation rassurante. Malheureusement, ce cas serait assez fréquent puisque les 0bédiences font la course à celle qui sera la plus importante en nombre afin de prévaloir d’une audience auprès du Pouvoir Civil). C’est, alors, le « dressage » appliqué pour répondre au besoin d’appartenance à ce groupe, à cet Atelier, à ce Rite là. Aucune liberté, aucune initiative mais une adhésion aveugle au Rite, à la Respectable Loge, à l’Obédience. Il n’a que le droit de se taire et écouter !

 

Si l’impétrant se trouve dans un Atelier d’Initiés, tout lui est permis : on lui expliquera ce qu’est une Porte, donc la raison du Rite, ce qu’apporte le fait d’être un initié et ses devoirs envers ses Frères, ce qu’est la Fraternité, et acceptera sa part de responsabilité dans le monde profane.

 

Sinon, il y aura désillusion et démission OU addiction au Rite qui viendra le bercer à moins qu’il ne sacrifie au Rite comme d’un moyen pour aller ailleurs en pérorant : « Je suis Maçon (quand il ne s’affuble pas du rang de l’office qu’il sert –ou dont il se sert-)  de la Respectable Loge de…   à l’Orient de …. ». C’est la confrontation de l’individu face au groupe dans lequel il vient d’être accepté. Ce que je dénonce ici est une manifestation d’une philosophie de masse, un « Mac-Donald », oui un « Mac-Donald » où la variété de pensée et de choix n’est qu’illusion publicitaire, le « prêt à l’emploi » spirituel  (une notice de « montage psychologique » imposé pour coller à l’équilibre type du groupe), et non ce que d’aucuns pensent y trouver, un endroit où l’homme va se confronter avec lui-même et comprendre d’où il vient, ce qu’il fait et où il va. L’enfumage de l’Obédience, de l’Atelier, du Rite, a détourné l’individu de sa quête spirituelle initiale. A moins qu’un incident ne lui révèle qu’il n’a plus sa place dans cette Obédience, dans cet Atelier, dans ce groupe… et qu’il est temps pour lui de changer de voie pour accéder à un nouvel équilibre personnel positif et constructif, celui qui le guide en permanence dans sa demande d’adhésion à telle ou telle société philosophique.

 

Ce n’est pas une secte, ce n’est pas une religion, l’individu adhère à un groupe où se mêlent des discours humanistes, des rites, des symboles et où la fraternité est moins réelle que dans la vie de tous les jours. En adhérant à l’Obédience, il ignore tout de son devenir, il fait un pari sur la Respectable Loge comme le joueur sur un cheval au PMU. Existe-t-il encore aujourd’hui des cercles philosophiques dont le but est bien le respect de la recherche de la Vérité multiple et pourtant unique ? Quoiqu’il en soit l’individu qui rentre dans un tel groupe, qui se dit initiatique, en reçoit une expérience même s’il en sort. A lui de tirer profit des réflexions inhérentes à cette expérience pour continuer sa voie en cohérence avec sa quête individuelle.

 

2° Phase de maturité du « moi »  c’est la période de l’adolescence, celle où l’individu n’est plus un enfant et non encore un adulte.

 

 

Petit à petit, l’enfant va essayer ses propres mécanismes, seul, à l’abri des regards. Son attitude d’imitation tend à disparaître. Il se rebelle : l’obéissance aux impératifs mentaux, aux consignes, aux interdits et mots d’ordre lui apparait dans toute leur puérilité. Les rythmes de la répétition, de la routine révèlent graduellement ce qu’ils ont de négatif ou de superficiel à ses yeux. Les défenses de la force de l’habitude vont bientôt connaître les premières fissures. Cela peut être constructif si l’individu d’imitateur aveugle devient créateur en se servant correctement des outils – les arts libéraux modernisés - dont il a appris l’usage à bon escient. Il ne s’incline plus aveuglément devant le fait accompli des valeurs proposées ou imposées, il ose douter et commence à repenser les problèmes et toutes choses par lui-même : il donne un peu de lui-même dans ce qu’il rend à ses parents, aux Professeurs. Il tente déjà de se soustraire à l’action des valeurs établies par les forces de l’habitude mentale. Nous sommes à la fin de l’apprentissage. Une virilité psychologique s’exprime en lui, exigeant plus d’autonomie, d’initiative, de créativité et de liberté. Celle-ci est d’abord recherchée dans la libre affirmation de sa nouvelle puissance d’autonomie. Il souhaite alors devenir le chef (de sa propre vie principalement)…, il observe et critique – pour lui - le comportement de celui qui a encore l’autorité. C’est vrai qu’il tire satisfaction de toutes réactions positives à son encontre. Son « moi-je » prend force et vigueur !

 

 

Puis, connaissant le maniement de tous les outils, excellant dans son travail, un jour, ayant épuisé toutes les possibilités d’expression, il comprend qu’il est prisonnier de ses propres créations. Alors vient le moment d’aller plus loin, de découvrir autre chose. Souvent atteindre « le seuil de Peter » est un révélateur pour l’homme honnête. Le « moi-je » perçoit les limites, il tend alors vers une réalisation plus profonde… il faut qu’il se dépasse.

 

Le Compagnon va, à ce moment-là, réaliser le parcours de l’adolescent. Il connaît les outils, leur utilité, le Rite. A un moment, soit ce Compagnon va au-delà du Rite, de l’Outil et découvre que le symbole est semblable à une poupée russe, soit alors il reste dans la routine, la facilité. A nouveau il est confronté à lui-même : aller chercher autre chose qu’il n’a pas encore vu mais qui attend là d’être sorti des ténèbres ou alors poursuivre et faire comme les Frères – ou ceux qui se disent tels,  attendre le moment que l’ancienneté lui autorise : une décoration, un grade, un Office, une ascension dans les Ateliers supérieurs… qui lui permettra de briller ?

 

Quelle direction ce Maçon va-t-il prendre ? Autre question essentielle : l’Atelier dans lequel il se trouve apporte–t-il au Maçon l’eau désaltérant sa soif de connaissance sincère même si celle-ci est versée dans un simple godet ? ou ce Maçon ne se préoccupe-t-il simplement que de l’éclat d’une récompense en « or massif » et visible par tous ? Il est semblable à la roue : va-t-il choisir d’être dans le moyeu ou paraître dans la course à la poursuite de l’avoir ascensionnel que la circonférence l’autorise à espérer ? Aller, dépasser la hauteur du moyeu, avoir plus que d’Etre ? C’est l’heure de vérité : que vais-je faire ? aller au-delà ? ou rester dans l’étroit territoire que je connais ? L’individu s’aperçoit – en a-t-il conscience d’abord ? – que l’état de rêve dans lequel il est plongé par l’action de la force d’habitude l’emprisonne ?

 

3° Phase de dépassement du « moi ».

C’est aller au-delà du ronronnement de la vie, du fameux « boulot, métro, dodo » à longueur de semaines, de mois, d’années. C’est aller au-delà du dépassement de soi s’il en a conscience. Va-t-il avoir le courage de passer cette porte ? Que risque-t-il d’y trouver ? Il est devant l’inconnu. Se pose alors la question : qui est cet inconnu ? si ce n’est que lui-même ! Sait-il que cette découverte va l’affranchir ?

 

J’ai rarement trouvé dans le monde profane, des individus qui allaient jusqu’à ce questionnement. Souvent les gens sont des être d’habitudes dont l’objectif est d’apporter une paye à la maison, de vivre mieux que le voisin, d’avoir ceci, avoir cela et si possible de posséder ce que le voisin n’a pas. Le terme « liberté » ne signifie-il pas en France, de faire ou pouvoir faire ce qui est défendu au voisin, grâce à l’argent, grâce à des hommes qui sont incapables de devenir Frères et ne restent que des hommes succombant à l’appel de l’avoir immédiat et du devenir clinquant ? Nous sommes dans le monde du marketing où l’individu est lui-même pris comme un objet d’acquisition de richesse matérielle, toujours plus, toujours plus d’autres choses, posséder le dernier cri,

 

« J’ai ! » et toi tu n’as pas. Dans le monde profane, lorsque l’individu va au-delà du dépassement du moi, il ne le montre pas, il est discret et heureusement il existe. Il « Est » et cela lui suffit. Sa course est personnelle et il veut repousser ses limites pour lui-même tandis que celui qui cantonne sa vision dans un court-terme perpétuel se laisse dicter sa conduite par le dieu « Paraître » et il ne va plus se battre par rapport à lui-même mais par rapport à l’autre qu’il veut phagocyter, voire écraser ou anéantir, par n’importe quel moyen pourvu d’être en haut de l’affiche en permanence.

 

Dans le monde Maçonnique, nous devrions le voir en nombre. Lui le sait, n’est il pas un Cherchant ? n’a-t-il pas été dans la Chambre de Réflexion ? Ne lui a-t-on pas appris ce qu’était le V.I.T.R.I.O.L. ? Là, devant lui-même, face à lui-même ne redécouvre-t-il pas sa véritable essence ? Du moins cette réflexion lui fait pressentir ce qu’il est ? Certains symboles comme les 4 éléments deviennent réalité, il leur donne vie. Si ce n’est le cas, il n’est qu’un piètre compagnon affublé d’un costume de Maître. L’illusion est parfaite puisque tous le reconnaissent comme tel. Maintenant l’habit fait le moine. A la différence que le Compagnon costumé en Maître ne sait ETRE et joue dans le paraître retournant dans la poursuite de l’AVOIR et le DEVENIR. Le piège s’est refermé. Ce maitre, cet officier à qui l’on a confié un poste se trouvant sur l’Etoile de David parjure l’Initiation qui l’a fait Maçon et il n’en a cure de toute façon.

 

Le dépassement du « moi » exige une acuité de conscience ainsi qu’une qualité de vigilance et une grande humilité. Nous ne pouvons les atteindre que par une vie intense avec un don total de notre être. Il est nécessaire d’avoir une certaine maturité. N’est pas Initié qui veut, n’est pas Eveilleur – pour le grade de Maître tant revendiqué – qui veut. Ce n’est pas le port du Tablier bordé de ruban rouge et du bourgeron que le Maître  EST. Cet habit rassure le possesseur et trompe les Frères Maîtres, donne un mauvais exemple aux compagnons, voire manipule les Apprentis, quand ce n’est pas aux Maitres de l’Atelier de concourir – en toute Fraternité - qui sera le meilleur dans cet exercice… Où sont ces œuvriers qui commençaient une œuvre grandiose en sachant qu’ils n’en verraient pas la fin et ceux qui poursuivaient en toute humilité et dans le plus grand respect de l’ouvrage déjà accompli ?

 

Je vous fais partager cet extrait de la Citadelle de Saint-Exupéry qui explicitera mieux que je ne pourrais le faire ce qu’est un éveilleur en devenir :

 

"Et celui là qui se couche dans le sable aux alentours d'un puits tari et qui déjà s'évapore dans le soleil, comme il marche bien dans son rêve. Et combien lui deviennent faciles les grandes enjambées vers la délivrance....

 

Mais qui marche véritablement s'abîme les chevilles aux pierres, lutte contre les ronces et s'ensanglante les ongles dans les éboulis....  Et l'eau, il l'a crée lentement avec sa chair, avec ses muscles, avec les ampoules de ses paumes, avec les blessures de ses pieds. A brasser les réalités contradictoires, il tire l'eau de son désert de pierre à la force de ses poignets.

 

Tu la connais ta vocation à ce qu'elle pèse en toi. Et si tu la trahis, c'est toi que tu défigures, mais sache que ta vérité est non trouvaille d'une formule..... car l'être neuf qui est unité dégagée dans le disparate des choses ne s'impose point à toi comme une solution de rébus, mais comme un apaisement des litiges.....

 

De même il n'est point de progrès sans l'acceptation de ce qui est. Si quelque chose s'oppose à toi et te déchire laisse croître, c'est que tu prends racine et que tu mues. ....

 

Bien heureux ton déchirement qui te fait t'accoucher de toi même car aucune vérité ne se démontre et s'atteint dans l'évidence. Et celles qu'on te propose ne sont qu'arrangement commode et semblable aux drogues pour dormir.

 

Car sache que toute contradiction sans solution, tout irréparable litige, t'oblige de grandir pour l'absorber......

 

Et toi même, si tu veux grandir, use-toi contre les litiges, ils conduisent vers Dieu. C'est la seule route qui soit au monde. "

 

Les Maçons sont bien les héritiers des Alchimistes d’antan. Certains poursuivent l’or quitte à se fourvoyer comme les faux monnayeurs tel qu’un Trouin de Lisle qui abusa des Grands de ce Monde pour mourir à la Bastille le 30 janvier 1712, et d’autres, tel Fucanelli qui nous fit découvrir l’Œuvre. L’action des forces d’habitudes est bien la reconduction de Maître à Apprenti, de parents à enfants, de génération en génération. A chacun sa voie et sa vie. 

J’ai dit.

 

Louis

Le 30 juin 2010.

 

 

 

 

 

 

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 12:10

 

Pour ce faire, je prendrai trois exemples :

·       le symbole dans la communication,

·       le symbole qui accompagne le patronyme,

·       enfin le symbole dans la prière dominicale.

 

Communiquer vient du latin - communicare - mettre en commun, être en relation.

 

Savoir communiquer n’est pas une évidence. La communication se fait à l’aide de signes et de symboles. Est-ce que ceux-ci ont la même valeur chez l’Autre ?

Les instincts, bien qu’identiques chez tous les Hommes, se manifestent différemment selon l’« Ethos » qui prend racine dans le subconscient culturel auquel nous appartenons : nos langages, comportements, habillements nous différencient selon le groupe social d’appartenance.

 

Enfin, celui que nous connaissons le mieux depuis Freud, l’inconscient individuel qui prend sa source dans notre habitus primaire (Père - Mère).

Le « Père » représente le pouvoir de notre Société en tant que force dans le groupe familial. Cet emblème est si puissant que toute personne investie d’Autorité (professeur, cadre, patron, mais aussi gendarme et policier, ou, ici, le Vénérable Maître en Chair) réinstaure cette communication archétypale. Certain auteur attribue le symbole paternel à « son potentiel de transcendance. Le Père figure moins comme géniteur égal à la mère que comme donneur de lois ». Il est source d’institution. Il représente, aussi, le Soleil, celui qui réchauffe, et surtout qui éclaire.

Sans concéder à l’homophonie, la mère se rattache à la mer, à l’eau et donc à la Lune, mais encore, à la terre comme étant réceptacle et matrice de la vie. Sur le fronton de l’Eglise de l’Evêché, à Marseille, «Le Christ : Fils et Roi » couronne sa Mère. Chacun peut interpréter ce symbole mais tous s’accordent en ce qui concerne le respect dû à la Femme sous tous ses aspects, mais également à notre Terre-Mère, et pour les Initiés, Isis !

Lorsque l’on regarde l’homme debout, on peut faire une approche structurelle basée sur une classification tripartite commune à tous les Hommes :

·     le réflexe de la verticalisation (haut – bas, ciel - enfer, rituels d’élévation, les hiérarchies) dont un des symboles majeurs est le phallus, symbolisé par le glaive ou le sceptre. Nous retrouvons cette verticalisation dans les colonnes du Temple dont l’une masculine BOAZ l’autre féminine JAKIN. Lorsque l’Initié médite sur celles-ci il pense à son « anima » et « animus » qui sont les deux piliers de lui-même. 

·     le réflexe digestif lié à la transformation (contenant - contenu, la crypte, l’athanor, et aussi la gestation) représenté par le symbole de la coupe, le Graal. On voit ici la symbolisation de la femme. Ces deux symbolisations sont dissemblables. Toutefois le premier ne saurait être considéré comme supérieur au second. Chacun préfère voir le glaive dans son fourreau, c’est un signe de paix. Tous deux sont nécessaires et complémentaires pour la manifestation du troisième réflexe, à savoir :

·     le réflexe cyclique (les saisons, la rythmique, la sexualité) symbole d’action représenté par la roue.

Le symbole de la roue est particulièrement fort. Nous pouvons lui donner deux interprétations :

Généralement on pense à deux schèmes, ceux-ci ont la même explication : le nombre 13 qui correspond dans l’un

  • aux 12 mois de l’année - représentés par les douze signes du zodiaque. La terre parcourt sa circonvolution autour du soleil. Au cours de sa ronde la terre manifeste les saisons en fonction de sa position. Il a donné au fil des temps le mythe du cultivateur.  Le cycle de la vie, de la mort, de la renaissance.

Dans l’autre :

  • aux apôtres, le 13° est le Christ, qui se substitue au Soleil, symbolisant la  « voie ».

Chaque apôtre manifestant la philosophie de celui-ci. On voit, ici aussi, la croyance dans la Vierge qui, chez l’Initié, symbolise la nature qui se remanifeste en avril puis remonte au ciel le 15 août, au moment où la croissance des végétaux se volatilise.

La roue est une circonférence qui manifeste l’action du moyeu qui semble immobile.

Il est intéressant de visualiser une manifestation sur un point du cercle roulant sur une surface plane. La position du point subit l’action du centre : ascension - chute ; progression - décadence. Nous pouvons ainsi comprendre la vie, la mort d’un produit, d’une idée, d’une civilisation, d’un être humain. Pour ensuite repartir pour un nouveau parcours, sans doute ?

 

Si nous considérons que notre place est au centre, notre rayonnement exprime les manifestations de celui-ci. Nous sommes nous même, actif, identique, avons une attitude linéaire et stable.  Le devoir de l’Initié est de rechercher à aller au centre du cercle. C’est sa quête du Graal, la quête de son « Moi » profond. Nous sommes sur la circonférence et nous devons arriver au centre.

 

Si nous nous plaçons sur le plan de la manifestation - sur la circonférence nous sommes le jouet de forces, en nous inconscientes, que nous subissons. Nous manifestons la loi d’ascension et de chute alternativement.

Qui est au centre de notre Etre ? Nos pulsions motivationnelles inconscientes ? L’étincelle divine ? L’intellect ne nous permettra jamais d’aller au centre du cercle, seul la voie cardiaque a ce pouvoir, c’est ce que je nomme l’intelligence du cœur, l’intelligence émotionnelle différente de l’intelligence raisonnable.  

 

En Europe ou dans le monde Occidental, les symboles ou signifiants sont communs à quelques nuances près. Ce qui facilite la communication mais n’interdit pas les nuances. Ce sont celles-ci qu’il nous appartient de comprendre. Nous sommes alors dans le monde de la sémantique, de la symbolique, de la gestuelle, de la sémiologie.

 

Ne perdons jamais de vu que la communication commence à l’intérieur de nous même. Nous ne pouvons exprimer QUE ce que nous sommes. Emerson disait « ce que tu es, crie plus fort que ce que tu dis ».

Afin d’illustrer ce propos, pour aller plus avant, je vais aborder la symbolique des nombres et la répercussion sur le patronyme.

 

Personne ne sait pourquoi l’alphabet est dans l’ordre que nous connaissons : A B C D. E....etc., X.Y.Z, au lieu de R,U,G,A. De même pourquoi la suite des nombres est-elle 1 2 3 4 5 6 7 8 9 et non  pas, par exemple, 9 5 3 4 7 2 etc. ?...

 

Quand on lit la Bible, on est surpris par la répétition de certains nombres.

 

«  Comme la sagesse est le partage de peu d’hommes et qu’il est permis au sots de compter, les hommes admirent la sagesse et méprisent les nombres. Mais ceux qui sont doctes et studieux contemplent dans la Vérité elle-même et le nombre et la Sagesse »

 

«  La raison des nombres ne doit pas être dédaignée puisqu’il suffit de lire avec soin les divines Ecritures pour en comprendre la grande importance. Ce n’est pas en vain qu’une des louanges données à Dieu est d’avoir disposé les choses avec mesure, avec NOMBRES, et avec poids. » - (De civ. Dei ad Marcellus - St Augustin)

 

Le nom est la clef de la puissance magique. Pour les Egyptiens, la connaissance du nom est la connaissance véritable. Prononcer le nom, c’est façonner une image spirituelle, révéler l’essence d’un être. En nommant, on crée. Si on veut tuer quelqu’un on efface son nom de la pierre. Ce qui a été fait en Egypte notamment pour le pharaon Akhenaton.

Les éléments du nom, les lettres qui le composent, sont des vibrations d’énergie. De plus, les lettres qui composent notre patronyme et notre prénom ont une répercussion inconsciente sur notre caractère, notre vision du monde. Ce qui nous est semblable ou contraire trouve un écho dans notre subconscient.

 

Les récentes études en communication nous indiquent que nous communiquons de deux manières différentes : la digitale et l’analogique. La première nous apporte une précision que l’autre n’a pas. Dans les calculs digitaux, les données et instructions sont traduites par des nombres et ne souffrent d’aucune approximation. L’analogique nous vient des propriétés de notre cortex. Nous utilisons des grandeurs « analogues de données ». Le symbole en est une illustration.

 

Il y a quelques années, un mathématicien belge se pencha sur ce problème. Son neveu, René - Jacques MOUTON, ingénieur et curieux compléta les recherches. En 1966, il confia ses conclusions à notre Frère Guy

 

En 1986, nous reprenions ces recherches avec des noms profanes en me basant sur l’analogie des nombres. Guy le fît sur la symbolique des nombres. Les résultats obtenus eurent de quoi surprendre lorsque un prénom et un nom étaient réduits en nombres, et lorsque ceux-ci sont analysés symboliquement et par analogie puis étendus à d’autres noms de même valeur. Tous les patronymes pris pour « cobayes », quelque soit leur origine étrangère, révélaient leur quintessence. Cette constance ne manqua pas de nous surprendre.  Il va de soi que cette étude ne donne rien avec un alphabet non latin.

 

Dans l’Ancien Testament, le nom exprime la réalité profonde de l’Etre qui le porte. Dans l’Ancienne Egypte, retrancher un nom supprime l’existence de celui qu’il représente. Donner son nom c’est livrer une partie de soi : tant qu’on ne connaît pas le nom, on ne connaît pas celui qui le porte. Dans Rome, au temps de sa splendeur, les patriciens ne donnaient pas leur nom mais directement le nombre que formait ce nom.

 

Ne faut-il pas rester confondu par le prénom que les parents mettent tant de semaines à choisir pour leur enfant qui bientôt verra le jour ? Est-on sûr que nous choisissons réellement, librement le prénom de l’enfant à naître, ou sommes nous influencé par quelque intuition dictée par le futur bébé ? Il suffit parfois de changer son nom pour changer sa façon de penser, son orientation, sa destinée.... Observons les jeunes femmes qui se marient avant et après, ou qui changent de mari en cours de vie. Modifier le nom, modifie la programmation numérique inconsciente.

 

Souvenons-nous que parler c’est créer, nommer c’est matérialiser.

 

Maintenant, si l’on applique la méthodologie, donner à chaque lettre son numéro d’emplacement dans l’alphabet, nous découvrirons quelques surprises, dans la mesure où le 9 qui représente l’esprit se matérialise en 1 principe – en fin de mot uniquement :

 

SOLEIL       =                           19+0+12+5+1+12    = 49

                      Nous changeons le nombre 9 par 1  = 41

 

MERE          =                            13+5+18+5            = 41

    curieux, voilà Jung et Freud réconciliés

 

SANTE        =                          19+1+14+20+5 = 59 ou 51

MORT          =                          13+0+18+20    =      51

           Vaste problème de philosophie ?

 

Nous retrouvons là, la Religion Egyptienne mais aussi toutes les grandes Philosophies d’Asie

 

HOMME      =                          8+0+13+13+5  = 39 ou 31

DIEU           =                          4+1+5+21            =     31

          Vous êtes tous des Dieux dit St Jean ! ! !

 

Maintenant, analysons la prière dominicale vue sous l’angle de la symbolique, elle prend une autre tournure.

  

Notre Père (idée du Cosmos, de la verticalité)

Déjà, dans ces deux premiers mots, un grand message. « Notre » dit explicitement que nous formons qu’une seule race, notre quintessence est identique à tous. Bien que nous ayons un corps de mammifère, de primate comme tous les grands singes, la plupart des Maçons s’accordent à dire que ce quelque chose est le G.*. A.*. D.*. L.*. U.*. Ce que tous les paléontologues confirment d’une part et que Pythagore, 600 Av- JC enseignait déjà. Le père est donc cet esprit qui nous est commun à tous - ce qui vit. La science nous apprend-t-elle pas que le Chimpanzé entre dans la catégorie des Homo ?

 Qui est aux cieux (on reprend ici le symbolisme de l’arbre et de l’ascension vers le ciel)

Pour Jung, il existe un inconscient collectif – qui serait dénommé ici par « cieux » - et nous baignons dedans. Ainsi que le poisson est constitué à 70% d’eau, baigne dans l’élément eau. Ainsi l’homme baigne dans l’élément « esprit » siège de nos pensées trop souvent inconscientes. Chaque détail, chaque incident heureux ou malheureux de notre vie en est la manifestation, et est l’expression de nos pensées. Freud l’a démontré et ses suiveurs sur ce terrain ne l’ont jamais démenti. Il rejoint les grands mythes archétypaux que le Maçon apprend à décrypter par les symboles. Il faut donc être conscient que la manifestation provient de la Cause : la pensée.

Que ton nom soit sanctifié (notion de saint = énergie dont les valeurs nombre sont identiques)

Je ne reviens pas sur le long développement que j’ai donné sur le « nom ». Nous voyons néanmoins que le nom est sanctifié – saint - c'est-à-dire qu’il est énergie. Nous venons de voir que l’effet est toujours de même nature que la Cause qui le produit. Lorsque le potier, à partir de la glaise, façonne un plat ou un vase, il fait deux objets différents qui, pourtant, ont la même origine. Cette règle psychologique est immuable. Il nous est indispensable de connaître, de nous reconnaître, de savoir qui nous sommes.

A cet effet, le Franc-maçon apprend, par ses propres études, et à travers une exigence de soi exemplaire, qu’il doit pratiquer les 3 principaux principes qui sont des lois et des devoirs - de Tolérance, de Fraternité et d’Amour entre tous les humains, quelles que soient leurs croyances. Pour cela, il doit emprunter son chemin initiatique personnel qui lui ouvre la voie à l’Art Royal, celui de l’art de se bien construire en toute conscience de soi, que tout enseignement nous fait découvrir à partir de ces 3 principes de base :

 

-1. Principe de Causalité, en recherchant l’origine de toute chose ;

-2. Principe de Finalité, en recherchant le but ou le sens de toute chose ;

-3. Principe de Raison, en recherchant la raison d’exister de toute chose.

 

Or, l’avantage de cette Ecole de la Vie est justement d’offrir à l’Initié d’aborder ces questionnements philosophiques qui le poussent à rechercher le sens de sa vie sur Terre. Il commence par prendre conscience qu’« il est là » et que s’il est là, il doit chercher à comprendre « pour quoi faire ? ». Cela signifie bien que la vie est perdue pour celui qui ne cherche pas à comprendre le sens de sa vie : il vient sur Terre et il meurt sans avoir compris pour quoi il a vécu. Et c’est le cas de la grande majorité des hommes…

Nous comprenons donc qu’ici, il est de la plus haute importance de comprendre ce que sont ces mythes archétypaux, ce qu’est ce langage symbolique, car, tout, chez l’homme est symbole. En ceci la naissance de la psychologie qui ne date que d’un siècle rejoint ce que les grandes Civilisations, dont la bibliothèque d’Alexandrie était le dépositaire où venaient s’abreuver tous les grands Initiés.

Que ton règne vienne : que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Il est fait référence au symbole d’Athéna issue du culte chthonien et qui s’élève à la place dominante du culte ouranien.

L’homme, en tant qu’esprit identique au G.*.A.*.D.*.L.*.U.*. , est donc capable de créativité, de manifester celle ci et qu’il doit le faire. Ce qu’il pense, ce qu’il imagine, ce qu’il suppute, ce qu’il se représente dans sa tête (au ciel) il se doit de le manifester, de l’exprimer, de le concrétiser (sur la terre). C’est son rôle ici bas. Athéna par le nombre 49 qui le symbolise,  indique que l’Homme vient avec l’esprit de vie – et aussi d’épreuves – qu’il s’en désunit en allant vers la spiritualité, la connaissance de soi et des choses. Nous entrevoyons le message d’Hermès, la Table d’émeraude, «  tout ce qui est en bas est comme tout ce qui est en haut », le symbolisme de l’arbre retourné les racines au ciel et le feuillage en terre. Ce symbole se trouve dans l’Abbaye Saint Victor à Marseille. (A la condition que les autorités écclésiastiques locales ne l'aient pas occulté)

 

Donne nous aujourd’hui notre pain  quotidien.

 Le pain est le symbole de la créativité de l’homme. Il est surtout le symbole de vie issu des éléments terre, eau, air et feu donc des éléments créés par la volonté et l’énergie du créateur ici bas : l’homme.

Nous connaissons les préceptes Maçonniques : demande et on te donnera, frappe et on t’ouvrira. Oui mais quoi ? Notre esprit est la source de notre créativité, il faut sans cesse le solliciter. C’est dans l’imaginaire, l’étude, la réflexion que l’homme s’affirme, que le « pain » se manifeste. Le pain étant pris ici en terme de production de l’Homme. Toute concrétisation de la créativité est « production ».

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. (Pardon = amour – l’un et l’autre terme ont le même nombre symbole : 53)

Qui n’a jamais entendu parler des complexes d’infériorités, des complexes de culpabilités ? Qui n’a jamais ressenti un regret de n’avoir pas fait ici et maintenant ce qu’il devait faire ? Qui n’a pas pensé à des actes manqués ? Tout cela cause d’énormes dégâts que notre subconscient enregistre et qui nous manipulent tant que nous n’en sommes pas conscients. Qui n’a jamais entendu parler du lâché prise ? Qui n’a jamais entendu parler du «  tu n’y es pour rien », du « ce n’est pas de ta faute – à toi ». C’est une grande règle de la psychologie que les thérapeutes enseignent à leur patient. C’est souvent dans le pardon qu’à lieu la catharsis. Encore faut-il en prendre conscience.

Ne nous induis pas en tentation ; mais délivre-nous du mal.

Pour celui qui est croyant en la parole du Vatican, cette phrase est ambiguë et porte à la controverse. Si Dieu est saint, que nous sommes identiques à lui comment peut on être tenté ? Il existe donc plusieurs versions à cette phrase. Là n’est pas son intérêt, comme nous l’avons vu. Le « véhicule », qu’est ce  Jésus, nous dit autre chose

Oui, un grand savoir qui répond à « d’où nous venons » ou du moins « ce que nous sommes », une grande conscience de notre fonctionnement entraîne une grande responsabilité envers nous même et envers notre environnement. Notre connaissance de la Vérité, si faible soit elle, est un dépôt sacré qu’il ne faut pas trahir. Les anciens mystiques étaient si conscients de ces dangers qu’avec leur don de l’allégorie, ils ont représenté l’impétrant sur sa route ascendante comme un voyageur arrêté à chaque étape du chemin et soumis à l’épreuve avant d’aller plus loin. Cette sagesse fut transmise sous le « couvert » avec les premières Loges appelées « Dar el Echm » (Maison de la Sagesse) qui comprenaient les trois degrés d’initiation. D’Egypte, ces quelques initiés devinrent un peuple - les Druses - en Syrie où se trouvaient déjà de nombreuses Commanderies du Temple. 

Il n’y a rien ici de révélation, seulement une antique sagesse comportementale que le Maçon perpétue par l’étude de lui-même à travers le symbolisme.

 

Comme nous venons de le voir, il est important de se Reconnaître – naître à nouveau en conscience -  afin de connaître l’Autre, un autre nous-même.

Un des moyens les plus usité est l’étude de la symbolique maçonnique qui a l’heur d’être opératrice. C’est à dire que leur compréhension amène à la compréhension du macrocosme et du microcosme : tout est lié. Comprendre le symbole EST se comprendre.

 

C’est en étant « SOI » que l’individu œuvre dans et pour son environnement car il est conscient que par son action, l’induction sera bonne pour l’ensemble. N’est ce pas là la mission du Maçon ?

 

 

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 13:55

 

Il y a deux façons d’envisager la réponse.

La première, celle qui est mise en avant afin d’appâter le cherchant est de lui dire :

Tous les êtres humains sont Frères. Nous avons une origine commune. Cette origine est sacrée. Nous devons nous RE-connaître afin de comprendre d’où nous venons, vers où nous allons et pourquoi. Ce questionnement permanent amène l’homme à l’humilité et à la Tolérance, au respect de l’autre et de sa liberté de pensée.

Lorsque le Profane est initié, il change d’espace. Il vient d’ouvrir une porte et celle-ci s’ouvre sur une autre dimension. En avait-il conscience ? Ou est-ce la découverte ? Qu’importe. Il vient de prendre conscience qu’il est sur son chemin de Compostelle et qu’il n’est pas seul sur la route. Il prend aussi conscience que ce chemin est personnel, et comme tous les chemins, il comporte des aléas, des trous, des flaques d’eau ; le danger rôde. Ne dit-on pas que chaque humain a une petite lampe qui éclaire le passé et qu’aucune lampe n’éclaire sa route devant ? Qu’est-ce que ce danger ? Il est surtout sa manière d’envisager l’obstacle. Cette réaction à celui-ci peut avoir des conséquences plus ou moins importantes. Il apprend donc à s’élever et, ce, avec le concours de ses Frères et Sœurs.

La méthodologie est basée sur ce que nous ont laissé les Compagnons bâtisseurs qui érigeaient les Cathédrales. Lorsque l’Apprenti regarde cette ode au Grand Architecte De l’Univers, il s’aperçoit que  les pierres qui la composent sont différentes les unes des autres. Il prend conscience alors que c’est cette différence-là qui, mise dans un ordre parfait, fait la beauté et la majesté de l’édifice. Cette construction n’est pas le fait du hasard, cet ordonnancement est pensé, activé selon la Canne du Maître d’œuvre, et il est aujourd’hui devenu le Rite (différent selon les Maîtres qui l’ont mis en pratique) et l’érection du monument la conséquence de ce travail en commun.

L’Apprenti prend alors conscience qu’il a un travail personnel à effectuer : dégrossir sa pierre brute, travailler sa propre pierre. C’est la première étape. Il apprend à Connaître son individualité et à répondre au « qui-suis-je ». Il découvre ce qu’est le V.I.T.R.I.O.L.

Ensuite, c’est la seconde étape : il apprend à ajuster sa propre pierre avec celle des autres en fonction de l’individualité de chacun. Cette pierre, cette individualité, n’est pas faite pour rester seule, elle est appelée à devenir efficiente en s’adaptant et en complétant les autres. Il apprend à croiser les compétences et les synergies, les aptitudes afin de créer un monde fraternel que symbolise la Cathédrale. Le Compagnon OSE ÊTRE ce qu’il est, avec les autres.

Arrive alors la troisième étape. Lorsque l’on regarde les personnages, les dimensions, l’orientation, les volumes, les symboles et bien d’autres choses, toute la Cathédrale parle, évoque, traduit, enseigne à celui qui l’observe. La Cathédrale,  n’est pas muette, elle vit. Elle trouve un écho. Echo à quoi ? Elle est là, apparemment silencieuse mais combien audible à celui qui écoute en silence. Par sa simple présence, ce qu’elle est, elle agit sur son entourage. Elle est initiatrice d’un mouvement. Celui, qui est là à l’observer, aspire à devenir membre de cette Fraternité constructive et positive.

Et puis existe aussi une seconde réponse.

L’homme EST un animal. Comme tel, il agit. C’est un mammifère de la famille des Primates. C’est un Singe nu.

Celles et ceux qui ont été dans des zoos, ceux qui ont regardé des séries animalières, ceux qui se sont documentés dans des livres, tous savent que les mammifères, donc les Primates vivent en communauté structurée sous la houlette du Chef, en général le plus fort et aussi le plus rusé donc le plus  intelligent en théorie. Il impose sa loi. Cette communauté répond à la loi de la Pyramide de Maslow. Tout primate éprouve des besoins :

- physiologiques (manger, boire, dormir, se reproduire),

- de sécurité  (être en groupe rend plus fort, n’est-ce pas ce que disent les associations syndicales ?, etc),

- d’appartenance (les groupes de primates se font la guerre dont les mobiles sont identiques à ceux des hommes ; entre clans de gorilles, ou de chimpanzés ou de macaques, ne serait-ce que pour s’approprier les femelles de l’autre groupe ou un territoire plus nourricier, ou parce que les mœurs diffèrent).

Chez les primates les plus évolués, ce sont les besoins de reconnaissance qui sont les plus prégnants. Ce besoin est si impérieux chez certains que sans lui, ce primate n’existerait pas. Ah ce besoin qui en appelle à l’ego. Chez le primate il s’exprime par : « MOI JE… suis ce que toi tu n’es pas » et donc je suis celui qui… (Regardez dans ce groupe de singes, celui-ci qui guigne la place du chef, car celui-ci copule avec la plupart des femelles, il impose la loi et l’organisation du groupe et les petits trafics du clan. Il va donc trouver tout ce qui va lui permettre de prendre le sceptre, toutes les petites combines, les trafics entre amis, les alliances… tout est bon pour prendre la place si convoitée. Le groupe est organisé, chacun a une place que souvent un autre convoite car chaque fonction offre des prébendes. Ce que l’on constate chez les primates, (cf « l’animal est-il une personne de Yves Christen – ISBN 9 782081 265950), on retrouve l’identique chez l’Homo Sapiens Sapiens.

Comme on le constate, l’une ou l’autre réponse tourne autour de l’organisation du groupe, du clan, que l’impétrant va trouver en se préparant à l’Initiation. Il ne sait absolument pas celle qu’il va trouver. Lorsqu’il est reçu la première fois en Loge, il est questionné sur la qualité de sa motivation et il a les yeux bandés. De toute façon il aspire à avoir une réponse positive. Il est persuadé et il ambitionne, en principe, de vivre ce que la rencontre avec un Maitre Maçon lui a fait entrevoir et auquel il adhère. Mais cet aspirant à l’ésotérisme a-t-il rencontré le bon Maître ? Ce Maître va, en principe, le conduire où il pense être le meilleur pour son filleul, c’est-à-dire ce que lui EST.

Alors, ce futur cherchant va-t-il suivre ce que lui donne la première réponse ou va-t-il suivre ce que lui donne la seconde réponse ?

Voilà ce qui illustre la seconde réponse corroborée par la presse sérieuse.

Les affaires pullulent dans les Respectables Loges où s’illustre la seconde réponse :

-      Dans les Bouches du Rhône, nous avons les affaires Guérini (dont l'un des frères est incarcéré et l'autre remercie d'être sous la protection de la loi qui protège les élus du Peuple)

-      dans le Nord, le bastion de « Sainte » Martine Aubry, nous avons l'affaire Dalongeville dont Marine Le Pen a failli remplacer le maire susnommé pour blanchiment d'argent. Les policiers ont découvert 13 000 € en coupures de 100 et 500 €. Dalongeville, ancien prof d'Histoire Géo et ancien maire, est incarcéré. Ce qui est particulièrement préjudiciable car ce Monsieur a été initié au Grand Orient de France et que son Parrain est Pierre Darchicourt (ancien maire). Or d'après les révélations du Frère repenti (dans "Rose Mafia" éditon Jacob Duvernet dans toutes les bonnes livrairies) nous apprenons qu'il y a une collusion d'intérêt entre Frères, entreprises locales et Parti Socialiste.

D'autres grands pontes et barons locaux sont cités : Jean Pierre Kucheida, député maire de Liévin, Daniel Percheron Président du Conseil régional du Nord pas de Calais, Jacques Mellick, ancien député maire de Béthune.

Tout ce petit monde travaille en autarcie, où la concurrence réelle ne fonctionne pas entre les entreprises. On retrouve la confusion entre intérêt personnel et intérêt général. L'argent occulte sert entre autres, comme par exemple la "Soginorpa" gestionnaire des 62000 logements miniers du Pas de Calais, à rémunérer des emplois fictifs pour récompenser les copains et s'assurer de leur silence et leur soumission. Cet argent sert aussi à payer les cotisations des encartés PS qui sont en difficulté.

Cet établissement public régional est une arme super puissante à maintenir les privilèges en place puisqu'elle est le fournisseur de prébendes en attribuant à qui elle le désire logements, maisons individuelles et autres... C'est du clientélisme à l'état pur. « Je te donne cela et en échange..... en toute fraternité bien entendu. »

Les entreprises sollicitées n'oublient jamais l'enveloppe de remerciement au Parti - dixit le Maire inculpé qui jure que l'on ne l'y reprendra plus à la Politique - avec un grand P - ou à la Fraternité des Frères du GODF.

Les casseroles commencent à faire pas mal de bruit. D'autres attendent seulement d'éclater au grand jour.

Je passe sur les frasques de notre DSK national (dont encore quelques Frères en mal de firmament ont été cités), ex futur Président de la République déclaré .....

Pourquoi Martine ne dit rien. Mieux elle dément ca-té-go-ri-que-ment. Tout comme Pierre Darchicourt dément que dans sa Respectueuse Loge au Grand Orient « il n'y avait pas de chef d'entreprise ».

Puisqu'il le dit...

Lors du Congrès international sur la biologie humaine et les origines de l’homme, en Afrique du Sud, en 1998, Elizabeth Watson, de l’Institut des biosciences moléculaires de l’Université Massey en Nouvelle Zélande, affirma que l’Homme et le Chimpanzé sont frères. Tous les orateurs présents et tous les spécialistes de la question ont conclu dans le même sens : il faut inclure le chimpanzé dans le genre Homo. Il faut convenir que génétiquement, biologiquement, et au point de vue intelligence et sentiments le chimpanzé, de par son comportement, est très similaire à l’homme et inversement.

Qu'en dit notre Grand Maitre, Guy Arcizet, du Grand Orient de France ?

Il devient impérieux de se poser cette question : « Qu’est ce qui diffère le Franc Maçon, héritier des Compagnons bâtisseurs de Cathédrales, d’un Frère Franc Maçon au GODF et du Frère commun qu’est le Chimpanzé ? »

Toi, ami lecteur qui souhaite frapper à la Porte du Temple, sais-tu ce que tu vas y trouver ? Interroge-toi sur ce à quoi tu aspires et laisse-toi conduire par ta petite voix intérieure, elle te mènera. Cependant n’oublie jamais que tu es le seul juge de tes pensées, le seul juge de tes sentiments, le seul juge de tes actes et le premier responsable de leurs conséquences.

Faut-il prendre pour critère de sélection ce qui est Bien ou Mal, ou ce qui est Bon ou Mauvais pour soi et les autres ?  

Lorsque l’Homo regarde derrière les barreaux d’une cage, le fait-il de l’intérieur ou de l’extérieur de la cage ?

 Ta réponse t’appartient.

 

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