Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 17:53

Le plan Mental

À ce niveau de la réalité de l'homme, nous abordons la faculté de penser, de raisonner, de comparer, d'ordonner, d'organiser, de créer en se basant sur des déductions ou des besoins. L'homme devient autonome et capable de prendre du recul face à ses propres pulsions émotives. Il dit: "Je réfléchis, je comprends, je déduis, je construis". Il prend conscience des autres et passe au niveau du « Moi ». Capable de sentir, et de ressentir, il peut maintenant ordonner ses réactions et structurer ses comportements pour se donner les moyens d'agir.

Il se situe au niveau du conscient: l'homme vit dans l'ici et maintenant – hic et nunc - à travers son raisonnement, ses actions, ses créations. Cependant, je pose cette question : est-il conscient des différents niveaux qui coexistent dans ce conscient ?

Ce niveau correspond à la synthèse de l'homme qui, par son désir, s'organise en communautés, communique et par sa technologie transforme son environnement.  

La communication n'offre pas ici de problème majeur puisque cette partie de perception  repose sur le raisonnement, la rigueur, l'intelligence et la logique: l'homme peut, ou non, la comprendre, mais il ne peut pas la discuter !

Qu’a l’homme et non l’animal. Voici ce que dit Goethe : « Wät nicht das Auge, sonnenhaft, die Sonne könnt’ es nie erblicken » - Si l’œil n’était pas solaire, il ne pourrait pas apercevoir le soleil.

Il est certain que l’évolution physique semble achevée. Je donnerais néanmoins cet exemple, de tout ce que l’homme a engrammé au cours de son évolution et auquel maintenant il ne fait plus attention tellement cela lui parait naturel. Lorsque je monte dans un véhicule – et quels que soient son empâtement et sa longueur – je sais, sans que j’en connaisse les mensurations exactes, qu’ici, à cet endroit je peux garer mon véhicule et qu’un peu plus loin, cela ne me sera pas possible.

L’évolution de l’homme se dirige vers un processus de connaissance qui a pour fonction d’acquérir et de retenir des informations dont découle l’invention de notre appareil cognitif. Il est n’est donc pas exagéré de dire que la vie spirituelle de l’homme est une nouvelle forme de vie. L’homme est le seul être vivant capable de mettre au service des besoins d’énergie de son espèce des forces qui, pour entrer dans le cycle du vivant, ne sont pas exclusivement issues de l’énergie rayonnante du soleil comme la  photosynthèse.

Si des animaux sont capables de se servir de brindilles, de pierres et autres pour s’aider à créer un nid, casser, pêcher, laver une patate douce (comme au Japon) seul l’homme est capable de créer l’Art, et son art rayonne, tels les rayons d’une roue magique et universelle, dans toutes les activités humaines.

 Lorsque l’enfant naît, il ne sait pas encore qu’il existe. Pourtant son système nerveux et son système pulsionnel sont déjà actifs et fonctionnels. Ils permettront l’apprentissage des automatismes de son habitus primaire et de l’Ethos d’appartenance de ses parents. À sa naissance, l’enfant est énergie, potentiel qui s’ignore. Pourtant son environnement immédiat, son éducation, son instruction forgeront, bon gré mal gré, l’adulte en devenir. La mise en « culture » sera donc conforme à la définition idéologique de la Classe Dominante de son environnement. Un individu a des comportements différents selon qu’il a été élevé en Amérique, en Egypte, ou en Chine. Chaque parent va enseigner à sa progéniture sa propre conception du bonheur.

Les structures les plus basiques du cerveau, l’hypothalamus et le tronc cérébral, suffisent à assurer un comportement simple répondant à un stimulus interne que nous appelons pulsions primaires – manger, boire, dormir, copuler. C’est le cerveau reptilien.

Chez les premiers mammifères apparaît le système limbique ou mammalien qui est le processus de la mémoire instinctive qui, chez l’Homme, devient la mémoire à long terme. C’est dans ce système que sont engrammés toutes les expériences, les ressentis antérieurs.

Avec le cortex l’Homme accède à l’anticipation à partir de l’expérience mémorisée par le système limbique des actes nocifs ou gratifiants, et à l’élaboration d’une stratégie capable de les éviter, de les satisfaire, de les reproduire respectivement. C’est ce que l’on appelle le ‘time bending’ inconnu des animaux qui ne savent pas lire ni analyser les expériences de leurs prédécesseurs.

Les désirs ont leur origine dans le cerveau reptilien et limbique, alors que la motivation prend racine dans le cortex de l’homme.

L'action en cours est enregistrée comme désagréable ou bénéfique et agréable. Dès lors toutes les expériences agréables auront tendance à être renouvelées, les secondes à êtres motivées. Ces actions sont le fruit de l'apprentissage. La motivation fondamentale des êtes vivants est le maintien de l'équilibre de l'oraganique. L'action dépendra des pulsions en réponse à des besoins innés ou à des besoins acquis. Lors d'une situation présente "ici et maintenant - hic et nunc", un évenement ancien, vécu consciemment et devenu désormais inconcsient, peut être revécu, donc inconsciemment, avec toutes les émotions du passé. Le comportement de l'individu traduit alors, sans raison apparente, un déphasage entre le présent et le passé, comme nous l'avons déjà décrit.

A notre connaissance, il semble exister 3 niveaux d’organisation de l’action :

1er niveau : C’est le cerveau reptilien qui intervient. Il est à l’origine des pulsions basiques. On le rencontre au supermarché lors des achats pulsionnels, dans un parking où deux véhicules veulent la même place, lors des « parades amoureuses » sur les plages en été.

2éme niveau : Il fait appel au système limbique. Les sentiments et la mémoire longue (les sentiments et l’apprentissage) sont mis à contribution. Lors d’un choix nouveau le système limbique va influencer inconsciemment l’individu. Au supermarché, on pourra remarquer un temps d’hésitation pour élire celui qui conviendra le mieux entre deux produits similaires et déjà utilisés.

 3éme niveau : Lorsque l’individu veut résoudre un problème, rechercher une solution, faire une expérience, lorsqu’il suppute, élabore, crée, il fait appel au néocortex. C’est le cerveau de prédilection qui pousse l’individu à sortir du cadre du connu pour aller vers l’inconnu pour concrétiser une idée, un concept.

Les pulsions ou plaisirs sont le moteur à toute motivation de l’Homme qui dépend d’abord de notre cerveau reptilien mais aussi mammalien et de notre cortex.

Par exemple, lorsque vous souhaitez atteindre ce but, cet objectif là, vous mettez en place un mélange des 3 niveaux : une stratégie raisonnée (3éme niveau), a-t-on conscience que le 1er niveau a été la commande, l’initiateur ? (le « moi-je » ou le « je suis », à chacun de répondre). Enfin, là me semble le plus important et je me pose la question : peut-on se fier à notre intellect – le cerveau  dit gauche ou raisonnable – car il ne reconnaît pas nos sentiments, il ne sait pas ce que j’éprouve. Il lui faut des faits, des chiffres, de la froide logique et de la raison, enfin toutes choses qui sont étrangères à mon sentiment profond. L’intellect choisit une méthode, une conduite, un raisonnement calculé, suit le bien fondé d’une équation où tous les paramètres sont pris en compte pour atteindre ce but. Puis il se concentre si fort sur sa ligne de conduite qu’il perd de vue son but véritable, celui de la satisfaction de devoir atteindre l’objectif, son résultat, le pourquoi il a enclenché le processus. Le moyen est devenu le but. Combien sont-ils à mette en avant l’accroissement de l’avoir (et d’avoir plus et encore et toujours plus) qui devient l’unique but, alors que le véritable but se perd dans les méandres des moyens, des courbes statistiques….

Dans notre monde mercantile à dominance hiérarchisante, la recherche de l’acte gratifiant sera orientée vers la production de marchandises, de produits et services ou la promotion sociale. Ce processus étudié par KARSKY est la base du phénomène motivationnel : le manque engendre l’envie, l’envie devient la cause. Vu sous cet angle, où se trouve le libre arbitre de l’homme ? N’est-il pas le jouet de ses instincts ou de la manipulation extérieure ? Chez l’homme, la sanction, positive ou négative, s’obtient par l’action sur l’environnement et de sa résultante.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de louis.peye.over-blog.com
  • : Réflexions qui suis-je ? où vais-je ? pourquoi ?
  • Contact

Recherche

Archives

Liens