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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 10:24

Préalable.

Cet enseignement va être l’occasion d’approfondir ce que nous avons appelé « variable de l’apprenant ». Nous allons, en nous tournant vers certains savoirs, mieux comprendre les comportements de :

¨       L’enfant

¨       L’adolescent

¨       L’adulte

que nous observons dans la pratique sportive – et ailleurs aussi.

Pour ne pas alourdir mes propos, lorsque j’emploierai le terme « enseignant » celui-ci comportera le sens de « cadres hiérarchiques dans toute organisation, c’est un « chef » qui doit mener une équipe à la Victoire.

En matière d’intervention pédagogique notre efficacité dépendra de nos possibilités d’analyse et d’explication de ceux qui « s’agitent » autour de nous.

L’analyse va donner une signification au comportement des observés. Elle met en évidence une dimension essentielle de l’approche psychologique : la compréhension de l’individu dans ma perspective relationnelle. Lorsque nous essayons de comprendre l’Autre, nous faisons souvent une comparaison avec notre propre expérience, avec notre vécu. Nous savons aujourd’hui qu’il est nécessaire d’aborder d’autres sciences comme la psychologie.

Généralités.

Ce terme vient du grec « psycho » qui signifie âme et « logo » qui signifie étude. C’est la science qui permet de comprendre les processus mentaux, les perceptions, les mémoires, les intelligences, les faits qui expliquent et analysent les comportements et aptitudes de chacun.

Il faut cependant noter que, comme d’autres sciences, celle-ci ne peut prétendre, à elle seule, à dicter une voie à suivre. Il faut la considérer comme une sous-variable de l’individu.

La psychologie va étudier l’homme et l’animal à partir de méthodes déjà employées - dans le principe – dans d’autres sciences. C’est ce qui la dissociera de la philosophie dans laquelle le lettré la complaisait jusqu’au milieu du XIX° Siècle.

Etudier la psychologie de l’homme revient à étudier son développement mental, affectif, moteur, l’environnement culturel et aussi s’interroger sur ce qui est normal ou pathologique.

La psychologie va donc éclater en une multitude de branches dont les méthodes d’approche différent. (cf la PNL dans ce blog). On parle de psychologie animale, expérimentale, génétique, clinique et aussi sur la méthode orientée sur le « pourquoi » qui recherche la cause d’un dysfonctionnement ou d’un mal-être afin que l’individu puisse réaliser une abréaction (action de se délier de l’affect lié à une émotion négative de l’individu) ou une catharsis (libération sous forme d’émotion d’une représentation refoulée dans l’inconscient et responsable de troubles psychiques) ou sur le « comment » sortir l’individu de son inhibition. Cette seconde méthode est appelée behaviorisme ou comportementale (travail sur le comment) alors que le première est plus souvent appelé freudienne.(travail sur le pourquoi)

Notre propos n’est pas de présenter l’histoire et le développement de cette science. Bien qu’elle peut se définir comme étant : la science qui vise à décrire et à expliquer les conduites humaines.

La psychologie de l’enfant est une branche de la psychologie.

Cette approche est très récente puisque ce n’est qu’à partir du milieu du XX° siècle que l’on a commencé à étudier l’enfant pour lui même. Auparavant l’enfant était considéré comme un adulte en réduction, et au XVIII° siècle comme un petit animal ou guère mieux.

Au XVIII° siècle deux conceptions philosophiques s’affrontent :

1° une dite « rationaliste » qui dit que l’enfant possède en naissant les connaissances de l’adulte, l’éducateur n’intervient que pour révéler (réveiller) ce qu’il possède déjà ;

2° l’autre dite « empiriste »  qui souligne que toutes connaissances s’établissent à partir de l’expérience vécue, tout est dans le vécu, l’inné n’existe pas. J.J Rousseau fera évoluer ces conceptions.

Ce n’est qu’au XX° siècle que l’enfant sera considéré comme radicalement différent de l’adulte.

Les méthodes d’étude.

L’enfant : individu en perpétuelle transformation. Les psychologues vont, dans un premier temps, porter leurs efforts sur l’observation. Il va s’agir de l’observer dans son comportement, et ce, le plus finement possible. Cette approche clinique va se faire à partir de méthodes d’observation centrées sur des moments différents de l’évolution de l’enfant. L’une, dite « longitudinale », est basée sur des observations longues étalées dans le temps, par ex. de 0 à 7 ans. L’autre, dite « transversale », se centre plus parfaitement sur un âge donné, par ex. entre 2 et 3 ans. Dans cette approche clinique, l’observateur (ici le psychologue) observe, écoute et essaye de comprendre l’observé à partir de faits qu’il constate en se gardant bien d’intervenir. Alors que dans l’approche expérimentale, dite « interventionniste », l’observateur va intervenir dans des conditions particulières et définies sur l’observé pour analyser les réactions.

Ces diverses observations minutieuses ont surtout cherché à relever le plus scrupuleusement possible le comportement d’enfants, d’adultes dans des situations multiples et variées de la vie de tous les jours. Ces différentes approches cliniques ont permis la mise en évidence de caractéristiques propres à un âge donné, sans permettre d’avoir l’explication du comportement. Ces explications viendront plus tard, les approches seront nombreuses et divergentes.

Dans le désir de classification, de hiérarchisation des comportements, les psychologues vont progressivement mettre au point des situations particulières, codifiées, leur permettant d’établir, de faire apparaître des différences entre enfants et adultes. Cette volonté de prendre en compte les différences et de les étudier donnera naissance à une autre branche de la psychologie générale : la psychologie différentielle dont la méthode d’investigation privilégie la méthode des tests. Les tests étant des épreuves standardisées permettant de décrire la conduite des sujets placés dans des situations rigoureusement identiques.

Les stades d’évolution, les étapes.

On peut dire qu’il y a convergence d’opinion sur les observations rapportées par les uns et les autres, par contre lorsqu’il s’agit d’expliquer la conduite de l’enfant ou de l’adulte observé, de grandes divergences de point de vue apparaissent.

Il existe un nombre restreint de théories explicatives de la conduite de l’enfant, de l’adulte. Nous n’aborderons pas leurs études, nous dirons simplement qu’entre les approches de :

Freud (1856-1939), qui fonda l’école psychanalytique, s’attache à une explication de la conduite humaine à partir de l’évolution de la dimension affective de la personnalité,

Henri Wallon (1879-1962), lui, s’attache plus à expliquer la conduite humaine à partir du développement de la personnalité toute entière (composantes affective, motrice, cognitive et interrelation),

John B.Watson (1878-1958), fondateur du comportementalisme, entraîna toute une série de questions pour aboutir à une autre façon de comprendre les actions de l’homme dans son environnement.

Jean Piaget (1896-1980), quant à lui, s’est surtout attaché dans ses travaux à l’étude du développement de l’intelligence (aspect cognitif) de la conduite humaine.

Ces différences entre théories explicatives de la conduite humaine aboutissent à des interprétations différentes de ce que l’on appelle les stades de l’évolution, sortes de moment du développement de l’enfant, de périodes durant lesquelles les acquisitions présentent une forme d’équilibre momentané.

Nous éviterons d’aborder les différences entre stades (ces moments d’évolution qui caractérisent certains secteurs de développement comme l’intelligence, l’affectivité, la motricité, qui sont hors de propos avec notre vision. Nous présenterons plus volontiers un découpage que nous nommerons étapes caractérisées par des traits dominants, en sachant bien que ceux-ci ne sont pas forcément homogènes. Il faut aussi prendre en compte que tout individu se modifie sans cesse au cours de son existence, d’une manière graduelle, progressive, celle-ci va se faire grâce à la confrontation de données internes (biologiques, physiologiques) et de celles définissant le milieu dans lequel tout individu évolue (variables environnementales).

Cette perspective permet de distinguer ce qui relève de la maturation, qui est la conséquence de modifications internes de l’organisme, de la croissance, partie visible des changements qui met en évidence des aspects d’ordre quantitatif : plus de taille, plus de poids donc plus de force. Enfin ce qui relève du développement qui signale la prise en compte de deux dimensions essentielles l’une interne (intrinsèque), à composante largement physiologique, et l’autre externe (extrinsèque), représentée par le milieu environnemental (familiale, socioculturelle).

J’attire l’attention sur le fait que les étapes que nous allons travaillées, ceux d’une représentation longitudinale et chronologique, sont d’une certaine manière empirique, du moins théorique. Il est hors de question de faire ce que les informaticiens appellent « un copier-coller ». L’individu dépasse en complexité tous les systèmes explicatifs qui tentent de le figer à un moment donné. Tout enseignant sait qu’il n’est pas possible de faire un cours indifférencié à des apprenants différenciés. L’individu doit être compris et approché dans une perspective dynamique et relationnelle qui souligne la relation entre sa personne et son milieu. Modestement cette approche cherche à attirer l’attention de l’éducateur en lui proposant quelques points de repères qui sont le résultat de travaux divers s’attachant à la compréhension toujours délicate de l’être humain.

Les lois du développement.

Pour présenter les diverses étapes du développement de l’enfant, on fera référence aux lois qui tentent d’expliquer le développement constaté. Ces lois, qui donnent une signification à la conduite de l’enfant, sont directement issues de la biologie. Les psycho généticiens que sont Piaget et Wallon considèrent le développement de l’enfant comme une amélioration progressive de ses possibilités sous l’influence du milieu extérieur. L’enfant va constamment chercher à s’adapter au milieu dans lequel il se trouve inclus.

Les lois du développement

1° La loi d’amortissement du développement

En biologie

On constate, au plan de la croissance, un élan qui progressivement va décroître. Rapide au début, il se ralentit ensuite. Ceci est exact pour toutes les étapes du développement sauf au moment de la puberté où une poussée de croissance se manifeste.

En psychologie

Même constatation. Le développement psychologique est d’abord extrêmement rapide puis il va tendre à se ralentir. Une grande quantité de comportements nouveaux est acquise aux premiers âges. On a coutume de dire que l’enfant de 2 ans dépasse l’animal. Par la suite les acquisitions, bien qu’importantes, s’étalent dans le temps.

2° la loi de dissociation et d’organisation progressive

En biologie

Il y a un accroissement de la taille et du poids qui ne s’effectue pas en même temps.

Il existe une alternance entre prise de poids et allongement de la stature.

En psychologie

Le développement va tendre progressivement vers une différenciation entre le comportement moteur et le comportement intellectuel. L’enfant passe d’un comportement global, d’un psychisme syncrétique (qui s’attache à la globalité des choses et non aux relations entre elles), à une attitude d’analyse et de synthèse, à l’utilisation de fonctions plus spécifiques.

3° lois des alternances

En biologie

La croissance se fait par fortes poussées, avec alternance de phases de répit.

En psychologie

L’enfant, dans l’évolution de sa personnalité, est, par moments, tourné vers le monde extérieur et, à d’autres, tourné vers lui-même.

4° la loi des phases critiques (communément appelée « crise »)

                              En biologie                       et                               En psychologie

D’une façon générale, au plan de la personnalité, elle représente certains moments du développement qui ont une allure critique :

-          la crise de 3 ans : est rattachée au fait que l’enfant arrive à une certaine conscience de lui même, avec une certaine nécessité d’affirmation.

-          La crise d’adolescence : dite « d’originalité juvénile », parfois considérée comme une réactualisation de la crise de 3 ans, consiste avant tout à la nécessité pour l’adolescent de se trouver, de s’affirmer. Cette volonté de se distinguer, de s’affirmer se fait souvent, et en premier lieu, sur la base de mécanismes d’opposition au monde adulte.

-          Sur le plan biologique : c’est le passage du monde de l’enfant au monde de l’adulte et de la procréation

les neurosciences ; leur intérêt.

Les neurosciences sont l’ensemble des disciplines scientifiques étudiant l’anatomie, la physiologie et la pathologie du système nerveux.

 

On ne peut donc passer sous silence des données biologiques dans l’explication de la conduite de l’enfant. Seront référents les travaux de Guy Azémar – médecin et professeur d’éducation physique - et ceux de J.P Changeux qui s’est consacré à la biologie du système nerveux, dont ceux sur l’épigenèse – début de la transformation, de l’évolution - essentiellement.

Citons Azémar : « Depuis quelques années une pédagogie inspirée des manuels de psychologie a scrupuleusement tentée de faire coïncider le développement de l’enfant avec une succession de stades bien définis, déterminés par des « normes » statistiques et par un découpage statique du comportement. »

Ces propos vont s’inscrire dans une vision dynamique de l’évolution de l’individu.

L’enfant possède dès sa naissance un potentiel d’adaptabilité considérable qui lui est fourni par un équipement neuro-moteur exceptionnel. En effet dès sa naissance, l’enfant possède une quantité de cellules nerveuses (neurones) très supérieure à celle de tous les autres mammifères. Elle est de l’ordre de 30 milliards de cellules et chacune d’elle est capable d’entrer en relation (synapses) avec 10.000 autres cellules. On mesure avec une certaine perplexité la richesse de ce « câblage » et donc des ressources psychomotrices  ET intellectuelles potentielles d’un individu. En effet, l’être humain est doté d’un cerveau particulièrement développé si on le compare aux autres séries animales, notamment par le fait qu’il possède un étage propre au genre humain (néocortex) où se trouve enfermé le tissu neuronal évoqué. La libération progressive du front chez « l’homo Sapiens sapiens » a abouti à la mise en place d’un équipement nerveux très spécifique notamment quant à l’importance des aires d’associations. (cf la PNL sur ce blog)

L’être humain possède un cerveau en état de fonctionnement dès sa naissance. Si les structures nerveuses existent, ce n’est cependant que par l’action sur le monde qui l’entoure, par expérimentation, le tâtonnement que vont pouvoir se mettre en place progressivement de véritables modèles d’action : d’où l’intérêt de pouvoir permettre, encourager l’enfant à s’engager dans ses propres découvertes à travers une démarche la plus libre et la plus globale possible.

Nous constatons que, très souvent, à cette ouverture potentielle, certaines orientations pédagogiques s’opposent à des processus éducatifs qui ont pour effet de limiter considérablement la faculté « d’apprendre à apprendre ». De la maternelle à l’entrée dans le secondaire, l’enfant baigne dans la découverte, dans le ludique. Dans le Secondaire, de la 6° jusqu’à la Terminale, on constate un formatage des méthodologies d’apprentissage, un gavage des savoirs et ce dans une forme spécifique qui déroute la personnalité rebelle.

C’est par une action engagée le plus tôt possible, la plus ouverte possible que les potentialités biologiques de l’être humain pourront d’exprimer de façon progressivement accrue et aboutiront à fournir à l’individu une multiplicité de modèles d’action (ou réponses) aux sollicitations de l’environnement.

Le cerveau

Notre cerveau fonctionne selon un schéma heuristique, c’est à dire d’une manière non séquentielle et a priori non logique, ni méthodique. Il fonctionne à partir d’associations libres d’idées où chaque élément de pensée est transcrit sous une forme graphique, relié à l’idée qui l’a inspiré.

Prenons l’exemple du mot « cerveau » : passant du problème à résoudre, le cheminement intellectuel est libre. Chaque association nouvelle se greffe naturellement sur l’idée antérieure sans qu’un quelconque ordre soit imposé. On trace ainsi une carte mentale, représentation ordonnée, in fine, alors que le cheminement était, a priori, désordonné.img857

Les séparations sont arbitraires et conventionnelles. Il n’existe pas de « frontières » dans le cerveau. Il est Un, holistique. (cf la PNL dans ce blog) Chaque système travaille, et interfère avec l’ensemble. La solution à…, désirée, va chercher des bribes d’informations dans toutes les zones du cerveau. Des neurologues, constatant lors d’un scanner (alors qu’ils constatent une anomalie) que des pans entiers de cerveau sont devenus inopérationnels, sont surpris que le patient examiné ait une activité « normale », compte tenu que ces cellules cérébrales détruites ne se régénèrent pas. Certaines personnes ayant eu une attaque cérébrale retrouvent l’intégralité de leurs capacités physiques et intellectuelles au bout d’un certain temps. Nous verrons aussi, malheureusement, qu’une anomalie dans la partie du néo-cortex a des répercutions dramatiques dans le système limbique ainsi que sur la personnalité de l’individu. (voir l’annexe en fin de chapitre)

LES GRANDES ETAPES DU DEVELOPPEMENT

Pour chaque étape retenue nous présenterons un découpage pratique qui propose quelques aspects tels que :

-          aspect morphologique

-          aspect psychologique et psychomoteur au sein duquel les aspects essentiels et repérables des manifestations de l’intelligence et de l’affectivité seront soulignés.

Il est néanmoins à noter que faire un découpage peut être contestable. L’individu présente une unité comportementale qui donne signification au concept de conduite sur lequel s’appuie la psychologie et qui doit être saisi dans une vision interactive entre composantes motrice, affective, cognitive. On sait maintenant que l’intelligence est indissociable de l’affectivité. L’affectivité déclenche, soutient l’action et en même temps lui donne des buts déterminés (cf voir la motivation sur ce blog). Elle est le mobile et la mobilisation du sujet. On peut dire qu’il y a une unité fondamentale de la conduite dont l’intelligence est l’aspect structurel et l’affectivité l’aspect énergétique.

Le cerveau fonctionne comme s’il avait deux aspects :

                        (créatif) Droit                             Gauche (raisonneur)

Nous avons deux parties dans le cerveau. Une dite convergente ou Gauche et l’autre dite divergente ou Droite.

Nous disons « dites » parce que l’on ne sait pas où exactement se tiennent, sont engrammées les mémoires, comment fonctionne le cerveau. Par exemple une personne ayant une branche, d’un diamètre équivalent à un manche à balai, plantée au milieu du front peut vaquer normalement à ses occupations. Néanmoins, elle présente des dysfonctionnements émotionnels vis à vis de ses proches. On ne sait si c’est le cerveau D ou G qui est atteint. Pour la commodité de la compréhension, on s’en tiendra à ce partage.

Dans la partie dite gauche

siègent les caractéristiques suivantes :

* la raison

* la déduction, la formalisation

l’intelligence convergente se traduit par :

* l’analyse, le raisonnement, la logique mathématique, le choix des mots, le chiffre, le        linéaire, la progressivité

c’est aussi la fermeture du champ de la pensée

* respect des règles, la socialisation, la rigueur, le réductionnisme

* (de la réalité au modèle)

son mode d’appréciation se reconnaît par la

* rapidité, la sûreté, la mémoire et la capacité de raisonnement

* le fameux Quotient Intellectuel (QI à ne pas confondre avec le QE = Quotient Emotionel)

son mode de pensée est

* « La solution est dans l’énoncé du problème »

Dans la partie dite droite

ó siègent les caractéristiques suivantes

* la créativité, l’imagination, l’induction (la pensée remonte des effets à la cause) [= le contraire de la déduction (la pensée projette les effets à partir de la cause)]

ó l’intelligence divergente se traduit par

* la synthèse, l’intuition, l’esthétique, les sensations, les images, les métaphores

* la globalité, l’instantanéité

ó c’est aussi l’ouverture du champ de la pensée

* absence de limite, curiosité, foisonnement

* ici la pensée peut être développée à l’infini parce que nous nous octroyons la permission de ...........(créer), par la récupération de mécanismes associatifs, analogiques, combinatoires et mimétiques.

ó son mode d’appréciation se reconnaît par

* l’élaboration (du concept au concret)

* la fluidité (volume, nombre des idées émises)

* la flexibilité (variété des idées émises)

* l’originalité (souvent la nouveauté n’est que la “modernisation” de concepts anciens, née de l’adaptation et l’évolution de concepts existants déjà par rapport à un nouvel environnement)

ó son mode de pensée est

* « quel est le vrai problème » ?

Au travers de l’expression de ces deux côtés du cerveau, nous pouvons nous faire une idée assez précise de votre personnalité.

La partie Gauche du cerveau se traduira par l’élaboration du C.V. par exemple, tandis que le côté Droit sera le scénariste de la lettre de motivation.

la petite enfance : de 0 à 4ans

La petite enfance est une étape essentielle du développement de l’enfant. On sait aujourd’hui que la période intra-utérine est aussi très importante. L’enfant est tributaire de ce que mange, boit, respire sa maman. On sait aussi que l’environnement émotionnel de la maman est ressenti comme favorable ou anxiogène par le fœtus. Ces divers éléments jouent un rôle dans le développement du futur enfant.

-          Aspects morphophysiologiques et croissance

Pendant cette période la taille et le poids augmentent. A la naissance le bébé mesure environ + ou – 50 cm.

Il prend : 20 cm au cours de la  1ère année

                          10 cm                                    2° année

                           9 cm                         3° année

                           7 cm                         4° année

Quant au poids, la croissance est plus spectaculaire,

¨                  il double son poids de naissance en 5 mois

¨                  il triple en 1 an

¨                  il quadruple en 2 ans

Par contre la tête se modifie peu. A 30 mois, le périmètre crânien est sensiblement identique à ce qu’il sera plus tard, environ 47/48 cm de tour de tête. Le tronc est gros, le squelette malléable, la fontanelle souple, cartilagineuse (elle sera obstruée vers 24 mois), la voûte plantaire affaissée.

Sur le plan fonctionnel, la respiration est essentiellement abdominale : l’enfant s’essouffle rapidement. Ce sont les fonctions digestives qui prédominent.

Aspect psychologique et psychomoteur

Le développement psychomoteur

L’activité motrice est, au départ, globale (c’est à dire  que l’enfant ne discerne pas de différence dans l’environnement : l’enfant et son milieu ne font qu’un), anarchique (c’est à dire désordonnée. L’enfant ne réfléchit pas, il agit spontanément, naturellement), elle ne s’affinera que très progressivement. L’enfant possède en naissant un certain nombre de « montages réflexes » comme la succion, la dégustation, la défécation qui sont des réflexes physiologiques animaux.

 

 

La maturation psychomotrice va se faire selon trois axes :

¨       Postural – uniquement positions statiques

¨       Sensori-moteur – les mouvements

¨       Affectivo-intellectuel – les émotions et le raisonnement

1. Axe postural et sensori-moteur : quelques points de repère

L’enfant            à 3 mois contrôle sa tête

                        à 6 mois : il est capable de se maintenir en position assise

                        de 6 à 8 mois : il se déplace en rampant

                        à 10 mois : il se tient debout

                        de 12 à 15 mois : il se déplace, la marche s’installe progressivement

Les coordinations s’affinent et s’installent progressivement, elles sont sous la dépendance de la loi céphalo-caudale (de la tête à la queue ; de haut en bas)

 et

proximo-distale (de la racine aux extrémités qui signe le sens d’une évolution)

On constate une modification progressive du tonus musculaire. Le tonus va progressivement diminuer pour les membres et augmenter pour l’axe du corps. La marche correcte s’installe entre 18 et 21 mois. Ce qui va permettre à l’enfant d’explorer davantage son milieu et donc lui conférer une autonomie progressive. Il est intéressant d’observer que l’enfant évolue selon trois espaces :

¨       L’espace buccal – espace le plus précoce (il suce son pouce déjà dans le ventre de sa maman)

¨       L’espace proche – environnement immédiat (à la portée de ses 5 sens : goût, toucher, odorat, ouïe et vue)

¨       L’espace locomoteur – acquis par la marche (il repousse les limites de son immobilité, il part à la découverte de son environnement, les 5 sens sont exacerbés)

Sur le plan du langage, l’installation se fait également progressivement. Le langage étant un système de communication symbolique, il va se faire sous la pression du milieu familial (Ethos – Habitus primaire -) et du contexte social (appartenance à la Catégorie Socio-Professionnelle, ou aussi appartenance à une classe sociale de référence - Habitus secondaire). La communication est d’abord verbale ET elle est aussi non-verbale – gestuelle.

¨       Dés les premiers mois l’enfant babille : il émet des cris qui ont plusieurs significations. Ex : désir de prise de nourriture, désir de contact, découverte de ses organes de phonation,  et aussi grâce à ces cris, son impact sur l’environnement, etc….

¨       à 4 mois il roucoule

¨       à 11 mois les premiers mots apparaissent : d’abord « papa » puis « maman ». Le registre va aller en augmentant progressivement.

¨       à 12 mois il connaît son prénom

¨       à 2 ans il possède un code linguistique de 100 à 200 mots

¨       à 3 ans de 1.000 à 1.200 mots (l’adulte en possède en moyenne de 2000 à 3000).

Sur le plan de l’ajustement des mots entre eux (syntaxe) on peut signaler :

¨       le stade des holophrases entre 9 et 18 mois. C’est une forme verbale très condensée, l’enfant parle pour lui- même. Ex : il dira « papo » pour « chapeau »

¨       le stade de la préphrase vers 18 mois, stade qui signifie l’acquisition progressive du langage, la structure syntaxique n’est pas encore intégrée

¨       le stade de la phrase vers 30 à 36 mois.

Axe affectivo-intellectuel

Avant de proposer quelques unes des caractéristiques de l’intelligence de l’enfant de cette période, il convient de lever l’ambiguïté sur le sens du mot « intelligence ».

On peut dire que l’humain se sert de ses différentes sortes d’intelligence qui sont au nombre de 7. A l’école, 2 seront utilisées :

¨       logico-mathématique

ces 2 là vont servir à calculer le fameux Q.I

¨       lexicale-sémantique

 

¨       manuelle kinesthésique

¨       spatiale

¨       audito-musicale                     ces 5 là vont servir à calculer le Q.E mais l’Ecole

¨       interpersonnelle                     n’en tient pas compte. Par contre dans la vie

¨       intra personnelle                     adulte et professionnelle elles sont primordiales.

 

Parmi celles ci sera mise en valeur la capacité à l’abstraction qui serait un indice de l’intelligence discursive, c’est à dire rationnelle en rapport avec la capacité à mentaliser l’expérience et qui n’apparaît qu’après 24 mois. Il est pris en compte une autre forme d’intelligence qui est la capacité à s’adapter qui apparaît plus tôt.

On peut donner comme définition que l’intelligence est une fonction qui organise l’activité de l’organisme sur le monde environnant pour l’utiliser, le modifier, le transformer en vue de la satisfaction des besoins. L’action peut être immédiate : c’est l’intelligence pratique, l’organisme réagit immédiatement par ses mouvements aux sollicitations extérieures. Elle peut être différée ; avant d’agir, l’organisme cherche à se représenter et à penser le monde pour le connaître, c’est l’intelligence discursive.

L’intelligence va s’organiser par niveaux successifs.

 

1.       stade qui nous intéresse : celui de l’intelligence sensori-motrice ou stade sensori-moteur.

A ce stade le développement de l’intelligence sera lié exclusivement à la sensorialité, à la motricité, il n’existe pas à cette période de possibilité de représentation : c’est l’intelligence pratique en action. L’expérience acquise à cet âge est déterminante. Jusqu’à l’âge de 24 mois l’intelligence est uniquement pratique et tous les sens sont en action.

Durant cette période l’enfant met en place des structures qui permettront par la suite l’émergence d’une intelligence plus « conceptualisée ». Au terme de cette période, l’enfant possède des capacités à :

¨      intégrer, coordonner des informations qui lui viennent de ses cinq sens

¨      posséder une certaine intentionnalité dans l’action. Une action de l’enfant va souvent entraîner une réaction de ou dans son environnement qui vont le marquer.

2.       stade : celui de la période pré-opératoire qui va s’étaler de 2 à 7 ans.

Ce stade se caractérise essentiellement par une pensée intuitive et l’apparition de la fonction symbolique. L’intuition fait appel à l’inconscient collectif, la mémoire collective et aussi à la mémoire généalogique, même s’il n’en n’a pas conscience.

La pensée de l’enfant est prisonnière de données perçues, de leur configuration. L’enfant croit qu’un objet qui change de forme, change aussi de quantité, de matière. Pour l’enfant, un élément est différent, tous les éléments changent.

Il centre son raisonnement sur l’apparence des choses, il existe en lui une absence totale de logique. L’enfant cependant est mieux capable de se situer dans l’espace et dans le temps.

Il comprend la différence entre : le présent, le passé, le futur,

                                               L’ici et l’ailleurs.

Ce stade présente plus de richesse, plus de souplesse et va lui permettre de prendre progressivement de la distance vis-à-vis du présent.

Sa pensée est essentiellement intuitive, égocentrique (incapacité à imaginer que l’autre puisse avoir un point de vue différent du sien), affective ou émotionnelle, et syncrétique (qui découle de la pensée intuitive et égocentrique, se traduit par une pensée globale qui ne peut aller à l’analyse, à la synthèse.)

Développement affectif.

Freud – Créateur de la psychanalyse, 1856 /1939 – a montré l’importance des premières années de la vie dans la personnalité adulte.

Il a montré aussi que l’individu passe par un certain nombre d’étapes dans son développement affectif. Il explique les névroses et leurs symptômes par des fixations à l’une ou l’autre des étapes de la vie affective. Cela se caractérise par des « élastiques » et donc par des « évitements » par rapport à ce « mal » vécu. D’après Freud, l’affectivité serait – et nous le pensons aussi – une forme d’énergie, un moteur, un booster. Les travaux sur la motivation le confirment d’ailleurs dans la vie enfantine puis dans la vie adulte.

En attendant on peut parler du développement affectif à différents stades auxquels cette énergie va s’appliquer :

¨       les zones érogènes – buccale, anale, génitale….

¨       Puis cette énergie va se déplacer pour s’appliquer aux autres – parents, enseignants, amis…. Etc.

Les stades correspondent donc simplement à des déplacements de l’énergie affective. Freud distingue 5 stades pulsionnels de la naissance à la puberté. Nous nous arrêterons aux 3 premiers.

¨       stade oral (jusqu’à la fin de la 1ère année)

Dominé par le plaisir buccal de succion, qui s’expliquerait à l’origine par la nécessité de la satisfaction du besoin de nourriture, va progressivement – par l’amalgame de nourriture + sécurisation – se transformer en un désir de sécurisation par le rappel à la mère. Le désir de fumer sa cigarette fait d’abord appel à cette sécurisation inconsciente avant de devenir une assuétude (dépendance psychique et physique d’un toxicomane vis à vis de sa drogue) Il y a souvent une correspondance entre l’adulte tressé qui fume pour compenser et la recherche de la succion infantile du bébé qui trouve là la sécurité maternelle).

¨       stade anal ou sadique anal (de 1 à 3 ans)

La zone érogène dominante devient la muqueuse anale et l’affectivité (ici pour le bébé faire caca dans le pot est un cadeau pour maman) est en rapport avec les possibilités de rétention ou d’élimination. C’est une phase importante de la personnalité infantile : avec l’acquisition de la maîtrise sphinctérienne l’enfant peut manifester son opposition à l’adulte.

¨       stade phallique ou génital (de 3 à 5-6ans)

La zone érogène dominante est identifiée aux organes génitaux. C’est la phase de l’éveil sexuel car l’énergie affective va se déplacer progressivement du corps de l’enfant vers celui de la personne d’autrui. C’est la période du complexe d’Œdipe. L’enfant éprouve un attachement excessif pour le parent du sexe opposé et une hostilité plus ou moins vive pour le parent du même sexe avec lequel il se trouve en quelque sorte en compétition.

La liquidation du complexe d’Œdipe se réalisera par l’identification au parent du même sexe. Le garçon intériorisera l’image de son père, la fille l’image de sa mère.

Ce moment de l’évolution affective est particulièrement important car, de sa réussite dépend l’accès à la conscience morale. C’est en effet par cette identification au parent du même sexe que se constitue le « Surmoi » ou « l’idéal du moi » (rôle de contrôle et de censure : ce qui est permis ou défendu, par extension : acceptation des structures sociales et des codes de la société). Les règles sociales sont alors acceptées et l’enfant y soumet sa conduite.

Nous allons aborder un aspect plus orienté vers la pédagogie en signalant la façon dont l’enfant joue à ces âges.

 

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