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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 13:48

LA VERITE qu’en est-il ?

Or, comme nous allons le développer, la vérité est dichroïque et diachronique. Est-ce assimilable par les Frères du GODF ? J’en doute sincèrement. Je l’expliquerai dans le mythe de la Caverne de Platon.

Il ne peut la retrouver que dans la mesure, où il s’isole. Et s’isoler c’est savoir dompter la nuit, le froid et l’ours qui rode. – Je fais référence imagée à l’animal qui se sépare du troupeau - Peut-il le faire ? Le sait-il ? Et surtout le désire-t-il ? Le courage n’est-il pas l’art d’aller dans l’inconnu et y faire face pour y découvrir de nouvelles terres ? Mieux, tout simplement notre quintessence ? Et répondre au « qui suis-je » ?

Je me pose alors cette question, bien que tragique dans sa simplicité : les œuvres humaines qui réussissent sur le plan des techniques industrielles et les disciplines qui assurent la viabilité des organisations sociales, sont-elles capables d’opérer la synthèse individuelle, de procurer cette unité durable du moi ? Non, la réponse est non. Loin d’être sources d’unité et de vérité, les champs d’action sont des causes de désintégration individuelle et de dissimulation.

Les points de convergences entre ce que désire la « personne morale – le groupe, l’ensemble de la Loge, une assemblée politique - et l’individu ne sont pas toujours les mêmes et où, trop souvent, s’exercent des tensions.

Ce n’est pas pour rien si dans les entreprises, le « Boss » doit arbitrer entre le Capital Investissement, le Capital Humain, le Capital Technique, le Capital de l’équipement physique, où l’individualité est mise à mal par la stratégie du groupe

Pareillement dans les Obédiences qui recherchent l’importance du nombre face au Maçon qui recherche l’Initiation- si toutefois c’est sa motivation réelle-. Rappelons-nous la fameuse maxime du Franc-maçon Gambetta « se soumettre ou se démettre » qu’il prononce lors de son discours à Lille le 15 aout 1877.  Il illustre bien le dilemme de l’individu au sein de tout groupe.

S’imposer une discipline – qui n’est pas la  nôtre - n’est-ce pas instituer une dualité en soi, choisir ne signifie-t-il pas se dédoubler en deux moitiés dont l’une inflige et dont l’autre subit….  Choisir est bien aussi renoncer à…. La vox populi ne dit-elle pas « entre deux maux, il faut choisir le moindre ». Loin d’unifier, d’harmoniser, tout choix délibéré, toute discipline imposée, toute vérité révélée par un « Gourou » ou un chefaillon, déchire et fausse l’individu.

L’attachement à des idées reçues, aux vérités révélées ou non, quelles qu’elles soient, est contraire à la liberté. L’attachement à une idée est un facteur de conditionnement, d’asservissement de l’esprit. Une simple préférence d’une idée à l’autre, d’une vérité à l’autre, d’une valeur par rapport à l’autre, soumet et assujettit autant le mental. Pendant la dernière Guerre mondiale au nom de la Vérité hitlérienne, des hommes ont conduit à l’assassinat de millions d’êtres humains tant juifs, communistes, que Manouches ou Maçons et handicapés, et au nom d’une autre Vérité, des Partisans ont assassiné des Allemands. Le Liban, où les communautés religieuses se sont battues entres elles pour le plus grand bonheur de quelques-uns se sont retrouvées avec 7 femmes pour un homme. Est-ce cela l’harmonie ? Est-ce que la vie est gagnante ? Gloire au vainqueur, mort au vaincu !

Depuis des siècles, l’histoire nous raconte la vérité du vainqueur. Qui détient la vérité ? Où se trouve la Vérité ? Est-ce que la vérité existe alors ? Oui. La vérité est à la fois vraie et fausse ici, au même moment ; elle est, et aussi, elle n’est pas, selon comment on la regarde. Et notre liberté alors ? Elle aussi est, dans la mesure où nous nous comportons en harmonie avec notre vie et sans que l’ego, le        « moi-je », la mauvaise raison, le mental nous brouillent. Quand on recherche la vérité, il faut être libre de préjugés et ne jamais accepter un fait, une idée, une vérité aussi chers soient-elles, aussi consacrés par l’opinion publique, le groupe, la communauté de …auquel d’aucun appartient, sans en examiner la réalité, même si cet examen semble à priori superflu. A cette condition seulement nous éviterons de poser des questions erronées, pire rendrons de faux jugements, au nom d’une vérité (laquelle ?), par ignorance volontaire et/ou provoquée.

De quelle vérité parle-t-on ? Y-a-t-il une vérité ici-bas ? On peut déduire qu’il n’y a pas de vérité en-soi, il y a de vérité qu’en être. Et toute vérité est relative, elle concerne notre vision propre et conforme à notre vécu.

  • La vérité métaphysique ? Être ou ne pas être, voilà la première question posée d’où découle à « si je suis, qu’est-ce que je suis ? Si je ne suis pas, qu’est ce qui est ? » Ainsi la vérité métaphysique s’insère entre deux limites : dans la limite intérieure, elle n’existe pas ; dans la limite supérieure, elle est tout.
  • La vérité religieuse ? Au-delà de la vie, il y a une autre vie : voilà ce qu’affirme la religion. Elle exhorte l’être à immoler son existence terrestre pour une essence céleste qui justifie le sacrifice. Si la religion appelle au dépassement de l’être, par le dogme elle sacrifie l’esprit.
  • La vérité philosophique oriente une conduite, elle vise à l’amélioration de soi, pour les autres. Elle demande une aptitude à l’altruisme, une liberté de conscience qui impose une tolérance mutuelle. Quel courant est plus vérifiable, quelle Parti politique, quel syndicat, quelle Obédience ? (du latin oboedientia, obéissance)
  • Une vérité morale ? (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié »). Alors l’occidental qui est monogame va juger immoral l’Africain qui est polygame ou le Tibétain qui pratique la polyandrie et vice et versa et cela au nom de quelle vérité morale ? Est-ce morale d’être dans l’erreur ? Où est alors l’erreur ?
  • La vérité scientifique ? Elle est progressive c'est-à-dire qu’aujourd’hui admise jusqu’à la prochaine découverte qui va l’oblitérer. En s’attachant à l’observation des phénomènes, la science s’intéresse à l’extérieur des choses.
  • La vérité humaniste du style Keynésienne, augmenter les impôts pour répartir la manne sur les chômeurs afin d’augmenter la demande et, ainsi, faire redémarrer l’économie, ou « les profits d’aujourd’hui sont les emplois de demain » comme le suggère le Chancelier Schmidt, dans une économie mondialisée et disparate ?
  • La vérité économique ? Elle est celle des marchés et souvent contraire à l’humanisme Keynésienne en vogue. Cependant, lorsque l’on étudie cette science, l’on s’aperçoit que cette vérité est vraie dans l’immédiat et fausse à plus long terme. La créativité de l’homme en ce domaine est fabuleuse. Détruisant des emplois dans le cycle primaire, elle alimentait le cycle secondaire qui ensuite par les progrès techniques, elle allait faire naitre le cycle tertiaire. Aujourd’hui, le nombre d’actifs ayant un emploi est nettement supérieur à celui du début du XX°S. Aujourd’hui, l’homme et la femme ont accès à l’emploi, ce qui n’était le cas à l’époque.
  • Si maintenant, je prends une bouteille de vin, la  vérité est comment ? Et pourtant selon comment je la regarde, la description sera différente : la base diffère de sa hauteur….

Le physicien suisse Eugène Guye a énoncé une des lois les plus importante s’appliquant tant au domaine de la phénoménologie matérielle que psychologique : l’échelle d’observation crée le phénomène. Par exemple disposons, dans une coupelle des billes blanches et noires, à une certaine hauteur, celles-ci apparaitront comme une tache grise. C’est ainsi que l’Univers nous apparaît matériel ou spirituel selon l’échelle d’observation que nous utilisons. Notre conduite dans la vie, notre caractère, nos opérations intellectuelles sont régies tout comme de simples sensations par le même mécanisme. Heisenberg exprime l’importance de l’interaction et les interférences existant entre tous processus d’observation quotidienne. Dans le monde de l’infiniment petit, elles deviennent considérables, mais ce n’est que dans le monde de la pensée qu’elles revêtent toute l’ampleur de leur action. Dans le monde atomique, nous ne voyons JAMAIS un électron libre, nous l’apercevons qu’après l’inévitable observation de notre analyse. Dans le monde de la pensée, une idée émise peut perturber celui qui la reçoit tout comme notre regard peut le perturber et engendrer la perturbation. Il y a là, tout comme dans la mécanique quantique des causes identiques produisant des effets similaires : il y a des risques d’interférences se produisant entre « l’observateur » et « l’observé ». C’est ici qu’apparaît la manifestation, la dualité dans la compréhension de la « totalité-une », de la « globalité-tout » : l’objet est par le sujet et le sujet est par l’objet. Combien de fois avons-nous ressenti n’être qu’un, UNITE, avec un paysage, une symphonie, un tableau, l’être aimé ?

Nous pouvons alors observer la vérité dans le temps et que constatons-nous ? Ce qu'on a appris comme une "loi" lorsqu'on était étudiant et que l'on a mise en œuvre avec zèle pendant toute sa vie intellectuelle ou professionnelle devient vite un dogme impossible à contester sans remise en cause personnelle. Et malheureusement les catastrophes interviennent lorsqu'on ne voit plus le réel à force de le regarder avec une grille de lecture obsolète, nous dit Malakine.

Sur un autre registre, la politique, nous allons observer avec l’acuité nécessaire la diachronie d’une vérité :

La vérité d'hier, n'est plus la vérité d'aujourd'hui. C’était il y 36 ans et tout le monde n’était pas déjà né…….

Extraits d’une lettre que Georges Marchais (secrétaire général du PCF) a adressé en 1981 au recteur de la mosquée de Paris qui venait de s’indigner de la destruction au bulldozer le 24 décembre 1980, veille de Noël, d’un foyer de 300 travailleurs maliens par Paul Mercieca alors maire communiste de Vitry :

"Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca. Plus généralement, j'approuve son refus de laisser s'accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé de travailleurs immigrés. En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles la poursuite de l'immigration pose aujourd'hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d'alerte est atteinte. C'est pourquoi nous disons : il faut arrêter l'immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l'immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l'important problème posé dans la vie locale française par l'immigration. Se trouvent entassés dans ce qu' il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.

Quand la concentration devient très importante (.), la crise du logement s’aggrave, les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrés plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes ".

Signé : Georges MARCHAIS, Secrétaire Général du PCF 1972/1994 (et habitant de Champigny sur Marne)

Alors, la vérité qui est considéré par les habitants de la communauté comme une Valeur n’est-elle pas ravalée au rang d’une simple opinion ? Rien n’étant stable, aucune valeur n’étant absolue, tout s’installe, finalement, dans le relatif et finit par dépendre d’une appréciation personnelle. Alors, il n’est pas facile de trouver la Vérité, et bien souvent, laissons à l’Autre, le soin de nous la dicter. Et, d’aucun perd de vue qu’un groupe défend des idées particulières et des croyances auxquelles ils se sont identifiées et qu’ils luttent afin de faire triompher le point de vue de leurs préférences idéologiques personnelles, au  nom de la « juste cause » ; la leur. Il est nécessaire de dénoncer que celui qui se croit être dans la plénitude de la « Lumière » ne peut être         « tolérant » vis-à-vis de celui qu’il pense et croit être dans les Ténèbres :   lui a raison donc l’autre est dans le faux, il faut le punir selon la loi, sa loi, à lui. La Tolérance lui apparaît, dans cette logique trompeuse, comme la plus impardonnable duplicité car il sait que la moindre trace d’ombre qui subsiste s’oppose à sa propre vision de la lumière.

L’intolérance de l’homme grégaire, de l’homme prisonnier d’une idéologie politique, d’une obédience, d’une religion particulière ou de toute forme d’organisation particulièrement stricte,  conduit à la violence et au fanatisme inhérent au désir d’IMPOSER cette idéologie, sous couvert d’ouvrir les esprits ignorants. En réalité cet Inuit – ou ce groupe d’hommes - ne cherche qu’à s’imposer lui-même et se sert de ses idées déformées et orientées comme instrument d’expansion et de domination aux dépends de tous et pour sa seule gloire.

 

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