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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 11:02

En écrivant ma réflexion sur l’exclusion, je donnais des règles générales qui n’éclairaient pas nécessairement le problème d’assimilation - dans le temps - des binationaux, particulièrement ceux issus du Maghreb. Nous courons vers une cohabitation sur notre sol extrêmement dangereuse et inacceptable pour notre Démocratie :

·      si les populations issues du sud de la Méditerranée ne peuvent établir des rapports de bonne intelligence avec celles vivant au nord,

·      si ces deux ethnies n’ont pas de points de repères sur les us et coutumes de l’autre.

 

Le Peuple français, dans son ensemble, comme tous les allochtones[1] ayant bénéficié d’une reculturation[2] réussie, craignent une dégradation sociale et civique au détriment des CS (Catégories sociales) les plus vulnérables par l’origine de leur habitus primaire[3]. Cette situation est déjà perceptible dans certaines banlieues. Elle dénonce l’incompréhension, de part et d’autre, des modes de vie. Elle annonce une saturation de cet état de chose. Nous assistons à un décrochage croissant des évolutions économiques et sociales entre les différentes CS, malgré les talents conjugués des C E F I S E M[4] et de l’Education Nationale pour réduire ce déphasage social par un habitus secondaire[5] étudié.

 

Ces organismes rencontrent une forte résistance de l’Ethos traditionaliste. Il semble qu’il soit vital de mettre en place des processus adaptés et spécifiques aux publics des CS dont l’habitus primaire et l’Ethos[6] sont éloignés de ceux pour lesquelles l’École d’aujourd’hui s’adapte.

 

Il est tout aussi essentiel que l’École réfléchisse non à l’apprentissage du Savoir mais à sa finalité quant à optimiser ses objectifs :

·      l’adaptabilité du jeune

·      sa capacité opérationnelle sur le marché du travail.

L’École doit conserver ses objectifs primaires :

·      Accorder l’accès du Savoir pour tous

·      Favoriser la consommation du culturel de tous les élèves

·      Diffuser les valeurs républicaines : les droits et devoirs de chaque citoyen

·      Susciter l’élaboration des Codes de bonne conduite.

 

Nous risquons, aujourd’hui, d’assister à un rejet explosif dont les conséquences psychologiques seront traumatisantes et déstabilisantes.

 

Si la France veut être égale à elle-même, terre d’espérance, terre d’assimilation, comme elle l’est depuis 15 siècles, elle doit relever le défi d’incorporer tous les nationaux pour en faire des citoyens français ou renier les principes de la République, ce qui ne saurait être.

On ne peut exiger de la République qu’elle phagocyte l’immigré contre son gré quelle que soit la raison de sa venue :

·      c’est de l’abus de pouvoir digne d’une autocratie, c’est du non respect de l’individu

On ne peut exiger la citoyenneté et son implication, de force ou à son insu, de la part d’un immigré si ce dernier revendique le droit à la différence et regrette qu’on lui impose la nationalité française sans qu’il soit consulté :

·      c’est contraire au principe de Liberté puisque le choix n’existe pas et que la nationalité est subie.

 

D’ailleurs, la France l’avait bien compris.

De 1830 à 1865, la politique algérienne oscille de la colonisation à l’assimilation. Napoléon III préféra l’autonomie locale.

Il octroya la nationalité aux autochtones dans le sénatus-consulte du 14 Juillet 1865 mais ceux-ci continuaient d’être régi par les lois musulmanes, les us et coutumes oraux tribaux. L’indigène pouvait, sous certaines conditions, être admis à la citoyenneté française et exclusivement sur sa demande.

Dans ce cas, il était régi par les lois civiles et politiques métropolitaines. Le sénatus-consulte faisait une différenciation entre nationalité et citoyenneté :

·      la France respectait la culture musulmane comme étant celle de la catégorie sociale localement dominante.

 

Il apparaît judicieux de disserter sur les différentes perceptions du monde des uns et des autres afin que ce passage délicat de nationalité à la citoyenneté se déroule :

·      avec un minimum de traumatisme psychologique pour l’immigré,

·      avec une meilleure compréhension du métropolitain vis à vis de l’allochtone et que s’ensuive un accueil humaniste et lucide,

·      avec une meilleure raison que celles subies, une plus grande motivation pour accepter les us et coutumes du pays d’accueil pour l’arrivant.

Il s’avère opportun de rappeler :

·      les principes républicains sur lesquels fut fondée la grandeur morale de la France,

·      la place particulière de la femme dans notre culture,

·      la place de la gastronomie qui fait aussi la fierté française.

 

J’expliquerai, dans la mesure de mes connaissances, la manière de vivre de ces populations, leurs coutumes par rapport aux nôtres afin que ces deux ethnies s’estiment, se comprennent, s’entraident. Elles doivent s’allier pour trouver la ou les meilleures solutions pour utiliser la citoyenneté au profit de tous.

 

 « Se sentir français, c’est une façon de se dire qu’on n’est pas blanc, pas chrétien, pas juif, pas noir, pas rouge, pas vert, mais que l’on est tous égaux »

E Todd.

Toute polémique concernant ces catégories sociales sur l’octroi des cartes de travail, de séjour, sur la nationalité, tout propos à caractère plus ou moins litigieux, d’arguties captieuses ne changeront rien au fait que :

·      ces allochtones ont aujourd’hui la nationalité et la citoyenneté française officiellement mais beaucoup n’en ressentent pas l’intérêt. La France devra, à plus ou moins long terme, les assimiler, les incorporer économiquement, socialement et culturellement,

·      ils devront adopter, à terme, notre mode de vie sous peine d’exclusion manu-militari, ce qui est intellectuellement et moralement inacceptable et indigne de la France.

 

Il est indispensable d’avoir une politique globale du style préconisé dans S A V O I R qui prenne en compte les différents critères. Une absence de politique volontariste, cohérente entraînerait, à terme, un refus, un rejet par les C.S dominantes pouvant provoquer des actes irrémédiables identiques à ceux vécus par les Pieds-Noirs en Juillet 1962 : « La valise ou le cercueil ».

 

Que nous le désirions ou pas, il faut raison garder, tous ceux qui ont la nationalité française sont condamnés à :       devenir citoyen français en acceptant les devoirs induits devenir filles et fils de la République ou à s’expatrier de gré ou de force (par rejet entretenu) :

Le choix qui doit être fait entre deux manières de vivre engage l’avenir. Une fois adopté, il faut profiter de ses avantages et aussi en assumer les devoirs



[1] Allochtone : personne qui est née dans un autre pays et qui vit en France

[2] Reculturation : personne ayant été baigné dans sa prime jeunesse dans une autre culture et  qui acquiert celle du pays dans lequel elle vit.

[3] Habitus primaire : terme sociologique qui indique la catégorie socio-économique dans lequel baigne les parents

[4] organisme dépendant de l’Education nationale chargé plus spécialement des primo-arrivant (des étrangers)

[5] Habitus secondaire : la République accueillant tous ses enfants les moule à une culture identique. Ce qui revient à dire qu’avec l’habitus primaire, les parents imprime l’appartenance social de l’enfant et l’habitus secondaire imprime la culture du pays dans lequel l’enfant va évoluer. Dans le cas d’une reculturation, il y a une acquisition d’une nouvelle culture qui permet à l’enfant de se faire comprendre par son environnement, c’est à dire par toutes les catégories socio-économiques grâce à la langue commune et tout ce que cette langue véhicule.

[6] Ethos : les mœurs correspondant à la culture d’un pays

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