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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 13:53

Les symboles éternels.

En police droite de Joseph L. Henderson et en police italique et marron mes pensées.

L’esprit humain a une histoire propre et la psyché garde de multiples traces des stades antérieurs de son évolution. Consciemment nous avons tendance à perdre – ou nous mettons sous le tapis – leurs existences et pourtant nous réagissons à leur présence de même qu’aux formes symboliques y compris dans les rêves. Quelques-uns de ces symboles oniriques proviennent de ce que Jung appelle « l’inconscient collectif » c’est-à-dire de la partie de la psyché qui retient et transmet l’héritage psychologique commun à toute l’humanité. Nous le savons aussi, cet héritage se transmet par l’ADN.

Il existe donc une analogie entre les anciens mythes et les histoires qui apparaissent dans les rêves des humains ne sont pas dues au hasard ni dénuées d’importance. Nous dépendons plus que nous le pensons des messages que nous apportent ces symboles, nos attitudes et notre comportement en est profondément influencé.

Par exemple le solstice d’hiver qui est le 25 décembre et dont la nuit est la plus longue marque le retour du jour. C’est le 25 décembre que nait le Christ annonçant le renouveau et aussi pour les enfants les cadeaux du Père Noel. Le Christ est un grand symbole.  N’est-il pas aussi entouré de 12 Apôtres ? Comme le zodiaque qui comporte 12 Signes. Il n’est pas rare d’en découvrir, caché ici ou là, lorsque l’on visite des Cathédrales. Tout comme l’année qui comporte 12 mois qui tournent autour du Soleil.

Sans le savoir nous subissons l’influence du symbolisme de la renaissance. Plus anciennement nous avons le mythe d’Osiris, de Tammuz – Dieu phénicien qui meure et ressuscite – Orphée ou Balder – Dieu scandinave-. Cependant dans le mythe de Jésus Christ qui ressuscite le Dimanche de Pâques pour s’assoir à la droite du Père et un événement qui se produit qu’une fois pour les catholiques il n’y a pas de renaissance. C’est pourquoi les 1er chrétiens ont éprouvé les besoins de cette promesse toujours répétée de renaissance. Et c’est ainsi qu’à Pâques nous allons chercher les œufs cachés ici et là et les lapins qui représente cette résurrection. Et c’est aussi pourquoi les saisons du printemps qui indique la renaissance de la nature alors que l’automne annonce la fin de la vie présente. Dans la religion catholique, le Christ meurt sur la Croix le vendredi pour renaitre le Dimanche. Je pense qu’ici, il y a un détournement culturel. Normalement le Vendredi est le jour dédiée à Vénus, l’amante, la déesse de l’amour, le début de la vie, la rencontre entre la femme et l’homme. Alors que le 7° jour est le jour du repos. Or là, la religion juive parle du Sabbah qui est le jour de Saturne, de Chronos le maître du Temps que d’ailleurs on retrouve sur les vitraux dans la cathédrale de Chartres. Là où la religion chrétienne oublie la renaissance, la religion juive d’où est issue la religion catholique, évoque le Guilgoul. La culture Grecque parle de métempsycose, tout comme l’Egypte ancienne, l’Asie représentent sous différents formes la métensomatose. Alors se pose la question sur la réincarnation. La culture et les religions occidentales issues du catholicisme la réfute. Alors se pose la question pourquoi un de mes enfants s’oriente vers telle connaissance alors que l’autre choisit une autre ? Pourquoi un de mes enfants a une ressemblance frappante avec mon propre père et ce n’est pas le cas pour l’autre ?  Pourquoi lorsque je visite telle région j’ai l’impression de la connaître ? Est-ce la réincarnation ? Est-ce l’innée ? Est-ce une transmission de l’ADN ? En tant que maman, est ce que je connais d’avance qui va naitre, d’où vient cet enfant ? Si la méiose apporte des indications, Pierre Daco, grand psychologue belge évoque lui aussi la réincarnation.

Plus on étudie attentivement l’histoire du symbolisme et le rôle que les symboles ont joué dans la vie de cultures très différentes, plus on se rend compte que ces symboles ont aussi joué une fonction de ré- création.

Le mythe du héros est très répandu et le mieux connu. On le retrouve dans la mythologie grecque, à Rome, au Moyen Age, en Extrême Orient.  Il est présent dans nos rêves. Ils ont une forme universelle, dans les tribus africaines, chez les Indiens d’Amérique du nord ou chez les Incas.

C’est le héros qui donne une preuve de sa force comme Hercule enfant qui tue deux serpents, le Roi Arthur qui se montre seul capable de retirer d’une pierre l’épée magique, Davy Crockett qui a 3 ans tue un ours. Ils sont les témoignages de la force surhumaine, de la lutte triomphante contre les forces du mal, et aussi qui protecteur comme l’enchanteur Merlin avec le Roi Arthur et aussi, leur défaillance devant la tentation de l’orgueil, voire de la trahison comme Sanson trahit par Dalida.

Le rôle particulier suggère que la fonction essentielle du mythe héroïque est le développement chez l’individu de la conscience de Soi : la connaissance de ses forces et de ses manques d’une façon qui lui permette de faire face aux tâches ardues que la vie lui impose. L’individu avec le Mythe se retrouve en se projetant dans le héros. Vous êtes tous des Dieux Psaume 82,6 ; Jean 10,33-35. Pour celui qui lit la Bible d’une manière métaphorique, s’aperçoit vite un parallèle avec la psychologie des profondeurs.

http://louis-peye.over-blog.com › article-la-symbolique...

La Symbolique de la prière dominicale Notre Père (idée du Cosmos, de la verticalité) Déjà, ... Publié le 15/11/2012 à 11:30 Par louis.peyé.over-blog.com.

Nous voyons ici l’évolution de l’homme, enfant, puis l’enfant qui évolue, arrive l’adolescence et l’apparition du Surmoi tout en voulant surmonter tous les obstacles qui se trouvent devant lui, puis apparait l’adulte qui prend conscience de lui-même, pour certains la conscience de la créativité, pour d’autres l’individu reste un loup pour l’homme.  Dieu habite-t-il ceux-là ?

Très souvent le concept du héros présente quatre phases. Paul Radin - anthropologue et universitaire américain. – Il y a d’abord une 1ere période de la vie, la plus primitive, animé par ses appétits, avec une mentalité d’enfant qui n’a pas d’autres buts que la satisfaction de ses besoins alimentaires et de la découverte de son environnement. Le comportement est cynique, il peut être cruel et insensible. Puis, il y a la transformation.

Il peut devenir un sauveur. Petit à petit il devient un être civilisé, corrigeant les impulsions instinctives et enfantines qui dominent dans le 1er cycle
Ensuite c’est la période du héros triomphant d’épreuves. Il emploi la force, la ruse. Cependant il doit s’assurer la victoire de l’homme sur les forces mauvaises qui l’assiègent. Combien de temps les êtres humains peuvent-ils triompher des obstacles sans succomber, victimes de leur orgueil, sans succomber, ou, dans le langage mythologique, sans devenir victimes de la jalousie des dieux ?                                                                      
Viennent ensuite les dangers qui menacent le bonheur et la sécurité de l’homme.
Chez la plupart des gens, le côté ténébreux, négatif de la personnalité reste inconscient. Le héros au contraire doit se rendre compte que l’ombre existe et qu’il peut en tirer de la force. Mais quelle est cet ombre ? Il lui faut s’accorder avec les puissances destructrices s’il veut devenir assez redoutable pour vaincre le dragon ou le serpent est ce cette ombre qu’il ne veut voir ? Nous voyons très souvent St Michel ou St Georges terrassant le serpent ou le dragon pour sauver une femme ou une jeune fille.  Celle-ci représente l’anima, la part émotionnelle de l’individu, le sentiment. En d’autres termes le Moi ne peut triompher qu’autant qu’il a d’abord maîtriser et assimilé l’ombre -donc quand il en a pris conscience. Cette ombre qui se manifeste aussi par la motivation à… le mobile à… Alors l’homme exprime l’idéal de sa vie, devinant le pouvoir qu’à cet idéal de le transformer et de modifier ses relations avec autrui.
On retrouve ce thème dans le personnage de la littérature : « le Faust de Goethe ». À la fin de la pièce du Faust II, Méphistophélès veut prendre l'âme de Faust. Mais celui-ci n'est pas damné, et est sauvé de l'enfer grâce aux prières de Marguerite. Le dernier vers de cette seconde partie de Faust conclut « l'éternel féminin nous élève ». C’est donc bien Marguerite qui sauve Faust de l’emprise de Méphistophélès. Et Marguerite est l’aspect de l’anima chez l’homme.

Nous voyons ici une image de l’anima animus de la femme et de l’homme que l’on retrouve dans le couple qui est en harmonie

L’édification du Moi pendant la dernière partie de la l’adolescence est l’époque où l’homme exprime l’idéal de sa vie, devinant le pouvoir qu’a cet idéal de le transformer et de modifier ses relations avec autrui.

Le problème est quand l’adolescence laisse-t-il la place à l’homme adulte ? Généralement la période d’adolescence est une période d’isolation et de révolte (juvénile) à l’influence sociale des relations avec autrui. Souvent en cours de sa vie, lors de changement de vision ou d’orientation, l’individu se sent en isolation et en période de réfléchissement à sa condition.  Il peut s’en suivre des révoltes, des colères, des essais infructueux puis le ciel s’éclaire, tout se transforme, l’ado fait place à l’adulte. Cette évolution implique une faculté nouvelle d’établir des rapports humains, elle suggère que l’anima fonctionne mieux qu’auparavant.

Il y a là, un sacrifice de soi-même afin qu’une nouvelle vie s’annonce : c’est comme la période du solstice périodique qui combine la mort et la renaissance ; rite que les Chrétiens ont conservé avec les fêtes de Pâques. Pour que l’adulte apparaisse il faut que l’adolescence disparaisse. Nous retrouvons cela en Maçonnerie où l’Apprenti est comme l’enfance, puis arrive l’Augmentation de salaire avec le grade de Compagnon, comparable à l’ado qui n’est plus l’Apprenant mais n’a pas encore toute la domination sur le sujet et enfin l’élévation à la Maîtrise. A ce stade, il a intégré l’anima ou l’animus selon que l’on soit Frère ou Sœur. Il prend conscience de son ego, de son « Moi ». Cela rappelle le mythe du Labyrinthe : Le combat de Thésée contre le Minotaure reflète la quête du héros pour dépasser ses pulsions inférieures. Il doit parcourir le labyrinthe de son inconscient pour vaincre à l'intérieur de lui-même sa nature animale.

Le combat du Minotaure avec Thésée est détaillé par Apollodore :

« Tous les neuf ans (ou chaque année selon Virgile), sept jeunes garçons et sept jeunes filles étaient envoyés en sacrifice en Crète, en expiation du meurtre d'Androgée, fils de Minos, par Égée, roi d'Athènes. Une année, Thésée, le propre fils d'Égée, fut tiré au sort (ou embarqua de son plein gré) parmi les jeunes gens destinés au sacrifice. En arrivant en Crète, Thésée rencontra Ariane, la fille de Minos, qui tomba amoureuse de lui et à qui il promit le mariage. Sachant ce qui l'attendait, elle lui donna une bobine de fil afin qu'il la déroulât dans le labyrinthe et pût retrouver son chemin s'il ressortait vivant du combat. Thésée trouva le Minotaure, le tua, à mains nues selon Apollodore et retrouva son chemin dans le labyrinthe grâce à la bobine déroulée. » Là encore c’est la « femme », l’anima chez l’homme ou l’animus chez la femme qui est l’inspiratrice de la délivrance. L’anima n’est pas forcément la femme visible et concrète, mais bien la partie du subconscient personnel qui devient conscient chez l’homme ou l’animus chez la femme. Lorsque la petite « lumière » s’allume dans son âme, souvent apparait dans son entourage une manifestation par une parole entendue, ou la sérendipité qui se manifeste et qui en est l’expression. Dans toutes les cultures, le labyrinthe équivaut à une représentation troublante et déroutante de l’univers de la conscience matriarcale dont ne peuvent triompher que ceux qui sont mûrs pour une initiation particulière au monde mystérieux de l’inconscient… Pour Neumann, elle est faite d’intuition, de tonalités émotives portant sur les relations entre humains Ce sauvetage symbolise l’anima libérée de l’aspect « dévorant » que comporte l’image de la « mère » ou ce qui symbolise – comme, par exemple, celui qui est le protecteur dans la conscience de l’individu-. J’ai déjà vu cela lorsqu’une le frère prend la place du père ou qu’une femme qui se fait passer pour Ariane … C’est libérer l’anima en tant qu’elle est cette composante intérieure de la psyché, nécessaire à tout acte créateur. C’est à l’individu de prendre conscience de son anima animus. Ce n’est qu’une fois accompli que l’homme devient capable d’établir de véritables rapports avec son environnement.

L’ascension du Moi au stade de l’action consciente effective apparait clairement. Le Moi de l’enfant ou de l’adolescent se libère du joug des ambitions familiales, du clan, de la tribu, pour développer sa propre individualité. 

 Le Créateur ne nous a pas donné une âme pour que nous soyons les esclaves de notre destin.  Il nous a dotés du libre arbitre pour nous distinguer des animaux. C’est la voix intérieure qui nous pousse à persévérer, qui nous souffle à ce qui nous servira le mieux. Ses intentions nous poussent à nous consacrer à la lecture et à l’écriture – à la réflexion - plutôt qu’en gagnant misérablement notre vie à « taper sur un clou ».

 

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 13:49

Les symboles éternels.

En police droite de Joseph L. Henderson et en police italique et marron mes pensées.

L’esprit humain a une histoire propre et la psyché garde de multiples traces des stades antérieurs de son évolution. Consciemment nous avons tendance à perdre – ou nous mettons sous le tapis – leurs existences et pourtant nous réagissons à leur présence de même qu’aux formes symboliques y compris dans les rêves. Quelques-uns de ces symboles oniriques proviennent de ce que Jung appelle « l’inconscient collectif » c’est-à-dire de la partie de la psyché qui retient et transmet l’héritage psychologique commun à toute l’humanité. Nous le savons aussi, cet héritage se transmet par l’ADN.

Il existe donc une analogie entre les anciens mythes et les histoires qui apparaissent dans les rêves des humains ne sont pas dues au hasard ni dénuées d’importance. Nous dépendons plus que nous le pensons des messages que nous apportent ces symboles, nos attitudes et notre comportement en est profondément influencé.

Par exemple le solstice d’hiver qui est le 25 décembre et dont la nuit est la plus longue marque le retour du jour. C’est le 25 décembre que nait le Christ annonçant le renouveau et aussi pour les enfants les cadeaux du Père Noel. Le Christ est un grand symbole.  N’est-il pas aussi entouré de 12 Apôtres ? Comme le zodiaque qui comporte 12 Signes. Il n’est pas rare d’en découvrir, caché ici ou là, lorsque l’on visite des Cathédrales. Tout comme l’année qui comporte 12 mois qui tournent autour du Soleil.

Sans le savoir nous subissons l’influence du symbolisme de la renaissance. Plus anciennement nous avons le mythe d’Osiris, de Tammuz – Dieu phénicien qui meure et ressuscite – Orphée ou Balder – Dieu scandinave-. Cependant dans le mythe de Jésus Christ qui ressuscite le Dimanche de Pâques pour s’assoir à la droite du Père et un événement qui se produit qu’une fois pour les catholiques il n’y a pas de renaissance. C’est pourquoi les 1er chrétiens ont éprouvé les besoins de cette promesse toujours répétée de renaissance. Et c’est ainsi qu’à Pâques nous allons chercher les œufs cachés ici et là et les lapins qui représente cette résurrection. Et c’est aussi pourquoi les saisons du printemps qui indique la renaissance de la nature alors que l’automne annonce la fin de la vie présente. Dans la religion catholique, le Christ meurt sur la Croix le vendredi pour renaitre le Dimanche. Je pense qu’ici, il y a un détournement culturel. Normalement le Vendredi est le jour dédiée à Vénus, l’amante, la déesse de l’amour, le début de la vie, la rencontre entre la femme et l’homme. Alors que le 7° jour est le jour du repos. Or là, la religion juive parle du Sabbah qui est le jour de Saturne, de Chronos le maître du Temps que d’ailleurs on retrouve sur les vitraux dans la cathédrale de Chartres. Là où la religion chrétienne oublie la renaissance, la religion juive d’où est issue la religion catholique, évoque le Guilgoul. La culture Grecque parle de métempsycose, tout comme l’Egypte ancienne, l’Asie représentent sous différents formes la métensomatose. Alors se pose la question sur la réincarnation. La culture et les religions occidentales issues du catholicisme la réfute. Alors se pose la question pourquoi un de mes enfants s’oriente vers telle connaissance alors que l’autre choisit une autre ? Pourquoi un de mes enfants a une ressemblance frappante avec mon propre père et ce n’est pas le cas pour l’autre ?  Pourquoi lorsque je visite telle région j’ai l’impression de la connaître ? Est-ce la réincarnation ? Est-ce l’innée ? Est-ce une transmission de l’ADN ? En tant que maman, est ce que je connais d’avance qui va naitre, d’où vient cet enfant ? Si la méiose apporte des indications, Pierre Daco, grand psychologue belge évoque lui aussi la réincarnation.

Plus on étudie attentivement l’histoire du symbolisme et le rôle que les symboles ont joué dans la vie de cultures très différentes, plus on se rend compte que ces symboles ont aussi joué une fonction de ré- création.

Le mythe du héros est très répandu et le mieux connu. On le retrouve dans la mythologie grecque, à Rome, au Moyen Age, en Extrême Orient.  Il est présent dans nos rêves. Ils ont une forme universelle, dans les tribus africaines, chez les Indiens d’Amérique du nord ou chez les Incas.

C’est le héros qui donne une preuve de sa force comme Hercule enfant qui tue deux serpents, le Roi Arthur qui se montre seul capable de retirer d’une pierre l’épée magique, Davy Crockett qui a 3 ans tue un ours. Ils sont les témoignages de la force surhumaine, de la lutte triomphante contre les forces du mal, et aussi qui protecteur comme l’enchanteur Merlin avec le Roi Arthur et aussi, leur défaillance devant la tentation de l’orgueil, voire de la trahison comme Sanson trahit par Dalida.

Le rôle particulier suggère que la fonction essentielle du mythe héroïque est le développement chez l’individu de la conscience de Soi : la connaissance de ses forces et de ses manques d’une façon qui lui permette de faire face aux tâches ardues que la vie lui impose. L’individu avec le Mythe se retrouve en se projetant dans le héros. Vous êtes tous des Dieux Psaume 82,6 ; Jean 10,33-35. Pour celui qui lit la Bible d’une manière métaphorique, s’aperçoit vite un parallèle avec la psychologie des profondeurs.

Nous voyons ici l’évolution de l’homme, enfant, puis l’enfant qui évolue, arrive l’adolescence et l’apparition du Surmoi tout en voulant surmonter tous les obstacles qui se trouvent devant lui, puis apparait l’adulte qui prend conscience de lui-même, pour certains la conscience de la créativité, pour d’autres l’individu reste un loup pour l’homme.  Dieu habite-t-il ceux-là ?

Très souvent le concept du héros présente quatre phases. Paul Radin - anthropologue et universitaire américain. – Il y a d’abord une 1ere période de la vie, la plus primitive, animé par ses appétits, avec une mentalité d’enfant qui n’a pas d’autres buts que la satisfaction de ses besoins alimentaires et de la découverte de son environnement. Le comportement est cynique, il peut être cruel et insensible. Puis, il y a la transformation.

Il peut devenir un sauveur. Petit à petit il devient un être civilisé, corrigeant les impulsions instinctives et enfantines qui dominent dans le 1er cycle
Ensuite c’est la période du héros triomphant d’épreuves. Il emploi la force, la ruse. Cependant il doit s’assurer la victoire de l’homme sur les forces mauvaises qui l’assiègent. Combien de temps les êtres humains peuvent-ils triompher des obstacles sans succomber, victimes de leur orgueil, sans succomber, ou, dans le langage mythologique, sans devenir victimes de la jalousie des dieux ?                                                                                                                                                                            Viennent ensuite les dangers qui menacent le bonheur et la sécurité de l’homme.
Chez la plupart des gens, le côté ténébreux, négatif de la personnalité reste inconscient. Le héros au contraire doit se rendre compte que l’ombre existe et qu’il peut en tirer de la force. Mais quelle est cet ombre ? Il lui faut s’accorder avec les puissances destructrices s’il veut devenir assez redoutable pour vaincre le dragon ou le serpent est ce cette ombre qu’il ne veut voir ? Nous voyons très souvent St Michel ou St Georges terrassant le serpent ou le dragon pour sauver une femme ou une jeune fille.  Celle-ci représente l’anima, la part émotionnelle de l’individu, le sentiment. En d’autres termes le Moi ne peut triompher qu’autant qu’il a d’abord maîtriser et assimilé l’ombre -donc quand il en a pris conscience. Cette ombre qui se manifeste aussi par la motivation à… le mobile à… Alors l’homme exprime l’idéal de sa vie, devinant le pouvoir qu’à cet idéal de le transformer et de modifier ses relations avec autrui.
On retrouve ce thème dans le personnage de la littérature : « le Faust de Goethe ». À la fin de la pièce du Faust II, Méphistophélès veut prendre l'âme de Faust. Mais celui-ci n'est pas damné, et est sauvé de l'enfer grâce aux prières de Marguerite. Le dernier vers de cette seconde partie de Faust conclut « l'éternel féminin nous élève ». C’est donc bien Marguerite qui sauve Faust de l’emprise de Méphistophélès. Et Marguerite est l’aspect de l’anima chez l’homme.

Nous voyons ici une image de l’anima animus de la femme et de l’homme que l’on retrouve dans le couple qui est en harmonie

L’édification du Moi pendant la dernière partie de la l’adolescence est l’époque où l’homme exprime l’idéal de sa vie, devinant le pouvoir qu’a cet idéal de le transformer et de modifier ses relations avec autrui.

Le problème est quand l’adolescence laisse-t-il la place à l’homme adulte ? Généralement la période d’adolescence est une période d’isolation et de révolte (juvénile) à l’influence sociale des relations avec autrui. Souvent en cours de sa vie, lors de changement de vision ou d’orientation, l’individu se sent en isolation et en période de réfléchissement à sa condition.  Il peut s’en suivre des révoltes, des colères, des essais infructueux puis le ciel s’éclaire, tout se transforme, l’ado fait place à l’adulte. Cette évolution implique une faculté nouvelle d’établir des rapports humains, elle suggère que l’anima fonctionne mieux qu’auparavant.

Il y a là, un sacrifice de soi-même afin qu’une nouvelle vie s’annonce : c’est comme la période du solstice périodique qui combine la mort et la renaissance ; rite que les Chrétiens ont conservé avec les fêtes de Pâques. Pour que l’adulte apparaisse il faut que l’adolescence disparaisse. Nous retrouvons cela en Maçonnerie où l’Apprenti est comme l’enfance, puis arrive l’Augmentation de salaire avec le grade de Compagnon, comparable à l’ado qui n’est plus l’Apprenant mais n’a pas encore toute la domination sur le sujet et enfin l’élévation à la Maîtrise. A ce stade, il a intégré l’anima ou l’animus selon que l’on soit Frère ou Sœur. Il prend conscience de son ego, de son « Moi ». Cela rappelle le mythe du Labyrinthe : Le combat de Thésée contre le Minotaure reflète la quête du héros pour dépasser ses pulsions inférieures. Il doit parcourir le labyrinthe de son inconscient pour vaincre à l'intérieur de lui-même sa nature animale.

Le combat du Minotaure avec Thésée est détaillé par Apollodore :

« Tous les neuf ans (ou chaque année selon Virgile), sept jeunes garçons et sept jeunes filles étaient envoyés en sacrifice en Crète, en expiation du meurtre d'Androgée, fils de Minos, par Égée, roi d'Athènes. Une année, Thésée, le propre fils d'Égée, fut tiré au sort (ou embarqua de son plein gré) parmi les jeunes gens destinés au sacrifice. En arrivant en Crète, Thésée rencontra Ariane, la fille de Minos, qui tomba amoureuse de lui et à qui il promit le mariage. Sachant ce qui l'attendait, elle lui donna une bobine de fil afin qu'il la déroulât dans le labyrinthe et pût retrouver son chemin s'il ressortait vivant du combat. Thésée trouva le Minotaure, le tua, à mains nues selon Apollodore et retrouva son chemin dans le labyrinthe grâce à la bobine déroulée. » Là encore c’est la « femme », l’anima chez l’homme ou l’animus chez la femme qui est l’inspiratrice de la délivrance. L’anima n’est pas forcément la femme visible et concrète, mais bien la partie du subconscient personnel qui devient conscient chez l’homme ou l’animus chez la femme. Lorsque la petite « lumière » s’allume dans son âme, souvent apparait dans son entourage une manifestation par une parole entendue, ou la sérendipité qui se manifeste et qui en est l’expression. Dans toutes les cultures, le labyrinthe équivaut à une représentation troublante et déroutante de l’univers de la conscience matriarcale dont ne peuvent triompher que ceux qui sont mûrs pour une initiation particulière au monde mystérieux de l’inconscient… Pour Neumann, elle est faite d’intuition, de tonalités émotives portant sur les relations entre humains Ce sauvetage symbolise l’anima libérée de l’aspect « dévorant » que comporte l’image de la « mère » ou ce qui symbolise – comme, par exemple, celui qui est le protecteur dans la conscience de l’individu-. J’ai déjà vu cela lorsqu’une le frère prend la place du père ou qu’une femme qui se fait passer pour Ariane … C’est libérer l’anima en tant qu’elle est cette composante intérieure de la psyché, nécessaire à tout acte créateur. C’est à l’individu de prendre conscience de son anima animus. Ce n’est qu’une fois accompli que l’homme devient capable d’établir de véritables rapports avec son environnement.

L’ascension du Moi au stade de l’action consciente effective apparait clairement. Le Moi de l’enfant ou de l’adolescent se libère du joug des ambitions familiales, du clan, de la tribu, pour développer sa propre individualité. 

 Le Créateur ne nous a pas donné une âme pour que nous soyons les esclaves de notre destin.  Il nous a dotés du libre arbitre pour nous distinguer des animaux. C’est la voix intérieure qui nous pousse à persévérer, qui nous souffle à ce qui nous servira le mieux. Ses intentions nous poussent à nous consacrer à la lecture et à l’écriture – à la réflexion - plutôt qu’en gagnant misérablement notre vie à « taper sur un clou ».

 

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 13:39

 

Essai d’exploration de l’inconscient par C.G. Jung en police droite et mes réponses en police marron et en italique.

Si l’homme réussit à dominer la nature, Jung souligne qu’il n’a pas encore réussi à se rendre maître de sa propre nature. Qui sait ce qui le motive à .., l’oriente vers …, souvent l’individu est comme le ruisseau qui va vers la mer sans savoir ce qui se passe en lui et autour de lui.

Notre vie présente est dominée par la déesse Raison qui est notre illusion la plus grande et la plus tragique. Combien sont conscient de l’importance de nos sentiments – peur, colère, tristesse, joie - ? Voilà un enfant difficile en classe car il est dominé par la colère envers …, puis enfin il voit sa maitresse attentionnée à son égard… quelques temps plus tard, l’enfant pour lui faire plaisir augmente sa moyenne.  On se tient droit et la tête haute devant le soleil, alors que sous la pluie on se courbe.

L’inconscient est un phénomène naturel qui engendre des symboles dont l’expérience révèle qu’ils ont un sens. Ni les rêves, ni leurs symboles ne sont ni stupides ni dénués de sens. Au contraire, les rêves nous procurent les connaissances les plus intéressantes si l’on se donne la peine de comprendre leurs symboles. Il ne faut pas oublier que dans les églises, les Notre Dames sont des endroits où se cachent d’innombrables symboles qui ont une influence sur notre psyché. Le plus grand instrument de l’homme, sa psyché, jouit de peu de considération et est souvent ouvertement traité avec méfiance et mépris. Et pourtant qui n’a pas entendu parler de l’acronyme V.I.T.R.I.O.L ? Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem, c'est-à-dire : « Visite l'intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée ». Le “Visite l’intérieur de la terre” de la formule VITRIOL invite à la descente en soi dans un but de faire sa connaissance intime. Le but est de savoir qui nous sommes, d’où nous venons et qu’est-ce qui nous détermine. Pourquoi prenons-nous cette direction, cette orientation qu’elle soit politique, religieuse, professionnelle ? Qui nous motive à …, nous pousse à telle attitude, à tel comportement ? Le savons-nous ? En avons-nous conscience ? Souvent l’individu marche droit devant sans en connaître la raison. Combien naissent, paraissent devant les autres puis disparaissent sans rien n’avoir appris de la vie.

Notre connaissance de l’inconscient montre qu’il est un phénomène naturel et que, comme la Nature elle-même, il est au moins neutre. Il contient tous les aspects de la nature humaine, la lumière et l’ombre, la beauté et la laideur, le bien et le mal, la profondeur et la sottise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 18:13

Essai d’exploration de l’inconscient par C.G. Jung en police droite et mes réponses en police marron et en italique.

Nous avons les symboles « naturels » qui proviennent des contenus inconscients de la psyché et représentent un nombre considérable de variation des images archétypales. Et nous avons les symboles « culturels » sont ceux qui ont été utilisés pour exprimer des « vérités éternelles » et sont encore en usage dans beaucoup de religions et de croyances et sont devenus ainsi des images collectives acceptées par les sociétés civilisées. Ces symboles culturels gardent une grande part de leur caractère numineux originel.

Le concept de « numineux » apparaît pour la première fois chez Rudolf Otto dans son livre « Le Sacré », publié en 1917. L'expérience numineuse est pour lui l'expérience affective du sacré.

Otto crée ce nouveau concept depuis le latin numen, la puissance agissante de la divinité. Le numineux est compris comme mysterium tremendum. Les deux notions sont intimement liées dans le concept de numineux. Le tremendum est l’effroi ou la terreur de la divinité, dans tout ce qu’elle a d’incompréhensible et de mystérieux. Le mysterium est l’appréhension d’un tout autre, altérité radicale, qui nous paralyse et nous fascine. Il prend ainsi la forme du fascinans, celui qui « séduit, entraîne, ravit d’étonnement », emporte dans « le délire et l’ivresse ».

Le sentiment religieux est donc sentiment de dépendance face à la divinité transcendante.

Carl Gustav Jung, dans le cadre de sa psychologie analytique, rattache le numineux aux archétypes, formes symboliques innées et constitutives de l'inconscient collectif. Jung s'intéresse à l'interaction de l'inconscient et du conscient chez les individus souffrant d'un trouble psychique, qui pourrait être résolu en accédant au numineux : « Ce qui m'intéresse avant tout dans mon travail n'est pas de traiter les névroses mais de me rapprocher du numineux... l'accès au numineux est la seule véritable thérapie ». Quand il prend fait et cause pour le numineux, Jung éveille en nous un sentiment primitif de panique et cette ambivalence que nous ressentons vis-à-vis de ce qui nous dépasse. En relation avec le divin – que nous ne comprenons pas. Pour chacun ces phénomènes mystérieux qu’il ne parvient pas à expliquer de manière rationnelle et qui, par conséquent, laisse à penser qu’il est relatif au divin.

On sait qu’ils peuvent provoquer chez certains individus une réaction affective très profonde et cette charge psychique les fait fonctionner à peu près comme des préjugés. Pourtant ils sont un élément important de notre structure mentale et jouent un rôle vital dans l’édification des sociétés humaines. Il serait dommageable de les négliger ou de les refouler. Des tendances qui peuvent avoir une influence bénéfique se transforment alors en démons sitôt refoulés. C’est pourquoi des gens bien-pensants ont une peur compréhensible de l’inconscient et accessoirement de la psychologie. C’est pour cela que les statues, les représentations picturales dans nos églises et cathédrales ont une telle influence prise au premier degré.  J’évoque ici les gargouilles, les mascarons représentant une figure humaine parfois effrayante, à la fonction apotropaïque – l’adjectif apotropaïque (du grec apotropein, « détourner ») est appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, vise à détourner les influences maléfiques. Une amulette, par exemple, elle est censée prémunir contre le malheur la personne qui la porte, est un objet auquel on prête des vertus apotropaïques.

L’homme moderne ne comprend pas à quel point son « rationalisme » - qui a détruit sa faculté de réagir aux symboles et a des idées numineux l’a mis à la merci de ce monde psychique souterrain. Il s’est libéré de la superstition – du moins il le croit - mais se faisant il a perdu ses valeurs spirituelles à un degré alarmant.

Je traiterai plus en détail dans le processus d’individuation, ci-dessous.

Déjà Louis Pasteur nous avertissait : Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène. Petit à petit nous nous sommes éloignés des lieux « saints » églises, chapelles, cathédrales où ces symboles culturels nous apprenaient beaucoup.  Alors c’est vrai que le Curé du mon quartier avait tendance à nous affirmer que les « saucisses poussent dans les arbres ».  Il ne faut pas oublier pour que la civilisation s’instaure depuis le Moyen Age, « l’épée et le goupillon » ont dû faire alliance. Cependant les Bâtisseurs des Cathédrales ont su instruire celui qui voulait apprendre à lire. Que l'on soit à l'extérieur ou à l'intérieur d'une cathédrale, nous sommes séduits par son architecture et sa profusion de décors. Mais une autre dimension nous interpelle : leur construction. Quels hommes ont eu l'audace de lancer de tels défis ? Comment ont-ils réalisé ces prouesses techniques ? La réponse à ce "mystère des cathédrales" n'est-elle pas à chercher dans le génie des bâtisseurs ? Ne serait-ce pas « ce que les penseurs médiévaux ont appelé "l'Éternelle Sagesse" Aujourd’hui la Franc maçonnerie tente de garder cette connaissance.  Je pense ici à notre ami Guy Tarade qui a mis dans ses livres cette connaissance à la disposition de tous.

Les anthropologues ont souvent décrit ce qui se produit lorsque les valeurs spirituelles d’une société (primitive et aujourd’hui nous le constations dans notre civilisation moderne – où la science prend le pas sur le spirituel -) sont exposées au choc de la civilisation moderne. Les membres de cette société perdent de vue le sens de leur vie, leur organisation sociale se désintègre et les individus eux-mêmes se décomposent moralement. Nous nous trouvons actuellement dans la même situation. Pour l’homme moderne nous avons dépouillé toute chose de leur mystère et de leur numinosité : plus rien n’est sacré à l’homme du XXI°S. L’humain n'est-il pas en train de revenir un animal ?

Aujourd’hui nous nous parlons de la « matière ».  Nous décrivons ses propriétés physiques. Nous menons des expériences en laboratoire pour démontrer quelques-uns de ces aspects. Mais le terme « matière » reste un concept purement sec, inhumain et purement intellectuel qui n’a plus de sens psychique pour nous.

Combien était différente l’image archaïque de la matière, la Grande Mère, Gaïa la déesse mère qui pouvait embrasser et exprimer le sens affectif profond de la Terre Mère. De même ce qui était autrefois « l’esprit » est aujourd’hui identifié avec l’intellect cessant d’être le Père de tout. L’immense énergie affective qui s’exprimait dans le « Notre Père » se perd dans les sables d’un désert intellectuel.

Autrefois les principes – et valeurs – étaient honorés par toutes sortes de rites qui du moins montraient l’importance psychique que ces principes n’avaient pour l’homme. Hier on allait à l’intérieur de l’Eglise et aujourd’hui nous avons tendance à nous promener dans la forêt : sait-on pourquoi ? Faisons de la régression, remontons à la petite enfance... allons plus loin, nous sommes dans le ventre de notre maman, nous savons ce que veut dire Gaïa, nous sommes au Paradis. Et même si nous ne voyons pas le père, nous savons qu’il est à l’origine de tout cela. Ces trois endroits – lieux de culte, forêt, ventre de maman – ont la même signification. Dans ces lieux l’homme est en communication avec lui-même et avec le Cosmos.

A mesure que la connaissance scientifique progresse, le monde se déshumanise.  L’homme se sent isolé du Cosmos – même si notre astronome national Thomas Pesquet nous fait rêver, nous sommes encore loin de la physique quantique. – et il ne sent plus engagé dans la nature et perd sa participation affective inconsciente avec les phénomènes. Son contact avec la nature – pour certains -a été rompu et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques.

Et pourtant, même si cette énergie est ignorée, rejetée, elle est toujours présente partout nous envoyant sans cesse un message subliminal. Les nombres 13 ou 4 ne sont-ils pas tabous ? Force est de constaté l’homme moderne est en fait un curieux mélange de caractère acquis au long d’une longue évolution mentale millénaire. Est-ce que je vais bien dormir dans ma chambre d’hôtel qui porte le chiffre 13 ? Quelle est la signification de ce nombre ? Le curieux l’associera à l’Archétype de l’Autorité.  Et le nombre 4 ? Et pourtant, nous le constatons le carré qui a 4 côtés a la même valeur que le cercle.

Le monde est représenté par le cercle qui fait 360°. Mais le carré a aussi 4 côtés de 90° oui, il porte à la réflexion. N’oublions pas l’étoile à 5 branches – le Pentagramme tout comme l’étoile à 6 branches – qui s’inscrit lui aussi dans le cercle. Nous voyons par exemple sur la porte de l’église de Roquebillière une colonne cassée qui tombe, sise sur un carré que l’homme doit remettre en place. Nous savons que si un homme s’abstient de montrer ses sentiments, de les exprimer c’est souvent pour voiler sa faiblesse.

Ces exemples montrent la façon dont les archétypes se manifestent dans l’expérience pratique. Ces archétypes sont chargés d’affectivité, de sentiments et trouvent un écho dans notre inconscient. L’image acquiert alors de la numinosité. Elle devient dynamique et entraine nécessairement des conséquences. Les archétypes ne se mettent à vivre que lorsqu’on s’efforce de découvrir pourquoi et comment ils ont un sens pour TEL individu et qu’un autre y verra autre chose. Les mots que l’on utilise sont vide et sans valeurs. Les mots naissent de la vie que si l’on s’efforce de tenir compte de leur numinosité, c’est-à-dire de leur relation à l’individu vivant. Tout discours doit être relié à l’individu tant sur le plan raisonnable qu’émotionnel. Prenez un bébé dans vos bras et vous lui dites « Je t’aime mon poupon » tout en le secouant.  Il ne va pas vous sourire mais pleuré, crié d’effroi. C’est ce que nous dit la statue de Saint Denis, sa tête à la hauteur du cœur.

Si la science et le raisonnement à fait perdre une partie croissante de cette énergie psychique primitive, il semble que l’inconscient ait conservé les caractéristiques qui appartenait à l’esprit humain originel. C’est à ces caractéristiques que se réfèrent les symboles oniriques. Ils ressurgissent souvent aussi à travers les déesses, les mythes. A travers ses symboles, ses mythes qui sourdent les illusions, les fantasmes les formes de pensées archaïques, les instincts dont la conscience n’a plus la maitrise, explique la résistance que des personnes peuvent éprouver tout ce qui touche le monde de l’inconscient. Non, il ne s’agit pas de survivances qui soient neutres ou indifférentes. Bien au contraire, elles sont chargées d’énergie et peuvent provoquer plus que des malaises. Elles entrainent des peurs réelles et plus ces peurs sont refoulées, plus elles empirent et s’étendent sur la personnalité entière sous forme de névrose. Dont les TOC, les manies par exemple en sont les symptômes.

Comme l’évolution de l’embryon retrace les étapes de la préhistoire, l’esprit traverse lui aussi une série de stades préhistoriques. La principale tâche des rêves est de rappeler à notre souvenir cette préhistoire et le monde de l’enfance, jusqu’au niveau des instincts les plus primitifs. Cette observation confirme le point de vue selon lequel les lacunes dans le souvenir d’enfance (une prétendue amnésie) représentent une perte affective – souvent les enfants qui ont été malmenés ont préféré mettre sous le tapis leurs souvenirs. C’est une protection que le subconscient leur offre - et la remémoration un accroissement de la vie et de bienêtre. Cet esprit originel est tout aussi présent, tout aussi actif chez l’enfant que les stades d’évolution physiologique de l’humanité le sont dans son embryon. Ces contenus ne sont pas neutres, leur assimilation modifiera la personnalité et réciproquement, les contenus subiront des changements. A ce stade ce qu’on appelle le « processus d’individuation » - qui sera traité ci-dessous - l’interprétation des symboles joue un rôle important du point de vue pratique : ces symboles sont des tentatives naturelles pour réconcilier et réunir les contraires dans la psyché.

Il faut garder cette valeur affective présente à l’esprit et en tenir compte pendant tout le processus intellectuel d’interprétation des rêves. On ne perd que trop facilement contact avec elle, car penser et sentir sont deux opérations si diamétralement opposées que l’une exclut presque automatiquement l’autre et vice et versa. Sans la reconnaissance et l’expression du ressentir on passe à côté d’une moitié de l’être, penser et ressentir sont les deux aspects qui font l’humain. Penser est une action raisonnable alors que le ressenti fait appel à l’émotionnel.

 

 

 

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 12:58

Echange entre C. G.  Jung et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Jung, en marron et en italique ma pensée.

C’est une évidence, si la conscience de l’homme civilisé a évolué, elle n’a pas cessé pourtant de se séparer de ses instincts fondamentaux.  Et pourtant ces instincts n’ont pas disparu pour autant. Ils ont simplement perdu le contact avec la conscience et s’affirment d’une manière indirecte. Par exemple au moyen de somatisations physiologiques, de névroses, ou encore au moyen d’incidents divers comme des humeurs inexplicables, des oublis inattendus, des lapsus. L’homme aime se croire maître de sa destinée. Mais tant qu’il est incapable de dominer ses humeurs, ses émotions ou de prendre conscience des multiples manières qu’ont ces facteurs inconscients dans ses projets et décisions, il n’est certainement pas maître de lui-même. Ces facteurs inconscients doivent leur existence à l’autonomie des archétypes. Qui sait qui se cache derrière l’Archétype de l’Autorité ? C’est d’abord le père pour l’enfant, le professeur, puis le patron. Et aussi le Gendarme, celui qui porte l’uniforme. Il suffit d’ailleurs pour le Gendarme de quitter l’uniforme pour perdre son autorité et redevienne un homme ordinaire pleins d’interrogations. Un enfant qui se promène avec son papa, tombe et se fait une égratignure au genou, saigne et voilà qu’il pleure.  Son papa s’accroupit, observe et lui fait un gros bisou sur la plaie : « voilà fils tu es guéri ».  L’enfant s’arrête immédiatement de pleurer, il n’a plus mal. Son papa est un dieu pour lui. L’Archétype de l’Autorité est symbolisé aussi, chez l’individu, par le « Surmoi » les règles et valeurs, principes à qui chacun obéit. Qui aujourd’hui suite à une éducation tronquée n’écoute plus ce « Surmoi » qu’il ignore.

Nous verrons ci-dessous, d’autres Archétypes comme l’Ombre, l’anima, l’animus qui ont une très forte influence, que nous ignorons, sur notre conscience.

Nous avons vécu il y a peu et est encore visible ici ou là sur Terre, le Communisme et heureusement a disparu le nazisme.

Il représente l’Archétype sanctionné par un espoir millénaire de l’Age d’Or (ou Paradis) dans lequel chacun aura de tout en abondance et où un grand chef juste et sage, régnera sur un jardin d’enfants. C’est ce que nous constatons aujourd’hui avec la Chine. Cependant il ne faut pas oublier que le monde occidental se trouve lui aussi sous l’emprise de la même mythologie. L’Occident croit lui à l’Etat providence, à la paix universelle, à l’égalité de tous les hommes, à la justice, à la vérité… Nous constatons aujourd’hui une confrontation, apparente, entre ces deux visions, entre le monde Chinois et le monde Occidental. Mais où tous les gouvernants souhaitent que les citoyens ne soient plus responsables d’eux et se soumettre, de ce fait, au symbole de l’Archétype de l’Autorité.

La triste vérité est que la vie réelle de l’homme est faite d’un ensemble inexorable de contraires, le jour et la nuit, la naissance et la mort, le bonheur et la souffrance, le bien et le mal, le bon ou le mauvais, que chacun, quotidiennement, vivons individuellement. La vie est un champ de bataille et le restera toujours. S’il n’en était pas ainsi, la vie s’arrêterait. Chaque souffrance est source de résilience, et de comprendre afin de rebondir.  En fait la vie est un apprentissage continue.

C’est précisément ce conflit intérieur de l’homme qui a amené les premiers chrétiens à espérer une fin rapide du monde, et les Bouddhistes à rejeter tous les désirs, toutes les aspirations terrestres. Pourtant il faut le constater, les religions reculent, les gens ne comprennent plus leur religion qui ne leur apporte plus l’idéal.

Cette absence de croyance devient une souffrance, tout change. L’homme commence à chercher une issue, à réfléchir sur le sens de sa vie, sur les expériences déroutantes de sa vie. Quelle signification à donner sur telle événement ? Pourquoi ? Aujourd’hui l’homme s’interroge plus qu’hier et ne trouve pas de réponse.

L’individu est composé de 4 secteurs d’inégales importances selon les personnalités.

Le physique : on le voit, on le sent, on entend, il suffit de se pincer pour réagir.

L’intelligence : est la capacité d’engrammer les connaissances et d’avoir la faculté d’élaborer des nouveaux concepts. Il existe 8 formes d’intelligence qui sont plus ou moins important selon chacun.

L’émotionnel : est la sensation impalpable qui nous fait agir ou réagir - c’est le domaine des sentiments : la peur, la colère, la tristesse, la joie et de leurs associations formant ainsi d’autres état d’âme comme la jalousie. L'homme, avant d'être un homme de raison, est un être d'émotions.

Le spirituel : c’est la conviction intime d’être relié aux forces de la vie d’une manière propre à chacun.

D’une manière générale, l’individu s’appuie sur le physique, l’intelligence et l’émotionnel et oublie trop souvent le spirituel où se cachent les Archétypes, les symboles et donc l’inconscient.

Les gens ont l’impression que leur condition serait différente si seulement ils pouvaient se convaincre positivement que leur vie à un sens ou croire en Dieu ou, ou… ou…, chacun sa croyance si elle permet de vivre sans trop de problème.

La vie réelle, celle qui a un sens, réside dans la certitude intérieure qu’il est le messager de quelque chose de grand, de beau qui le transforme, qui l’élève.

Pour cela l’homme va rechercher dans le mythe, le symbolisme une compréhension de son destin.

Cependant, le rêve qui est symbole, donc peut indiquer plusieurs directions, est propice à la confusion. Et si les symboles indiquent des directions différentes de celles qu’emprunte habituellement notre esprit conscient, ils renvoient à quelque chose qui est soit conscient, soit partiellement conscient. S’ajoutent au problème de la compréhension les affects et l’émotion qui échappent aux efforts de l’analyse. Le ressenti est difficile à expliquer ou partager car chacun a son propre langage. Un aviateur a du mal à partager ses émotions lorsqu’il survole la montagne avec le pêcheur qui est au large dans une mer déchainée et qui remonte le filet. Ou encore la femme peut-elle communiquer ce qu’elle ressent à son mari lorsque l’embryon remue dans son ventre ?  L’ennui dans ce cas est que les faits sont indéniables et pourtant qu’ils ne peuvent pas cependant être formulés qu’en termes intellectuels. Pour les formuler il faudrait pouvoir comprendre la vie elle-même car c’est la vie qui engendre les émotions et les idées symboliques.

L’imagination et l’intuition sont indispensables à notre compréhension. Elles y jouent un rôle d’une importance croissante qui complète celui de l’intelligence « rationnelle » et de son application à un problème particulier.

L’intuition est presque essentielle dans l’interprétation des symboles et l’on peut, grâce à elle, qu’ils soient immédiatement compris du rêveur. Cependant attention de ne pas confondre intuition et inspiration. L’intuition nous indique où se trouve la solution alors que l’inspiration est un souffle de créativité.

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 12:45

 

Echange entre C. G.  Jung et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Jung, en marron et en italique ma pensée.

Nous le savons le rêve remplit une fonction de compensation. Beaucoup de rêves peuvent être interprétés avec l’aide du rêveur qui fournit les associations d’idées, le contexte de l’image onirique au moyen desquels on peut explorer chaque aspect.

Cependant lorsque nous avons des rêves obsessionnels ou possédant une forte charge affective, il faut aller aussi chercher dans les « résidus archaïques » souvent non explicable par le rêveur et qui semblent être innées, originelles et constituer un héritage de l’esprit humain. Ici Jung fait référence au développement biologique, préhistorique et inconscient de l’esprit de l’homme archaïque, dont la psyché était encore proche de l’animal. Il est d’ailleurs curieux que Maslow avec sa pyramide des besoins nous montre que les besoins primaires, de sécurité et de reconnaissance sont très proche de l’organisation de celle de mammifères. Nous retrouvons aussi d’ailleurs l’organisation de la femme qui s’occupe de l’intérieur de la « grotte » et aujourd’hui de son appartement alors que l’homme se trouve mieux à l’extérieur de sa demeure. Nous retrouvons aussi ses représentations collectives dans les thèmes mythologiques comme le décrit si bien dans « les dieux s’amusent » de Denis Lindon. De son côté, l’astrologie démontre aussi la part des dieux dans le destin potentiel de l’individu.

Comme les instincts, les schèmes collectifs de la pensée humaine sont innés et hérités. Des formes de pensées, des gestes universellement compréhensibles de beaucoup d’attitudes, suivent un schème établi bien avant que l’homme n’atteigne le stade de la réflexion.

Très souvent il est nécessaire que l’individu soit devant un choc émotionnel pour qu’il prenne conscience d’un fait. C’est ainsi que le problème est source de prise de conscience et de réflexion pour trouver une solution.  La maladie, le chomage sont – ou peuvent être – moyen de rebondir.  C’est ainsi que pendant des années j’ai pu transformer des demandeurs d’emploi en offreur de services.  Chacun apprenait quels étaient leurs talents, alors qu’ils les ignoraient. Soit au sein de l’Accompagnement Personnalisé à l’Emploi qui était un suivi proche d’une recherche individuel psychologique des problèmes, souvent pour des RMIstes. Je me souviens avoir suivi 4 personnes suicidaires dont l’ANPE ignorait la détresse individuelle. Et aussi au sein de Cercle de Recherche d’emploi. Les candidats ne comprenaient pas pourquoi malgré leur action ils n’avaient pas de réponses ou des refus. On apprend à être boulanger mais pas à se connaitre. Chacun avance dans la vie sans savoir pourquoi il va dans telle direction et quelle est la motivation qui le pousse à... Dans le cas d’un changement soudain, le psy peut prouver qu’un archétype se trouve à l’œuvre depuis longtemps dans l’inconscient, arrangeant habilement les circonstances qui amèneraient la crise et donc ensuite sa solution. Mais tout comme nos pensées conscientes, notre inconscient et ses rêves – ou rencontres, actions, paroles comme la sérendipité – s’occupent de l’avenir et de ses possibilités.

L’inconscient semble déjà informé et être arrivé à une conclusion qu’il exprime dans ou par le rêve. Il semble que l’inconscient soit capable d’observer les faits et d’en tirer des conclusions autant que la conscience. Il ne faut pas oublier que l’inconscient est un trésor de connaissances qui remontent à la nuit des temps et que nous conservons grâce à notre ADN – entre autres et aussi que chacun à la possibilité inconsciente d’avoir accès à l’inconscient collectif. L’analyse logique est la prérogative de la conscience. Nous y procédons à une sélection conforme à notre raison et nos connaissances. Et aussi avec l’héritage de notre éthos primaire et secondaire. L’inconscient, en revanche, semble guidé par nos tendances instinctives représentées par des formes de pensée correspondantes, c’est-à-dire par des archétypes. Les archétypes sont doués d’une initiative propre et d’une énergie spécifique.

Le mythe universel du héros se réfère toujours à un homme très puissant, voire à un homme Dieu qui triomphe du mal incarné par des dragons, des serpents, des monstres, des démons et libère son peuple de la destruction et de la mort. Nous connaissons St Michel et St Georges qui tuent le serpent ou le dragon.  Nous avons Jésus Christ qui vainc la mort en ressuscitant. Un remarquable exemple nous est donné par les mystères d’Eleusis – supprimés au début du VII° Siècle – ils exprimaient avec l’Oracle de Delphes, l’esprit de l’ancienne Grèce. A une plus grande échelle, l’ère chrétienne doit son nom et son importance à l’antique mystère de l’homme dieu qui prend racines dans le mythe archétypique d’Osiris-Horus de l’antique Egypte. Bien entendu, et nous le savons toute histoire doit être lue selon différents niveaux : littérale, second degré, métaphorique…. Donc que l’histoire est souvent une invention. Soit.  Cependant le mot inventer vient du latin invenire qui veut dire trouver, qui sous-entend « chercher ». Ce qui suggère une certaine intuition.

Les hommes d’autres fois ne réfléchissaient pas sur leurs symboles. Ils vivaient et étaient inconsciemment animés par leur signification. Le Faust de Goethe dit très justement : « Au commencement était l’action ».  Les actions n’ont jamais été inventées, elles ont été accomplies. La pensée est une prise de conscience relativement tardive de l’homme. Il a d’abord été poussé à agir par des facteurs inconscients. Et c’est beaucoup plus tard qu’il a commencé à réfléchir sur les causes qui le poussaient à agir. Cette prise de conscience est à mon avis encore très récente car la plupart des gens se sentent pousser par le « ça ». Je me souviens d’avoir demandé à plusieurs personnes de me donner 5 de leurs qualités et 3 de leurs défauts.  Regard hébété, bouche ouverte, yeux arrondis puis à une vitesse de la mitrailleuse les 3 défauts sortaient. « Comment tu me sorts tes 3 défauts et non tes qualités, tu peux m’expliquer ? « C’est simple on n’arrête pas de me les dire ». Lorsque l’on abordait la liste des 7 talents que chacun de nous avons, il fallait plusieurs jours de travail sur soi avant qu’ils en prennent conscience. De demandeur d’emploi ils se métamorphosaient en offreur de services.

Dans la mythologie ancienne, ces forces étaient appelées « mana », esprit, démons ou dieux.  Elles sont toujours actives aujourd’hui. Si elles sont conformes à nos désirs, nous parlons d’inspirations ou d’impulsions heureuses et nous nous en félicitons d’être « intelligents ». Si ces forces nous sont défavorables, nous déclarons que c’est un manque de chance ou que certaines personnes nous sont hostiles ou encore que la cause soit pathologique.

Si l’homme moderne a acquis une certaine volonté dont il peut user comme bon lui semble, ce n’est pas toujours le cas pour l’homme qui est resté « primitif » qui reste gêné par la peur, les superstitions ou autres. Cependant l’homme moderne continue à cause d’un défaut d’introspection à penser à des « puissances » qui échappe à son contrôle, agissent à ses dépens. Par exemple, il ne comprend pas alors qu’il divorce, de rencontrer une nouvelle femme ayant défauts similaires que la précédente sous des aspects différents. Toute personne ne sait que rarement pourquoi elle se dirige vers telle orientation professionnelle plutôt que telle autre ? Pourquoi recherchant un emploi, elle reçoit toujours des réponses négatives… Les dieux et démons n’ont pas tous disparu. Ils le tiennent en haleine par de l’inquiétude, des appréhensions et des complications psychologiques qu’il va soigner par un besoin de pilules, d’alcool ou de cigarette et bien sûr par des névroses.

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 18:14

La fonction des rêves.

Echange entre C. G.  Junk et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Junk, en marron et en italique ma pensée.

D’abord une remarque.  Un rêve ne ressemble en rien à une histoire racontée par l’esprit conscient. Le rêveur est assailli d’images qui semblent contradictoires et ridicules, le sens du temps est aboli et les choses les plus banales peuvent revêtir un aspect enchanteur ou effrayant.

Par ailleurs, pour chacun d’entre nous, tout mot, tout terme a un sens légèrement différent, même lorsqu’il s’agit de personnes ayant le même arrière-plan culturel. Je lis dans un livre que le personnage se dirige vers une maison. Celle-ci ne sera pas représentée par la même image par les différents lecteurs. Un breton la verra avec un toit en tuile, un autre verra un toit de chaume ou un autre avec des tuiles rouges par exemple. La raison de ces variations est qu’une notion générale s’intègre à chaque fois à un contexte singulier. Et les variations de sens sont bien entendu d’autant plus marquées que l’expérience sociale, religieuse, politique, psychologique des personnes concernées différent. En général, ces variations sont subliminales et les gens n’en prennent pas conscience. Les nombres même que nous utilisons pour compter sont plus qu’on ne croit.

« La raison des nombres ne doit pas être dédaignée puisqu’il suffit de lire avec soin les divines Ecritures pour en comprendre la grande importance. Ce n’est pas en vain qu’une des louanges données à Dieu est d’avoir disposé les choses avec mesure, avec NOMBRES, et avec poids. » - (De civ. Dei ad Marcellus - St Augustin)

Le nom, clef de la puissance magique. Pour les Egyptiens, la connaissance du nom est la connaissance véritable. Prononcer le nom, c’est façonner une image spirituelle, révéler l’essence d’un être. En nommant, on crée. Si on veut tuer quelqu’un on efface son nom de la pierre. Moïse sortit le peuple Juif d’Egypte et son nom n’apparait dans aucun livre ou mur égyptien.

Les éléments du nom, les lettres qui le composent, sont des sons porteurs d’énergie. De plus, je pense que les lettres qui composent notre patronyme et notre prénom ont une répercussion inconsciente sur notre caractère, notre vision du monde. Ce qui nous est semblable ou contraire trouve un écho dans notre subconscient.

Les récentes études en communication nous indiquent que nous communiquons de deux manières différentes : la digitale et l’analogique. La première nous apporte une précision que l’autre n’a pas. Dans les calculs digitaux, les données et instructions sont traduites par des nombres et ne souffrent d’aucune approximation. L’analogique nous vient de nos cerveaux reptiliens et mammalien. Nous utilisons des grandeurs « analogues de données ». Le symbole en est une illustration. Apparemment cette méthode pour connaître une personne peut paraître contraire aux dires de Grégory Bateson et Don D. Jackson. Je cite « Chaque fois qu’on se sert d’un mot pour nommer une chose, il est évident que la relation établie entre le nom et la chose nommée est arbitraire…. Il n’y a aucune raison particulière pour que les quatre lettres c. h .a .t. désignent un animal déterminé.........Ce n’est en dernière analyse qu’une convention sémantique d’une langue donnée » Pourtant cette méthode utilise la communication digitale quand elle donne une valeur grâce aux nombres qui composent ce mot et une valeur analogique (ou symbolique ici). C’est à dire que nous réifiions le mot. La combinaison de ces deux approches nous permettra d’avoir une opinion relative mais exacte du mot chosifié. Nous rejoignions le postulat de von Bertalanffy selon lequel les systèmes complexes ont une légalité inhérente que l’on peut retrouver à travers tous les niveaux systémiques.

Les aspects subliminaux de tout ce qui nous arrive jouent un petit rôle dans notre vie quotidienne. Cependant dans l’analyse des rêves où le psychologue a affaire à des expressions de l’inconscient, ils deviennent très importants car ils sont les racines, presque invisibles, de nos pensées consciences. Aussi il y a donc une difficulté à éprouver et à saisir le contenu affectif du langage imagé. L’homme a tendance à créer des symboles. On trouve dans beaucoup de rêves, des images et des associations analogues aux idées, aux mythes et aux rites des primitifs.  Ces images oniriques ont été appelé par Freud des « résidus archaïques ».

Les messages de notre inconscient sont d’une grande importance.  Dans notre vie consciente nous sommes exposés à toutes sortes d’influences – les couleurs, les formes agissent sous nous.  Il suffit de faire faire un test des couleurs à une personne pour qu’elle nous révèle une forte portion de sa personnalité, ce qui le tracasse ou ce qu’il désire, par exemple-. Le cercle, le carré, le rectangle, l’étoile à 5 ou 6 branches ont la même valeur et pourtant ont chacun leur signification symbolique.

Souvent le rôle du rêve est de rétablir notre équilibre psychologique à l’aide d’un matériel onirique qui d’une façon subtile, reconstitue l’équilibre total de notre psychique.  Cela explique par exemple que les personnes qui manquent de réalisme ou qui sont imbu d’eux-mêmes ou qui font des projets grandioses sans rapports avec leurs capacités et talents ou compétences réelles, rêvent qu’ils volent et qu’ils tombent. C’est ce que nous conte le « rêve d’Icare ». Le rêve, ici, avertit le dormeur du danger de leur démarche. Les rêves peuvent quelquefois annoncer certaines situations bien avant qu’elles ne se produisent. Rêves prémonitoires par exemple. Ce qui échappent à notre conscience est souvent perçu par notre subconscient qui nous transmet l’information au moyen du rêve. Une rivière, une route sont souvent des limites, un pont permet de relier. Dans le rêve la notion du temps ne semble pas existée. Un ami m’a relaté ces deux rêves : Le premier après avoir rendu visite à un ami à Nice, sur le retour je vois une voiture qui déboule à grande vitesse de sa gauche alors qu’il n’y avait aucune vision et qu’il a la priorité. Dans la réalité, arrivé à ce croisement je stoppe ma voiture et devant lui arrive cette voiture sur sa gauche : il a évité l’accident. Le 2° rêve, il est à un enterrement où l’on dépose la bière dans une voiture blanche qui prend la direction de l’église. Une semaine plus tard, un télégramme lui apprend le décès de son père et assiste à la mise du cercueil dans la voiture blanche. Les rêves nous adressent souvent des avertissements de cette sorte. Les rêves naissent dans un esprit qui n’est pas tout à fait humain mais ressemble plutôt à un murmure de la nature. L’homme primitif était bien plus gouverné pas ses instincts que ne l’est l’homme moderne et rationnel qui a appris à se contrôler. Heureusement nous n’avons pas perdu ces couches instinctives fondamentales qui se trouvent dans notre inconscient. Par contre aujourd’hui dans le doute, nous ne nous faisons plus confiance, nous avons tendance à suivre le groupe.

Pour sauvegarder la stabilité mentale et même la santé physiologique, il faut que la conscience et l’inconscient soient intégralement reliés afin de pouvoir évoluer parallèlement. Nous pouvons dire aussi que le rationnel et l’imaginatif soient en phase. L’observation d’un couple nous renseigne sur cet équilibre. S’il y a fraction, ou dissociés, il y a des risques de troubles physiologiques. A cet égard, les symboles de nos rêves – en général – sont les messagers indispensables qui transmettent les informations de la partie instinctive à la partie rationnelle de l’esprit humain. Attention chacun d’entre nous avons notre propre vision du symbole.  Par exemple le rouge sera la couleur de l’amour ou de la guerre et du sang.

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 12:41

Echange entre C. G.  Junk et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Junk, en marron et en italique ma pensée.

Le rêve s’exprime par symbole et chacun en a une signification personnelle et aussi d’autres symboles sont communs à chaque humain. Ce que nous appelons symbole est un terme, un nom, une image qui, même lorsqu’ils nous sont familiers dans la vie quotidienne, possèdent des implications qui s’ajoutent à leur signification conventionnelle et évidente.

Je prends par exemple Mars qui est représenté par la couleur rouge.  Ce symbole est à la fois la guerre, le sang et aussi l’amour. Si je prends le fil à plomb, pour tous il indique la verticalité qui invite à descendre à la connaissance du V.I.T.R.I.O.L.

Pour les chrétiens, par exemple, les arbres- comme les animaux d’ailleurs – sont les symboles des évangélistes – le Lion qui symbolise St Marc, le Taureau St Luc, l’Aigle St Jean, tout comme les trois fils du dieu Egyptien, Horus, qui sont eux aussi représentés sous forme animale :

  • Amset, représenté par une tête d'homme. Le vase qu'il ferme contient le foie du mort ; il est placé dans la direction du sud et est associé à la déesse Isis.
  • Douamoutef, représenté par une tête de chacal. Le vase qu'il ferme contient l'estomac du mort ; il est placé en direction de l'est et est associé à la déesse Neith.
  • Hâpi, représenté par une tête de babouin. Le vase qu'il ferme contient les poumons du mort ; il est placé en direction du nord et est associé à la déesse Néphtys.
  • Kébehsénouf, représenté par une tête de faucon. Le vase qu'il ferme contient les intestins du mort ; il est placé en direction de l'ouest et est associé à la déesse Serket.

L’homme, comme nous pouvons nous en rendre compte dès que nous réfléchissons, ne perçoit jamais rien pleinement. Il peut voir, entendre, toucher, gouter. Cependant les informations qui lui sont transmises par ses sens dépendent de la qualité de celles-ci et de l’importance qu’il leur accorde.. Il faut donc accepter que perception de la réalité comporte des aspects inconscients. Ce que démontre ce test du VAKO – Visuel, Auditif, Kinesthésie, Odorat.  Le vocabulaire employé par tel sens est différent de celui qui s’exprime par un autre : « tu vois ce que je te dis », par exemple. – Voir le test du VAKO.

A ces aspects inconscients il faut ajouter les événements dont nous n’avons pas pris note consciemment. Ils sont restés en dessous du seuil du « visible et de l’audible ». Ils se sont produits mais nous les avons enregistrés subliminalement à notre insu. Et pourtant ils vont agir à un moment ou un autre. Bien qu’à l’origine nous n’ayons pas apprécié leur juste valeur, leur importance émotionnelle et vitale, vont sourdre plus tard de notre inconscient comme une pensée seconde.  Elles peuvent se manifester alors par le rêve par exemple ou encore par une image symbolique.

D’une manière générale, face à cet événement qui est resté sous le seuil de la conscience, nous faisons de la résistance afin qu’elle ne se dévoile pas : il est hors de question que ce fait vienne chambouler notre confort. Nous avons peur de l’inconnu, de ce qui est nouveau.  Nous ne faisons qu’exprimer un ancien misonéisme ou pire un refoulement. Le terme misonéisme désigne l'attitude consistant à rejeter tout nouveau concept, toute nouvelle conception du monde.

Nous prétendons avoir le contrôle de nous-même et savoir faire face aux événements qui nous arrivent. Et pourtant il suffit qu’un ami vienne nous dire des choses sur nous-même dont nous n’avons pas conscience. C’est le cas lorsque cet ami fait face à notre « ombre » - voir chapitre « La découverte de l’ombre » - Devant l’évidence qu’allons-nous faire ? Faire face ou nous laisser gagner par la névrose ?

C’est Sigmund Freud qui le premier a essayé d’explorer l’arrière-plan inconscient et conscient, le « ça », le « sur-moi ». Il a pris pour hypothèse que les rêves ne sont pas le produit du hasard et sont en relation avec nos pensées et nos problèmes conscients. Les comportements anormaux ont en réalité un sens symbolique : « la mal a dit » est souvent une somatisation à des évènements dont nous avons du mal à faire face. « J’en ai plein le dos », maux stomacaux « j’ai du mal à digérer » etc.

Freud a fait une remarque simple et pénétrante : si l’on encourage le rêveur à commenter les images de son rêve et à exprimer les pensées qu’elles lui suggèrent, il se trahira et révélera l’arrière-plan inconscient des troubles qu’ils se plaint, à la fois par ce qu’il dit et par ce qu’il omet de dire. On ne peut rien objecter à Freud sur le refoulement et aussi de la satisfaction imaginaire des désirs.

Jung ira plus loin car tout peut être un point de départ d’une association d’idée avec des éléments enfouis dans la psyché qui peuvent ainsi remonter et éclater à la conscience. Parfois, un terme, un souvenir, un objet qui rappelle…. Ce rêve qui revient et illustre ceci.  « Je suis attablé au restaurant avec Maryse mon épouse. Un homme vient et commence à poser des questions aux personnes de la table voisine. « Vous connaissez Marie Le Berre, elle est née en 1963 » Je me lève, ce n’est pas possible, cela fait 57 ans et en 63, je partais au service militaire à Fréjus.

Il y a Marie et Maryse qui sur le plan phonétique sont proche. Le prénom Yse symbolise la ténacité. Les Yse font généralement preuve d'analyse, ce que leur famille apprécie généralement. On dit enfin très souvent que l'honnêteté fait partie des qualités les plus sympathiques chez les personnes prénommées Yse. Maryse est née en 1957.  En 1963, je quitte la famille, je me rends dans le sud où se trouve l’étang de Berre et la région où est née Maryse. 

Donc ici, ce n’est pas de la mère dont je parle mais bien de l’épouse.

Autre souvenir.  Je cherche le nom d’un Maitre d’école qui a beaucoup compter pour moi. Le nom de l’école me revient : c’est toute ma jeunesse qui remonte à la surface, consciemment des tas de souvenirs apparaissent. C’est déjà tout petit – à 6 ans – que mon originalité apparait : je fais la différence entre ce que je suis et le groupe, quoique je sais m’intégrer au groupe : je suis roux, gaucher, on se moque de mon patronyme, je suis différent des autres. C’est une qualité innée chez moi, j’en prends conscience.

Mais aussi, lors d’investigations souvent l’on tente de s’en éloigner avec les associations d’idées. Alors que le centre à éclaircir se trouve au sein de la source d’où part l’idée : « avant de s’en éloigner, revenons à la source ».  Pour ouvrir une porte, l’on peut se servir d’une clef, d’un bélier, d’un lourd bâton. Or la signification de la clef, du bélier ou du bâton bien qu’assez similaire peut révéler autre chose. La clef, le bélier et le bâton n’ont pas la même signification.

Au Moyen Age déjà, un dicton voulait que « chaque homme porte en lui une femme » et bien entendu chaque femme porte en elle un homme. Cet aspect féminin sera l’anima. Cet aspect féminin qu’il cache tout autant à son entourage qu’à lui-même. Combien d’homme ne veulent pas exprimer leurs émotions, la tristesse, la larme à l’œil…. Cette femme qu’il porte en lui et dont l’état est parfois déplorable. Combien la rejette ? Combien pensant commettre une faute en l’ignorant pour se faire pardonner se mettent sous la coupe de « l’anima au sein du couple » et l’homme devient alors le paillasson de sa femme ? Pourtant, chacun d’entre nous, utilisons l’aspect « imaginatif, créatif et plus » de notre cerveau – ici dit droit – pour y trouver des solutions à un problème et ensuite, notre cerveau dit gauche va statuer sur la meilleure idée selon nos connaissances. Voir à ce sujet mon article sur le Cerveau dans l’individualité de l’homme ci-dessous. En effet pourquoi ce rejet ? Tout simplement ce côté imaginatif, créatif risque de faire sortir la conscience de sa grotte où elle se trouve en confiance. La conscience résiste naturellement à tout ce qui est inconscient et inconnu. Cette peur que les anthropologues nomment « le misonéisme » et que Platon nomme la Grotte. Nous rencontrons ce même phénomène chez tout individu qui reste dans sa zone de confort et qui refuse tout changement, toute nouvelle idée donc qui est tenaillé par la peur. Cet individu est sorti du sein de sa mère et très vite, il va y retourner en créant sa propre zone de confort. Celui-là naitra, paraitra et disparaitra sans rien avoir appris de sa vie.

Considérons de plus près la façon dont sont reliés l’inconscient et le conscient en prenant cet exemple : j’ai une idée précise d’une situation et au moment de l’expliquer, cette idée disparait de ma conscience. Que se passe-t-il ? Tout simplement l’idée est retournée dans l’inconscience à l’abri de la « lumière » de la conscience. Un élément nous a fait perdre l’attention de notre idée.  Pourtant bien que cette idée ait disparue, elle n’a pas pour autant cessé d’exister. Nous retrouvons cela chez l’individu qui dans le domaine professionnel est capable de trouver d’excellentes solutions à ses problématiques, à manager une équipe et dès qu’il rejoint son domicile face à sa femme (qui représente sa partie anima) perd sa personnalité, il ne commande plus, il est handicapé. Son anima lui fait peur donc sa femme lui fera peur, sans qu’il en soit conscient.

L’inconscient consiste donc en une multitude de pensées, d’impressions, d’images temporairement oblitérées qui, bien qu’étant « perdues » pour notre esprit conscient, continuent de nous influencer insidieusement. Prenons un autre exemple de se lever pour aller chercher son verre afin d’étancher sa soif puis arrivé dans la cuisine se poser la question : « que fais je ici ? ». Mais restant inconsciemment guidé, la raison lui revient, prend son verre le remplit d’eau et étanche la soif momentanée. C’est son inconscient qui en fait le conduit ici. Comme souvent le cas dans d’autres occasions. Le taux de concentration sur notre recherche, notre idée barre l’influence de notre inconscient. Dès que ce taux diminue, l’inconscient prend le dessus. Ce qui fait qu’il est parfois difficile de savoir qui nous guide dans notre démarche. Je prends encore cet exemple : je recherche un article dans un livre… mais où se trouve-t-il ? je vais dans ma bibliothèque, je passe un regard rapide sur les livres, ma main m’accompagne et je m’arrête sur celui-là.  En effet, je reconnais la présentation du livre et en l’ouvrant, je suis presque au niveau de ma recherche C’est l’inconscient qui a fait aboutir la recherche.

L’inconscient n’oublie rien, enregistre tout alors que la conscience peut oublier le souvenir surtout si celui-là fait mal. Un malade peut être amené à l’hôpital après un grave traumatisme et se réveiller sans comprendre la situation. Il suffit parfois alors de l’anesthésier pour que tout revienne à la mémoire. Sous hypnose, sa mémoire est aussi claire que normalement. La preuve donc que les idées n’ont pas cessé d’exister, elles restent présentes d’une manière subliminale, juste au-dessous du seuil de remémoration d’où elles peuvent resurgir dans notre conscience à n’importe quel moment, même après des mois ou des années d’un oubli apparent. L’inconscient les a notées et ces perceptions sensorielles jouent un rôle important dans notre vie quotidienne. Sans que nous en rendions compte, elles jouent une influence sur la façon dont nous réagissons devant les événements et les hommes. Qu’est ce qui nous oriente vers telle ou telle activité ? Un souvenir ? Une lecture ? Un film où nous nous sommes projetés sur un personnage ? Ou pourquoi pas une odeur qui nous reviens de notre petite enfance lors d’une promenade ? Certains oublis sont nécessaires car s’ils remontaient à la conscience feraient aussi remonter des « noirceurs » dont nous n’avons pas su régler à l’époque ou que nous n’avons pas su nous pardonner. Si notre fierté est en cause, on « enterre » l’erreur. Et aussi combien d’enfants maltraités psychologiquement ont mis sous le « tapis » ces douleurs ? Souvent alors ces enfants manquent de confiance en eux.   En psychologie on appelle cela le refoulement, et toute pensée, action, parole qui nous a fait mal peut subir l’oubli. Une douleur tant physique que psychologique un enfant ne peut l’expliquer alors c’est est un caillou dans sa chaussure qu’il garde jusqu’au moment où adulte il sera l’analyser pour l’ôter.

Aussi, certaines de nos pensées perdent leur énergie affective et deviennent subliminales (c’est-à-dire ne reçoivent plus la même quantité d’attention consciente) par ce qu’elles n’ont plus pour nous le même intérêt, qu’elles ne sont pas en rapport avec ce qui nous préoccupe, ou aussi parce que pour une raison quelconque, nous voulons les chasser de notre vue. C’est aussi ce qui se passe lorsque nous déménageons et que nous oublions notre environnement.  Nous ne partageons plus les mêmes préoccupations : loin des yeux, loin du cœur dit-on. Cependant certains souvenirs restent à la portée de la conscience. Ce phénomène est normal dans la mesure où on laisse de la place pour de nouvelles expériences, de nouvelles impressions, de nouvelles idées. Cependant ces « souvenirs subliminaux » sont toujours présents et peuvent resurgir ainsi devant un défi et servir d’idées. Nous le savons 1 idée plus une autre idée peut faire naitre une 3° idée.

Certains parlerons « d’anguille sous roche » ou encore qu’il « y a quelque chose dans l’air », une impression de déjà vu par exemple. Nous pouvons nous retrouver dans la vie quotidienne où des dilemmes sont quelquefois résolus par un aperçu nouveau et inattendu du problème. Par exemple à 10 ans nous subissons une action car nous ne savons la résoudre. A 20, cela se serait plus une action gênante. Et pourtant, prenons cet exemple. J’ai acheté un terrain pour construire ma maison. Là, tout prêt se trouve un puits. Mon enfant de 5 ans m’accompagne. Je lui interdis de s’approcher du puits avec une voix forte et je lui donne une tape sur les fesses. L’enfant, devenu grand, ne retiendra que le puits est un danger et évitera de s’approcher de TOUS les puits qu’il rencontrera. Il ne sera pas dire pourquoi.  

 

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 - 7

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 12:37

Echange entre C. G.  Junk et moi-même.

Police noire est ce qu’écrit C. G.  Junk, en marron et en italique ma pensée.

L’homme ne peut s’accomplir que s’il a une connaissance consentie de sa vie inconsciente.

Et oui, l’inconscient est le guide, l’ami et le conseiller du conscient. Parfois mauvaise, parfois bonne. Combien de fois devant une recherche sans résultat, je m’endormais en espérant une solution à la résolution d’un problème et que le matin, la solution ou le résultat était là, évidente.

Il en résulte que pour l’individu, les messages de l’inconscient sont de la plus grande importance, puisque l’inconscient constitue au moins la moitié de son être – ce dont il l’ignore bien souvent.

L’homme ne devient un être unifié, intégré et ne peut se développer pleinement et harmonieusement que lorsque ce processus d’individuation est complétement réalisé, que le conscient et l’inconscient ont appris à vivre en paix l’un avec l’autre et à se compléter. C’est la condition du bonheur.

Il ne faut pas oublier que notre cerveau est composé de deux parties l’une dite gauche et raisonnée et l’autre dite droite et imaginative.  Cela fait penser aussi au couple où chacun recherche l’autre qui est en correspondance avec lui sur le plan de l’âme, esprit culturel et corps. Je reviendrais ci-dessous.

L’homme et ses symboles.  C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 - 7

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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 15:50

Œdipe (en grec ancien Οδίπους / Oidípous, « pieds enflés ») est un héros de la mythologie grecque. Œdipe est principalement connu pour avoir résolu l'énigme pour s'être rendu involontairement coupable de parricide et d'inceste.. À l'époque contemporaine, la figure d'Œdipe a également été utilisée pour illustrer le complexe dit d'Œdipe en psychanalyse.

La légende d'Œdipe a inspiré le drame de Sophocle, Œdipe roi, est selon Freud le plus à même de mettre en images le désir universel et inconscient que tout enfant ressent ; pour Roger Perron, il désigne « le réseau des désirs et des mouvements hostiles dont les objets sont le père et la mère, et des défenses qui s'y opposent ».

Le complexe d'Œdipe, parfois contracté dans l'expression « l'Œdipe », est un concept central de la psychanalyse. Théorisé par Sigmund Freud, il est défini comme le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé (inceste) et celui d'éliminer le parent rival du même sexe (parricide - matricide). Ainsi, le fait qu'un garçon, de façon inconsciente, soit amoureux de sa mère et désire tuer son père répond à l'impératif du complexe d'Œdipe.

Personne n’y échappe et demande à être compris car les conséquences sont, souvent, néfastes : impuissance partielle ou totale, frigidité, timidité, échec incessant, hostilité intérieure, peur continuelle d’être désapprouvé, sentiment d’infériorité, sensation d’être désarmé dans la vie, homosexualité masculine ou féminine, etc. Comme nous le constatons c’est l’apparition du lac noir de l’angoisse. Il apparait souvent durant l’enfance. 

S’il existe une harmonie entre les parents et enfant, le complexe d’Oedipe disparait. N’oublions jamais que l’enfant perçoit inconsciemment les tensions au sein du couple. Si ces tensions perdurent, le complexe se prolonge jusqu’à l’âge adulte tout en montrant de multiples visages.

Nous avons la balance suivante :

mère            père           

 

         Enfant

La constellation familiale sera parfaite si les 3 éléments sont en harmonie. En cas de désaccord, de tension, il y a déséquilibre de l’un des plateaux et c’est l’enfant qui en fait les frais.

Conduire la barque de la vie est difficile, surtout lorsque les circonstances deviennent  plus ou moins houleuses, même avec deux rames. Alors la diriger avec une seule, devient un tour de force.

Si l’un ou l’autre des parents est trop dominateur ou trop faible, l’enfant montrera des faiblesses physiques ou psychologiques lors de son adolescence et sa vie d’adulte, le doute, le manque de confiance, la timidité font leur apparition.

Rappelons-nous la légende.

Œdipe a épousé sa mère Jocaste et a tué son père Laios.  Il s’est crevé les yeux pour se punir. Que nous apprend cette légende lue au second degré.

Supposons que le petit garçon désire sa mère « pour lui tout seul », il a un rival – son père. Il en devient jaloux : il souhaite inconsciemment ou non que le père lui  laisse entièrement sa mère. Comment ?

Le garçon

Son comportement

 

Il aime sa mère, il la veut pour lui tout seul.

Il devient jaloux de son père et veut l’éliminer

Eprouve du remords envers son père

Se sent coupable.

 

La fille

Son comportement

 

Elle aime son père, elle le veut pour elle seule

Devient jalouse de sa mère et veut l’éliminer

Eprouve du remords envers sa mère

Se sent coupable.

Conduire la barque de la vie est difficile, surtout lorsque les circonstances deviennent  plus ou moins houleuses, même avec deux rames. Alors la diriger avec une seule, devient un tour de force.

Si l’un ou l’autre des parents est trop dominateur ou trop faible, l’enfant montrera des faiblesses physiques ou psychologiques lors de son adolescence et sa vie d’adulte, le doute, le manque de confiance, la timidité font leur apparition.

Rappelons-nous la légende.

Œdipe a épousé sa mère Jocaste et a tué son père Laios.  Il s’est crevé les yeux pour se punir. Que nous apprend cette légende lue au second degré.

Supposons que le petit garçon désire sa mère « pour lui tout seul », il a un rival – son père. Il en devient jaloux : il souhaite inconsciemment ou non que le père lui  laisse entièrement sa mère. Comment ?

Le garçon

Son comportement

 

Il aime sa mère, il la veut pour lui tout seul.

Il devient jaloux de son père et veut l’éliminer

Eprouve du remords envers son père

Se sent coupable.

 

La fille

Son comportement

 

Elle aime son père, elle le veut pour elle seule

Devient jalouse de sa mère et veut l’éliminer

Eprouve du remords envers sa mère

Se sent coupable.

 

Comportements chez le garçon

 

Vis-à-vis de la mère

Vis-à-vis de son père

 

L’enfant est attaché organiquement et psychologiquement à sa mère (soins, attentions, tendresse)

 

 

Le garçon veut sa mère pour lui seul.  Il en désire la possession total afin d’assouvir ses besoins physiques et psychologiques

Il découvre peu à peu la signification du père.  Il comprend qu’il n’est pas le seul à aimer sa mère. Son père devient son rival.

 

L’enfant désire épouser sa mère, c’est-à-dire concrétiser la possession complète de sa mère

Son père est devenu un adversaire, le garçon en est jaloux mais il est dans l’incapacité d’éliminer ce concurrent puissant. Le garçon, en ces moments, repousse agressivement son père.  Il est désobéissant, cynique, moqueur, etc..

 

Le garçon modifie sa manière d’aimer. Au lieu de vouloir la posséder entièrement il tend à la protéger.

Il devient indépendant, se détache « mentalement » de sa mère. Sa personnalité virile s’affirme.

 

Il reste en compétition avec son père tout en admirant sa force – sous tous les aspects physiques, intellectuels et moraux- Il l’imite, désire l’égaler et même le dépasser.  Il joue à l’homme.

Il devient indépendant.  Il n’est plus en compétition avec le père puisqu’il s’est détaché de sa mère.

 

Il se tourne vers les autres femmes.

 

Sa virilité normale est achevée.

Il se marie normalement

 

 

Comportement chez la fille

Vis-à-vis de la mère

Vis-à-vis de son père

 

L’enfant est attaché organiquement et psychologiquement à sa mère. Elle veut sa mère pour elle toute seule puisqu’elle en reçoit sécurité et bien être.

Le père est un rival puisqu’il bénéficie lui aussi de la tendresse et des soins de la mère.  L’enfant est déjà jalouse de son père.

 

Ici, retournement de la situation

La mère devient une rivale puisqu’elle bénéficie aussi de la protection et de l’amour du père. Elle repousse agressivement sa mère.

 

Le père apparait comme une force, un guide, un rayonnement viril.  Elle désire épouser son père.

Elle est en compétition avec sa mère dans la possession du père.  Mais elle tend à imiter sa mère. En quoi ? En séduction.  Observation de la mère dans la gestuelle, les mimiques, les regards… Elle va même tenter d’être plus jolie que sa mère – plus de quinze ans d’écart, cela aide. C’est l’époque où l’adolescente se moque de sa mère et tente de l’abaisser aux yeux du père et des autres mâles – voisins, oncle, cousins …Elle aspire à dépasser sa mère en séduction.

 

Elle le place sur un piédestal.  Le père devient parfois un dieu à ses yeux.

Nous arrivons à l’âge adulte

Elle n’est plus en compétition avec sa mère. Elle devient indépendante et considère sa mère comme une amie

Elle considère son père autrement.  Il redevient un père aimé mais non un homme absolu.

 

Sa féminité est achevée

Elle quitte « mentalement » son père et se tourne vers les autres hommes.

 

 

Elle se marie normalement.

La durée de la crise du complexe d’Œdipe dure en générale de 15 à 18 ans.

Examinons la sexualité.

C’est un instinct comme l’instinct de conservation, tout à fait normal.  Il ne doit pas être confondu avec la génitalité qui apparait à la puberté et devient « désir sexuel » et conscient. Chez la fille les menstruations surviennent entre 10 et 14 ans. Elle prend conscience qu’elle peut devenir mère et c’est souvent un choc émotionnel : la mère devient une rivale et aussi elle prend conscience de son rôle futur.  Ce qui fait qu’elle devient plus mature qu’un garçon au même âge. D’ailleurs les adolescentes sont plus attentives aux cours des professeurs que les garçons qui ont souvent 24 à 36 mois de retard sur leur développement intellectuel et maturité émotionnelle par rapport à la fille. 

Nous pouvons voir aussi à cet âge, chez les garçons vers 14 ans tout comme chez la fille, la génitalité manifester leurs désirs d’inceste. Ces pulsions instinctives sont aussi naturelles que le désir de boire ou manger. Il est donc logique que la sexualité diffuse apparaisse dans l’opposition des sexes de même famille. Il arrive parfois que ce désir d’inceste se déplace, voire se réfugie et se focalise entre frère et sœur.

Nous savons que les organes sexuels ont une signification physique aussi bien sociale et affective.

Pour le garçon, posséder un pénis signifie qu’il doit être capable de percer, aussi bien dans le sens sexuel que social (faire montre d’une capacité active de pénétration dans la société, faire montre d’agressivité normale tournée vers le dehors, faire montre d’ambition et d’une certaine responsabilité et de maturité afin de se dépasser, de vouloir faire reculer son seuil de Peter, satisfaire son besoin de reconnaissance…)

Notons aussi que l’homme doit pouvoir également se tourner vers l’intérieur (en développant ses qualités féminines inconscientes – imagination, supposition, création etc.

Pour la fille, la matrice permet à la femme de « s’ouvrir » sexuellement et socialement (s’ouvrir à autrui, posséder la capacité « d’accueillir », donc de comprendre, de rassurer, de motiver, d’être cette pleine Lune qui éclaire la nuit noire, d’être celle dans laquelle on peut se réfugier afin de mieux repartir…

Quant à la femme, elle doit aussi développer ses qualités masculines inconscientes tournée vers l’extérieures – logique, choix, prédilection etc.

Le garçon envers sa mère

Cependant, si dans le couple, existe une disharmonie ou perçue comme telle par l’enfant, à l’adolescence, peut naître un comportement déviant.  Rappelons-nous la balance ci-dessus. Selon où celle-ci penche, il peut y avoir fixation et dans ce cas :

Le fils se fixe à sa mère – le père est absent - (rôle de la mère pour le garçon)

          S’identifie à sa mère

          Devient comme sa mère et peut -----à devenir féminin.

Voyons cet autre schéma :

Mère-à  garçon--à Père faible ou absent.

Nous savons que le garçon doit entrer en rivalité avec le père. C’est indispensable et son développement est à ce prix. Le père doit être un exemple pour le fils.  Or ici le garçon ne peut entrer en compétition, il ne peut entrer en lutte avec une virilité paternelle qui n’existe pas. De plus la mère qui n’a pas de mari (absent physiquement ou moralement), canalise son attention sur le garçon déjà dévirilisé. Le garçon risque donc de s’accrocher à la mère : il y a donc un double accrochage, de la mère vers le fils à qui elle « vole » le pénis, et du fils vers la mère qui devient alors la Femme unique, la Femme idéale vers laquelle se dirige tout l’amour du fils.

La sexualité instinctive du garçon est liée au respect absolu envers la mère et cet amour-respect s’étend à toutes les femmes.

Arrivée à l’âge adulte, il tente de se tourner vers les autres femmes et là il transpose l’amour pur toujours ressenti envers la mère sur la femme.  Il est alors incapable de réaliser ce qui est différent et ce que cela représente  entre l’amour et l’action sexuelle : pour lui l’amour qu’il éprouve devient respect absolu envers la Femme idéale qui lui « interdit » toute relation sexuelle normale.

Ainsi la loi :

Amour = Affection respectueuse + sexualité + génitalité.

Devient :

Amour = Affection + respect absolu avec interdiction génitale – très rapidement.

Si le père est dominateur.

Imaginons un garçon qui va, face à un père autoritaire, éprouver de l’agressivité et de la jalousie. Il veut lui ressembler et surtout le dépasser.

Tout homme – ou femme - dictatoriale ou despote est une personne faible. Tout autoritarisme est la substitution de la faiblesse, et pour celui qui est faible, l’autoritarisme est une compensation.  La compétition entre le garçon et le père devient impossible.  Ou bien le garçon a trop peur de son père et se réfugie chez sa mère, ou bien il ressent au fond de lui-même la faiblesse réelle de son père et sa mère devient son unique sécurité. Malgré l’apparence, l’enfant « sent » sans pouvoir expliquer pourquoi, cette personne – son père – est faible.

Cependant, l’enfant ne peut voir, à priori, cette faiblesse cachée.  L’enfant ne voit que l’apparence ce qui va donc déclencher des remords et de l’angoisse (sans que l’enfant – garçon ou fille - en prenne conscience). Comme il se sent coupable – car il recherche une valorisation personnelle face au père -, il va donc essayer d’avoir son pardon.  Il va donc devenir plaisant à son père en obtenant son approbation et son indulgence, voir son admiration.  Le garçon devient « sage » en évitant de jouer à l’homme. De ce fait il se dévirilise.  Celui-ci va se fixer à sa mère.

Cela peut aller plus loin lorsque le père autoritaire devient le symbole de Cronos. Celui-ci va imposer sa vision professionnelle, va imposer sa loi et ses coutumes. Il faut obéir à la SA tradition, à LA famille et interdira à sa descendance la jouissance de sa création – entreprise sous toute ses formes – d’en jouir tant qu’il sera là. L’héritier devient Cronos à la mort du père.

Quant à la fille, qui, elle, rêve d’amour, sa vision se détériore.  Bien qu’elle soit moins menacée que le garçon avec un père autoritaire, elle peut développer un infantilisme sexuel, elle aura tendance à se masculiniser. (Voir la castration)

Si la mère est dominatrice

Toute éducation où le père est « manquant » ou absent demande un grand tact. La mère doit aimer son enfant sans s’accrocher à lui, ce n’est pas simple puisque tout l’amour de la femme et de la mère est reporté sur l’enfant : risque d’étouffement.  Pas seulement, le garçon peut inconsciemment sécuriser sa mère et donc elle peut alors faire tout pour qu’il reste « son petit trésor, son petit garçon » le plus longtemps possible : elle aura tendance à féminiser son fils afin qu’il reste auprès d’elle. La mère prend l’importance du père, c’est-à-dire qu’elle s’approprie le sceptre de l’autorité parentale. Le garçon n’a pas d’exemple viril qu’il puisse imiter et dépasser.

Et dans le cas de la fille, normalement attiré par le père et encore plus si la mère est en défaveur : la fille s’accroche à son père, se fixe à son père. Elle devient comme son père et devient masculin, elle veut « percer » sans en avoir la possibilité (elle n’a pas de pénis de l’homme), elle devient Hécate, incapable d’éclairer, de rassurer, elle devient l’âme descendue au séjour de l’enfer pour son environnement. N’oublions pas que pour la fille, la mère est la référence comportementale envers le sexe masculin et comme elle le rejette il y aura ambiguïté : « qu’est-ce que je peux prendre et ce que je dois rejeter ? », elle ne peut le savoir. Elle ignore ce qu’elle est et ce qu’est le rôle de la femme sur les différents plans autres que sexuels. Si la fille n’a pas d’initiatrice féminine dans son environnement, elle aura des difficultés d’adaptation à sa vie d’adulte. Il y a de très fortes chances qu’elle manque d’assurance ou deviendra comme la mère  autoritaire avec une tendance à la tyrannie sur certains sujets et risquera de manquer d’adaptation et ou d’ouverture aux autres.

Dans le cas extrême, nous pouvons aussi percevoir le complexe de Diane étudiée ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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