Les symboles éternels.
En police droite de Joseph L. Henderson et en police italique et marron mes pensées.
L’esprit humain a une histoire propre et la psyché garde de multiples traces des stades antérieurs de son évolution. Consciemment nous avons tendance à perdre – ou nous mettons sous le tapis – leurs existences et pourtant nous réagissons à leur présence de même qu’aux formes symboliques y compris dans les rêves. Quelques-uns de ces symboles oniriques proviennent de ce que Jung appelle « l’inconscient collectif » c’est-à-dire de la partie de la psyché qui retient et transmet l’héritage psychologique commun à toute l’humanité. Nous le savons aussi, cet héritage se transmet par l’ADN.
Il existe donc une analogie entre les anciens mythes et les histoires qui apparaissent dans les rêves des humains ne sont pas dues au hasard ni dénuées d’importance. Nous dépendons plus que nous le pensons des messages que nous apportent ces symboles, nos attitudes et notre comportement en est profondément influencé.
Par exemple le solstice d’hiver qui est le 25 décembre et dont la nuit est la plus longue marque le retour du jour. C’est le 25 décembre que nait le Christ annonçant le renouveau et aussi pour les enfants les cadeaux du Père Noel. Le Christ est un grand symbole. N’est-il pas aussi entouré de 12 Apôtres ? Comme le zodiaque qui comporte 12 Signes. Il n’est pas rare d’en découvrir, caché ici ou là, lorsque l’on visite des Cathédrales. Tout comme l’année qui comporte 12 mois qui tournent autour du Soleil.
Sans le savoir nous subissons l’influence du symbolisme de la renaissance. Plus anciennement nous avons le mythe d’Osiris, de Tammuz – Dieu phénicien qui meure et ressuscite – Orphée ou Balder – Dieu scandinave-. Cependant dans le mythe de Jésus Christ qui ressuscite le Dimanche de Pâques pour s’assoir à la droite du Père et un événement qui se produit qu’une fois pour les catholiques il n’y a pas de renaissance. C’est pourquoi les 1er chrétiens ont éprouvé les besoins de cette promesse toujours répétée de renaissance. Et c’est ainsi qu’à Pâques nous allons chercher les œufs cachés ici et là et les lapins qui représente cette résurrection. Et c’est aussi pourquoi les saisons du printemps qui indique la renaissance de la nature alors que l’automne annonce la fin de la vie présente. Dans la religion catholique, le Christ meurt sur la Croix le vendredi pour renaitre le Dimanche. Je pense qu’ici, il y a un détournement culturel. Normalement le Vendredi est le jour dédiée à Vénus, l’amante, la déesse de l’amour, le début de la vie, la rencontre entre la femme et l’homme. Alors que le 7° jour est le jour du repos. Or là, la religion juive parle du Sabbah qui est le jour de Saturne, de Chronos le maître du Temps que d’ailleurs on retrouve sur les vitraux dans la cathédrale de Chartres. Là où la religion chrétienne oublie la renaissance, la religion juive d’où est issue la religion catholique, évoque le Guilgoul. La culture Grecque parle de métempsycose, tout comme l’Egypte ancienne, l’Asie représentent sous différents formes la métensomatose. Alors se pose la question sur la réincarnation. La culture et les religions occidentales issues du catholicisme la réfute. Alors se pose la question pourquoi un de mes enfants s’oriente vers telle connaissance alors que l’autre choisit une autre ? Pourquoi un de mes enfants a une ressemblance frappante avec mon propre père et ce n’est pas le cas pour l’autre ? Pourquoi lorsque je visite telle région j’ai l’impression de la connaître ? Est-ce la réincarnation ? Est-ce l’innée ? Est-ce une transmission de l’ADN ? En tant que maman, est ce que je connais d’avance qui va naitre, d’où vient cet enfant ? Si la méiose apporte des indications, Pierre Daco, grand psychologue belge évoque lui aussi la réincarnation.
Plus on étudie attentivement l’histoire du symbolisme et le rôle que les symboles ont joué dans la vie de cultures très différentes, plus on se rend compte que ces symboles ont aussi joué une fonction de ré- création.
Le mythe du héros est très répandu et le mieux connu. On le retrouve dans la mythologie grecque, à Rome, au Moyen Age, en Extrême Orient. Il est présent dans nos rêves. Ils ont une forme universelle, dans les tribus africaines, chez les Indiens d’Amérique du nord ou chez les Incas.
C’est le héros qui donne une preuve de sa force comme Hercule enfant qui tue deux serpents, le Roi Arthur qui se montre seul capable de retirer d’une pierre l’épée magique, Davy Crockett qui a 3 ans tue un ours. Ils sont les témoignages de la force surhumaine, de la lutte triomphante contre les forces du mal, et aussi qui protecteur comme l’enchanteur Merlin avec le Roi Arthur et aussi, leur défaillance devant la tentation de l’orgueil, voire de la trahison comme Sanson trahit par Dalida.
Le rôle particulier suggère que la fonction essentielle du mythe héroïque est le développement chez l’individu de la conscience de Soi : la connaissance de ses forces et de ses manques d’une façon qui lui permette de faire face aux tâches ardues que la vie lui impose. L’individu avec le Mythe se retrouve en se projetant dans le héros. Vous êtes tous des Dieux Psaume 82,6 ; Jean 10,33-35. Pour celui qui lit la Bible d’une manière métaphorique, s’aperçoit vite un parallèle avec la psychologie des profondeurs.
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La Symbolique de la prière dominicale Notre Père (idée du Cosmos, de la verticalité) Déjà, ... Publié le 15/11/2012 à 11:30 Par louis.peyé.over-blog.com.
Nous voyons ici l’évolution de l’homme, enfant, puis l’enfant qui évolue, arrive l’adolescence et l’apparition du Surmoi tout en voulant surmonter tous les obstacles qui se trouvent devant lui, puis apparait l’adulte qui prend conscience de lui-même, pour certains la conscience de la créativité, pour d’autres l’individu reste un loup pour l’homme. Dieu habite-t-il ceux-là ?
Très souvent le concept du héros présente quatre phases. Paul Radin - anthropologue et universitaire américain. – Il y a d’abord une 1ere période de la vie, la plus primitive, animé par ses appétits, avec une mentalité d’enfant qui n’a pas d’autres buts que la satisfaction de ses besoins alimentaires et de la découverte de son environnement. Le comportement est cynique, il peut être cruel et insensible. Puis, il y a la transformation.
Nous voyons ici une image de l’anima animus de la femme et de l’homme que l’on retrouve dans le couple qui est en harmonie |
L’édification du Moi pendant la dernière partie de la l’adolescence est l’époque où l’homme exprime l’idéal de sa vie, devinant le pouvoir qu’a cet idéal de le transformer et de modifier ses relations avec autrui.
Le problème est quand l’adolescence laisse-t-il la place à l’homme adulte ? Généralement la période d’adolescence est une période d’isolation et de révolte (juvénile) à l’influence sociale des relations avec autrui. Souvent en cours de sa vie, lors de changement de vision ou d’orientation, l’individu se sent en isolation et en période de réfléchissement à sa condition. Il peut s’en suivre des révoltes, des colères, des essais infructueux puis le ciel s’éclaire, tout se transforme, l’ado fait place à l’adulte. Cette évolution implique une faculté nouvelle d’établir des rapports humains, elle suggère que l’anima fonctionne mieux qu’auparavant.
Il y a là, un sacrifice de soi-même afin qu’une nouvelle vie s’annonce : c’est comme la période du solstice périodique qui combine la mort et la renaissance ; rite que les Chrétiens ont conservé avec les fêtes de Pâques. Pour que l’adulte apparaisse il faut que l’adolescence disparaisse. Nous retrouvons cela en Maçonnerie où l’Apprenti est comme l’enfance, puis arrive l’Augmentation de salaire avec le grade de Compagnon, comparable à l’ado qui n’est plus l’Apprenant mais n’a pas encore toute la domination sur le sujet et enfin l’élévation à la Maîtrise. A ce stade, il a intégré l’anima ou l’animus selon que l’on soit Frère ou Sœur. Il prend conscience de son ego, de son « Moi ». Cela rappelle le mythe du Labyrinthe : Le combat de Thésée contre le Minotaure reflète la quête du héros pour dépasser ses pulsions inférieures. Il doit parcourir le labyrinthe de son inconscient pour vaincre à l'intérieur de lui-même sa nature animale.
Le combat du Minotaure avec Thésée est détaillé par Apollodore :
« Tous les neuf ans (ou chaque année selon Virgile), sept jeunes garçons et sept jeunes filles étaient envoyés en sacrifice en Crète, en expiation du meurtre d'Androgée, fils de Minos, par Égée, roi d'Athènes. Une année, Thésée, le propre fils d'Égée, fut tiré au sort (ou embarqua de son plein gré) parmi les jeunes gens destinés au sacrifice. En arrivant en Crète, Thésée rencontra Ariane, la fille de Minos, qui tomba amoureuse de lui et à qui il promit le mariage. Sachant ce qui l'attendait, elle lui donna une bobine de fil afin qu'il la déroulât dans le labyrinthe et pût retrouver son chemin s'il ressortait vivant du combat. Thésée trouva le Minotaure, le tua, à mains nues selon Apollodore et retrouva son chemin dans le labyrinthe grâce à la bobine déroulée. » Là encore c’est la « femme », l’anima chez l’homme ou l’animus chez la femme qui est l’inspiratrice de la délivrance. L’anima n’est pas forcément la femme visible et concrète, mais bien la partie du subconscient personnel qui devient conscient chez l’homme ou l’animus chez la femme. Lorsque la petite « lumière » s’allume dans son âme, souvent apparait dans son entourage une manifestation par une parole entendue, ou la sérendipité qui se manifeste et qui en est l’expression. Dans toutes les cultures, le labyrinthe équivaut à une représentation troublante et déroutante de l’univers de la conscience matriarcale dont ne peuvent triompher que ceux qui sont mûrs pour une initiation particulière au monde mystérieux de l’inconscient… Pour Neumann, elle est faite d’intuition, de tonalités émotives portant sur les relations entre humains Ce sauvetage symbolise l’anima libérée de l’aspect « dévorant » que comporte l’image de la « mère » ou ce qui symbolise – comme, par exemple, celui qui est le protecteur dans la conscience de l’individu-. J’ai déjà vu cela lorsqu’une le frère prend la place du père ou qu’une femme qui se fait passer pour Ariane … C’est libérer l’anima en tant qu’elle est cette composante intérieure de la psyché, nécessaire à tout acte créateur. C’est à l’individu de prendre conscience de son anima animus. Ce n’est qu’une fois accompli que l’homme devient capable d’établir de véritables rapports avec son environnement.
L’ascension du Moi au stade de l’action consciente effective apparait clairement. Le Moi de l’enfant ou de l’adolescent se libère du joug des ambitions familiales, du clan, de la tribu, pour développer sa propre individualité.
Le Créateur ne nous a pas donné une âme pour que nous soyons les esclaves de notre destin. Il nous a dotés du libre arbitre pour nous distinguer des animaux. C’est la voix intérieure qui nous pousse à persévérer, qui nous souffle à ce qui nous servira le mieux. Ses intentions nous poussent à nous consacrer à la lecture et à l’écriture – à la réflexion - plutôt qu’en gagnant misérablement notre vie à « taper sur un clou ».
L’homme et ses symboles. C.G. Jung Edition Robert Laffont ISBN 2-221-50331 – 7